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Je suis déjà intervenu à plusieurs reprises, au cours des débats, sur le sujet du dialogue social, pour regretter que soient adoptées des dispositions permettant à un accord d'entreprise de se soustraire au respect de l'accord de branche. C'est pourquoi je propose d'inscrire expressément que primauté est donnée à l'accord de branche, donc aux partenaires sociaux. Je tiens à préciser, même si chacun de nous travaille comme il veut et comme il peut, que cette proposition découle d'échanges que nous avons eus avec le premier syndicat français : la CFDT.
...d avec Jérôme Lambert. Nous approuvons l'essentiel de l'amendement, qui vise à favoriser la reprise en donnant la possibilité d'adapter ou de prolonger les contrats de travail temporaires ou les contrats à durée déterminée. Ces aménagements, qui vont du nombre de renouvellements possibles jusqu'aux délais de carence, peuvent effectivement être prévus par un accord d'entreprise ou par un accord de branche. Jusque-là, nous sommes tous d'accord. Cette proposition d'article additionnel prévoit néanmoins, dans son IV, que les accords majoritaires d'entreprise pourront déroger aux accords de branche. Mais alors, quel serait l'intérêt des accords de branche si les entreprises pouvaient y déroger ? Pour les contrats courts en particulier, nous pensons que l'accord de branche est non pas seulement utile ...
Depuis le début de la législature, nous tenons la position forte et cohérente de faire confiance aux acteurs de terrain et aux partenaires sociaux. Comme M. Maire vient de le rappeler, la branche joue un rôle majeur pour assurer la régulation de son secteur d'activité, à condition évidemment qu'elle soit suffisamment structurée. Dans le contexte actuel, face à la crise inédite que nous traversons, il apparaît précieux de permettre aux entreprises de prolonger des CDD ou des contrats d'intérim, surtout lorsque l'activité de l'entreprise doit redémarrer après avoir été à l'arrêt. Au demeur...
Maintenir la définition de ces règles au niveau de la branche, comme il est proposé par les sous-amendements, serait un moindre mal, mais je continue à m'opposer au principe même. Ce sera donc une demande de retrait, faute de quoi mon vote sera défavorable !
Dans de telles circonstances étrangères à la logique économique générale, des entreprises relevant de la même branche, oeuvrant dans le même secteur d'activité, voire dans la même ville, peuvent être dans des situations complètement différentes, selon l'état de leur activité, de leurs fonds propres, de leur clientèle, etc.
J'irai dans le même sens que mon collègue Fuchs. Ce qui importe, pour les entreprises, c'est qu'elles disposent de dispositifs adaptés à leur situation. Un accord de branche, c'est très bien, et j'aurais aimé qu'on en signe un plus grand nombre, notamment en ce qui concerne les congés payés. Nous avons dû autoriser des dérogations en la matière parce qu'on avait laissé plus de 2 millions d'entreprises de moins de onze salariés sur le bord de la route, sans possibilité d'imposer des congés payés quand cela aurait été nécessaire. La proposition du Gouvernement permett...
... en dépit de leur visibilité insuffisante, elles ont besoin de garder en leur sein des salariés qu'elles connaissent, en qui elles ont confiance et avec qui elles ont envie de continuer à travailler. Dans cette période particulière, il est d'autant plus important qu'on puisse négocier dans les entreprises, au plus près des réalités du terrain, même si cela ne correspond pas toujours à ce que les branches ont décidé. Pour ce moment-là, pas pour toujours, les entreprises, grandes comme petites, ont besoin de cette souplesse.
Il semble que nous nous soyons mal compris : nous sommes favorables à l'amendement no 445, nous sommes favorables à l'élaboration d'accords d'entreprise, au plus près des réalités, favorables à des mesures d'urgence adaptées aux situations particulières. Dans certains cas toutefois, les branches pourront juger nécessaire de conclure un accord à leur niveau, pour protéger leurs salariés en CDD ou en contrat court d'un risque identifié de dumping social.
Si les entreprises concluent à leur tour un accord, il devra respecter l'éventuel accord de branche durant la période. Les choses sont donc claires : en l'absence d'accord de branche, les entreprises pourront librement définir le contenu de leurs accords, sans que les branches puissent les remettre en cause. En revanche, lorsque les employeurs et les syndicats estimeront que le secteur encourt un danger, ils pourront décider de fixer quelques règles protectrices par un accord de branche. Dans l...
Si un accord de branche encadre cette reprise par des règles, les entreprises devront les respecter dans leurs accords. Notre proposition est donc raisonnable et ne remet aucunement en cause vos arguments, monsieur Fuchs. En l'adoptant, nous enverrions un message fort et attendu – ce matin, les grandes radios nationales annonçaient d'ailleurs que ce sujet ferait l'objet d'un débat clé à l'Assemblée. Attention, chers co...
J'avais bien compris votre sous-amendement, monsieur Maire : en l'absence d'accord de branche, l'entreprise est libre ; en revanche, s'il existe un accord de branche, il l'emporte sur les décisions de l'entreprise.
Mais certaines entreprises vivent une situation dramatique, au point d'avoir arrêté leur activité. À vous suivre, elles devront appliquer l'accord éventuel de leur branche, sans la moindre possibilité de dérogation ni de discussion. Vous videz donc notre proposition de sa substance.
Si, puisque les accords de branche ne toléreront ni dérogation ni discussion dans les entreprises. Je comprends les préoccupations des socialistes…
Somme toute, monsieur le rapporteur, en vous opposant au sous-amendement de nos collègues, vous en appelez à ce que les branches n'engagent pas de discussions et à ce que le dialogue social se déroule au sein des entreprises.
Mais il en sera ainsi, que vous le vouliez ou non. Si les entreprises peuvent agir à leur guise, indépendamment des éventuels accords de branche, il sera inutile que les branches mènent des discussions. Vous dévitaliserez le dialogue social dans les branches, au moment même où nous en avons le plus besoin. En définitive, vous ferez exploser la précarité.
Un accord de branche n'exclut pas un accord d'entreprise, lequel peut être plus favorable aux travailleurs. L'argument que vient d'avancer le rapporteur ne me semble donc pas fondé.
Vous avez adopté hier des dispenses à la consultation obligatoire des instances représentatives du personnel, et vous voulez désormais vous passer des accords de branche : heureusement que le débat s'arrête aujourd'hui ; sinon, j'aurais peur pour demain ! Le dialogue avec les salariés a tout lieu d'être car ils savent comprendre les situations d'urgence, ils savent entendre que leur employeur rencontre des difficultés et ils peuvent même trouver des idées pour aider leur entreprise. Je ne vois pas pourquoi on se passerait d'eux. Le dialogue social est trop import...