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...dessein les mots des start-upers pour mieux me faire comprendre. La crise qui s'annonce risque de détruire de nombreux emplois alors que le travail ne manque pas pour relever les nouveaux défis. Nous avons besoin d'inventer pour amortir la crise et accélérer la transition écologique. Dans l'urgence, s'il n'a pas garanti le niveau de revenus des salariés, le Gouvernement a étendu le dispositif d'indemnisation du chômage partiel et technique. Il fallait le faire mais, déjà, vous en amorcez la décrue plutôt que de sécuriser socialement les parcours professionnels dans la durée grâce à de nouveaux dispositifs de garantie, lesquels seront au coeur d'une proposition de loi que nous placerons à l'ordre du jour de notre journée d'initiative parlementaire, le 18 juin prochain. Pour l'heure, il convient de s'...
...rise. Je salue ici les décisions qui ont été prises et qui contribueront à amortir de manière significative les conséquences de la crise. Toutefois, mes chers collègues, nous ne pouvons feindre d'ignorer qu'en dépit de tout cela, beaucoup de nos concitoyens vont, au moins transitoirement, être frappés durement par le chômage. Aussi devrons-nous engager de nouvelles négociations sur les règles d'indemnisation du chômage. Si certaines dispositions ne semblent pas appelées à être modifiées, telles que la dégressivité des allocations chômage pour les hauts revenus et l'ouverture des droits pour les salariés démissionnaires ayant un projet de reconversion ou pour les travailleurs indépendants dont l'activité n'a pu se poursuivre, la question des règles d'indemnisation doit être évaluée pour devenir plus p...
...e pense tout d'abord aux seniors, que la réforme avait ignorés puisque la question du chômage de longue durée des seniors n'avait pas été abordée. Cette crise aggravera leur employabilité, déjà bien fragile auparavant. Cette population est souvent oubliée et il me semble nécessaire d'étudier des mesures permettant de ne pas creuser les inégalités dues à l'âge, en augmentant par exemple la durée d'indemnisation pour les demandeurs d'emploi âgés de plus de 55 ans, durée qui est actuellement plafonnée à trente-six mois. Plus généralement, la baisse des capacités productives des entreprises qui ont dû réduire ou interrompre leur production suite au confinement, entraîne des risques non seulement de faillite mais aussi de licenciement, ce qui se traduira de facto par une hausse du chômage. Des centaines de...
... assez travaillé en 2020 et qui auront bientôt épuisé leurs droits au chômage, sans compter tous ceux qui n'auront pas pu retrouver un emploi du fait de la baisse de l'activité touristique liée à la crise du covid. Le système de bonus-malus, qui ne tient pas compte des spécificités des secteurs et des territoires dépendant du tourisme, risque de pénaliser l'embauche. Quant aux nouvelles règles d'indemnisation, notamment de cumul emploi-chômage, elles doivent être repensées. À partir de septembre, les indemnités seront établies sur la base du revenu moyen des mois où un salarié a travaillé, ce qui réduira leur montant d'environ 30 % par mois. Il faudra également avoir travaillé six mois, au lieu d'un seul actuellement, pendant la période de chômage pour que l'indemnisation soit prolongée d'autant, ce q...
Arrêtez la chasse aux chômeurs, madame la ministre ! Le 18 mars, vous preniez des mesures d'urgence pour « lutter contre la précarité et protéger les plus vulnérables », disiez-vous. Pour cela, vous avez été forcée de geler certaines dispositions de votre réforme de l'assurance chômage. Ainsi, la dégressivité des allocations au bout de six mois d'indemnisation est suspendue. Par ailleurs, les périodes non couvertes par un contrat de travail ne seront pas prises en compte dans le calcul de l'indemnisation pendant la durée de la crise sanitaire – mais seulement à titre exceptionnel, vous empressez-vous de rappeler. Tiens donc ! La réforme dont vous vantiez le bien-fondé il y a encore quelques mois doit être gelée pendant la crise : on n'imaginait pas pa...
...encore de certaines industries attendent toujours des contrats : le taux d'emploi connaît ainsi son plus bas niveau depuis 2009. Au regard de ces constats, plusieurs questions se posent. Allez-vous non seulement surseoir à l'application du deuxième volet de la réforme de l'assurance chômage, prévue au 1er septembre 2020, mais également revenir sur le mode de calcul de l'ouverture des droits à l'indemnisation initié par le premier volet ? Il faudrait alors ouvrir des négociations avec les organisations syndicales : vous avez annoncé des discussions, mais encore faut-il qu'elles posent le problème global de l'assurance chômage. Prendrez-vous en compte la revendication, portée par certains, d'un prolongement exceptionnel de douze mois des droits ouverts, au regard de l'état de l'emploi dû aux conséquen...
...s qui ne pourront trouver de contrat cet été, et devront attendre la saison prochaine pour travailler à nouveau. En somme, leur situation est comparable à celle des intermittents du spectacle, qui bénéficient d'un report de la date de fin de droits. Envisagez-vous une mesure similaire pour les saisonniers ? Enfin, par delà la situation très particulière de cette année, une évolution du système d'indemnisation de ces activités – par nature intermittentes – est-elle envisagée ? Pourrait-on envisager la mise en place d'un contrat spécifique assimilable à un CDI saisonnier, incluant un lissage des cotisations, facilitant la réembauche d'une année sur l'autre et permettant une sécurisation dans le temps ? Pour résumer, pouvez-vous détailler les mesures qui seront prises pour l'indemnisation des travailleur...
Le débat porte sur les conséquences de la réforme de l'assurance chômage : celle-ci n'est ni plus ni moins qu'un mécanisme de justice sociale. Au-delà de l'indemnisation de ceux qui ont perdu leur emploi, elle constitue un outil de stabilité sociale qu'il est impératif non seulement de conserver, mais aussi d'adapter, a fortiori dans la période de fortes turbulences que nous traversons. La convention d'assurance chômage permet à nombre d'hommes et de femmes de se relever d'une situation économique difficile et de retrouver un emploi. Le groupe Les Républicains c...
La réforme de l'assurance chômage devait, en plusieurs étapes, redynamiser un système institutionnel qui comportait de nombreuses incohérences. À la lumière de la crise économique qui s'annonce, la question de l'indemnisation des demandeurs d'emploi devient primordiale. Je souhaite vous interroger sur la situation d'une catégorie professionnelle en faveur de laquelle des mesures ont déjà été annoncées, particulièrement depuis le 6 mai : les intermittents du spectacle. La crise ayant l'ampleur que nous savons pour les différents secteurs culturels, le quotidien des intermittents est particulièrement heurté. La prolong...
En raison de la crise du covid-19, vous avez décidé le report au 1er septembre de l'entrée en vigueur des nouvelles règles pour le calcul de l'allocation chômage, issues de la réforme de l'assurance chômage. En vertu du nouveau mode de calcul, les périodes d'inactivité seront prises en compte pour la détermination du salaire journalier de référence servant de base au calcul du montant de l'indemnisation. Le salaire journalier de référence sera donc calculé non plus sur les jours travaillés au cours des douze derniers mois mais sur un revenu mensuel qui tiendra compte des jours travaillés et des périodes d'inactivité. Je veux ici non pas débattre du bien-fondé de la réforme, mais saluer le report au 1er septembre, qui relève du bon sens, et vous interpeller sur les incertitudes qui demeurent sur...
...ale mettront en péril des centaines de milliers d'emplois. Hier, le Président de la République lui-même l'a dit : « On va souffrir » en matière d'emploi. Et que faites-vous, madame la ministre ? Vous maintenez votre réforme qui réduit les droits des chômeurs. Il ne faut pas dire : « On va souffrir ! », mais : « Ils vont souffrir ! » – cela me semble plus précis. Vous durcissez les conditions d'indemnisation, vous privez des milliers de nos concitoyens de leurs droits et vous reconnaissez vous-même que votre réforme affaiblit la protection sociale. J'en veux pour preuve qu'en ce moment difficile, vous l'avez suspendue, considérant sans doute qu'elle risquait d'aggraver la situation. Nous n'adhérons pas à votre raisonnement biaisé, qui vous conduit à inciter les chômeurs, lesquels, bien sûr, ont beso...