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... autres praticiens faisant valoir la clause de conscience. Peu de temps après l'annonce du confinement, des centres d'IVG ont alerté les pouvoirs publics d'un faible taux de sollicitation, laissant augurer le risque de multiples demandes hors délai. Ce faible recours s'explique aisément : peur de contracter la maladie, réticence voire honte de solliciter des hôpitaux déjà mis sous pression par l'épidémie, diminution de l'accueil physique du planning familial et des autres associations oeuvrant pour les droits des femmes, restrictions de déplacement, ou encore violences intrafamiliales. Dans une tribune parue le 31 mars, plus d'une centaine de professionnels, soutenus par de nombreuses personnalités, ont demandé que des mesures soient prises pour garantir les droits des femmes et l'accès à l'IVG p...
Le danger d'une absence d'accès aux soins se présente en permanence, partout en France. C'est un défaut du système de santé contre lequel lutte particulièrement le groupe Libertés et territoires. Le non-recours aux soins s'est amplement multiplié durant le confinement imposé en pleine épidémie de covid-19. Très rapidement, une baisse de l'activité médicale a été constatée dans tous les territoires, due à la peur d'être contaminé, de contaminer les autres ou de surcharger les médecins. La crainte a été particulièrement vive pour les femmes confrontées à une grossesse non désirée. Il est difficile de recueillir des chiffres établissant la capacité à recourir à une interruption volontair...
...mes hors délai n'ont pas pu se rendre aux Pays-Bas parce que les frontières étaient fermées. Chers collègues, gardons à l'esprit que les femmes, dans leur grande majorité, s'alarment rapidement quand elles sont enceintes et ont recours à l'IVG dès que possible. Un retard est toujours lié à des problèmes. Alors, me direz-vous, tout cela est derrière nous. S'il faut se réjouir de l'évolution de l'épidémie, je souhaite toutefois rappeler que l'Île-de-France, qui est la région qui présente les plus fortes tensions en matière d'accès à l'IVG, est encore une zone « orange », ce qui signifie, entre autres, que les hôpitaux sont saturés. C'est pourquoi, j'y insiste, ce sujet n'est pas derrière nous ; c'est, au contraire, une urgence ! Bien sûr, le Gouvernement a entendu ces alertes. Un aménagement exce...
...ns que le droit à l'IVG, déjà difficilement et inégalement assuré sur le territoire national en temps normal, a été fortement restreint en conséquence de la crise et du confinement. Le ministre des solidarités et de la santé soulignait le 1er avril dernier que les remontées de terrain faisaient état d'une réduction inquiétante du recours à l'IVG, et il déclarait qu'il était hors de question que l'épidémie de covid-19 restreigne le droit à l'avortement. Pourtant, seul le recours à l'IVG médicamenteuse a été facilité, au mépris de la définition intégrale du droit à l'avortement, laquelle emporte la liberté de choix, pour les femmes, de la méthode abortive, médicamenteuse ou instrumentale. De plus, cette déclaration a été contredite par le refus d'accorder un délai supplémentaire aux femmes qui, pou...
...ays de la Loire, il semble que les interruptions volontaires de grossesse entre douze et quatorze semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire durant les deux dernières semaines du délai légal, soient plus nombreuses que dans les autres régions de métropole. Une IVG n'est jamais facile à vivre pour la femme qui y a recours, a fortiori lorsque celle-ci a lieu à la fin du délai légal. Le confinement lié à l'épidémie de covid-19 a duré huit semaines, soit une grande partie du délai durant lequel il est possible de procéder à une IVG. Il est donc à craindre que cette période ait remis en cause le droit à l'avortement prévu par la législation, aussi je souhaite savoir si ce droit a continué d'être effectif pendant la période, et comment. Par ailleurs, la question de l'interruption volontaire de grossesse renvo...
L'arrêté du 14 avril 2020 a autorisé la pratique de l'IVG médicamenteuse dans le contexte de l'épidémie de covid-19. Le parcours de l'IVG médicamenteuse a ainsi été modifié, de façon exceptionnelle et transitoire, afin d'en faciliter le recours pour les femmes pouvant en bénéficier. Ces mesures incluent l'extension du délai de réalisation de l'IVG jusqu'à la neuvième semaine d'aménorrhée, c'est-à-dire la septième semaine de grossesse, la possibilité de mener l'ensemble des consultations nécessaires...