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...t à ce point augmenté dans notre pays – plus de 840 000 chômeurs rien que pour le mois d'avril. Jamais des pans entiers de notre économie n'avaient douté d'eux-mêmes et de leur propre survie : je pense tout particulièrement à nos artisans, à nos commerçants, à nos entrepreneurs, à nos restaurateurs, à nos hôteliers et à nos professionnels du tourisme. Comment ne pas s'alarmer non plus pour notre jeunesse ? Les chiffres sont terrifiants : on a compté 150 000 jeunes chômeurs de plus au mois d'avril. Plus de 2 millions de nos jeunes, qui quittent leur qualification ou leurs études, se présenteront sur le marché du travail au cours des trois prochaines années : ils seront 700 000 dès cet été, parmi lesquels 200 000 jeunes issus de nos lycées professionnels. Mais, si je suis monté à la tribune de l'A...
Si nous devons nous préoccuper de toute la jeunesse, nous devons porter une attention particulière à la jeunesse de la France oubliée, celle de la France périphérique, de la France des campagnes et des provinces, de la France des quartiers populaires, de cette jeunesse qui n'a ni carte de visite, ni carnet d'adresses, ni réseau, ni famille, susceptibles de l'aider Aujourd'hui, la jeunesse nous regarde. Et il est hors de question que nous l'abando...
...s qui ont fait leurs preuves dans le passé, en 2008, en 2010 et en 2012. Selon les travaux des économistes Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, une mesure similaire avait permis la création de plus de 30 000 emplois pour la seule année 2009. J'en viens à quelques observations complémentaires. Tout d'abord, selon nos estimations, ce dispositif permettrait de créer près de 100 000 emplois pour notre jeunesse, pour un coût brut pour l'État de 200 millions d'euros. Cette somme serait très rapidement remboursée si l'on considère l'idée simple, trop facilement oubliée dans notre pays, qu'un travailleur coûte beaucoup moins cher à l'État qu'un chômeur.
...bolique. Pour 1 500 euros net, il faut compter près de 10 000 euros de cotisations et de charges par an, avec 5 000 euros de cotisations patronales. Bien sûr, cette proposition de loi est perfectible. Bien sûr, elle ne prétend pas à l'exhaustivité et nous sommes ouverts à toutes les améliorations, mais il s'agit d'une loi d'espoir, d'une loi de confiance et d'une loi de justice. Pensons à notre jeunesse. La jeunesse est une promesse d'émancipation, et le travail est la concrétisation de l'émancipation. Chacun a le droit de vivre, de travailler, de progresser selon son talent, de vivre mieux que ses propres parents, de vivre mieux pour offrir mieux à ses propres enfants. La jeunesse mérite mieux qu'un esprit de défaite, elle mérite mieux que des primes, que des contrats au rabais ou que des alloc...
Quand Jean Jaurès s'exprimait devant les lycéens en parlant du surcroît d'efforts et des trésors inviolables que représente le travail, c'était le contraire du nivellement. Quand Léon Blum parlait à la jeunesse de l'émulation scolaire et du développement des puissances individuelles, c'était le contraire de l'égalitarisme. Au milieu de tous les rêves, de tous les espoirs, de toutes les promesses que lui offre le monde, au milieu de tous les obstacles qui se dressent devant elle, et qui l'empêchent de prendre son élan, nous savons, dans cet hémicycle, que la jeunesse hésite sans cesse entre la joie et l...
C'est par le travail que l'on peut vivre dignement ; c'est par le travail qu'on peut fonder une famille ; c'est par le travail qu'on peut payer son loyer ; c'est par le travail qu'on peut regagner sa dignité. La jeunesse n'est pas une période de la vie qui doit prolonger indéfiniment l'enfance. La jeunesse, c'est l'autonomie, c'est le rêve d'ascension sociale, c'est l'égalité des chances. C'est cette idée d'alchimie et d'alliance entre les droits et les devoirs. La jeunesse c'est étudier, se former, travailler, entreprendre, comprendre, apprendre. La jeunesse c'est être libre, c'est être responsable, c'est conqué...