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...e de vigilance et nous assurer que le financement futur ne revienne pas en partie aux actifs, comme ce fut le cas – faut-il le rappeler ? – lors de la revalorisation des retraites des chefs d'exploitation à 75 % du SMIC. Autre exemple plus récent : dans son rapport sur la Mutualité sociale agricole, la MSA, la Cour des comptes a reconnu que la dette accumulée pour le financement des retraites des exploitants devrait être prise en charge par la caisse d'amortissement de la dette sociales – CADES – , car les agriculteurs, rappelons-le, paient la CRDS comme tous les bénéficiaires. Lundi dernier, la majorité n'a éprouvé aucun scrupule à transférer 136 milliards d'euros de dette à la CADES sans prévoir les ressources correspondantes.
Je me réjouis que nous nous retrouvions sur tous les bancs de l'Assemblée – à quelques nuances près, hélas – autour d'un objectif commun : porter à 85 % du SMIC le minimum des petites retraites agricoles. Alors que la retraite moyenne des Français s'établit à 1 800 euros environ, les retraites des exploitants agricoles atteignent péniblement 730 euros en cas de carrière complète. C'est moins que le seuil de pauvreté, moins que le minimum vieillesse. C'est pourquoi je voterai en faveur de cette proposition de loi – même si je regrette l'adoption de l'amendement gouvernemental – parce que j'avais déjà voté en 2017 en faveur de la même proposition, dans sa version initiale. Moi aussi je souhaite que ce...