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...ormation en médecine du travail dont pourraient bénéficier ces médecins correspondants. Ainsi que je l'avais dit lors de la discussion générale, il y a effectivement un problème de pénurie, il faudra peut-être attendre que le numerus apertus produise ses effets pour retrouver des médecins spécialisés en médecine du travail et dans les autres spécialités. En attendant, la délégation de tâches aux infirmiers en santé au travail, qui sont au coeur de la médecine du travail et qui sont formés pour cela, pourrait être une solution temporaire.
...ns de ville à l'exécution des tâches qui relèvent des médecins du travail n'est donc pas nécessairement une bonne idée, d'autant plus que cela sera facultatif et que les médecins de ville n'y sont pas réellement favorables. Dès lors, cette proposition risque de rester lettre morte. Proposons plutôt des solutions concrètes qui représenteront de réelles avancées, telles la délégation de tâches aux infirmiers en santé au travail, qui paraît plus pertinente et que certains collègues, en particulier Mme Dubié, ont évoquée. Nous risquons aussi de contribuer à la dégradation de la profession. On ne s'improvise pas médecin du travail, lequel adopte une approche globale du salarié dans l'entreprise, tant de son métier que du contexte dans lequel il l'exerce. Même si le médecin de ville suivait une formati...
...e rejoins tous les propos précédents. Je voudrais présenter un argument supplémentaire et un peu particulier. Alors que la proposition de loi apporte, dans son ensemble, des avancées majeures saluées par tous, cet article, que nous pensons tous profondément inutile, s'éloigne de l'esprit du texte. Il me paraît plus judicieux de s'appuyer sur les autres professionnels de santé, en particulier les infirmiers de santé au travail, conformément à l'esprit de la proposition de loi qui se veut effective et efficace. Nous allons surcharger ce texte avec des mesures qui n'auront pas d'incidence réelle, rendant la loi bavarde alors qu'elle devrait être utile. Pourtant, Dieu sait combien nous avons besoin de simplifier les codes du travail et de la santé publique pour qu'ils soient plus accessibles plus com...
...les entreprises, ce qui démontre à quel point le renforcement du temps passé en milieu de travail est essentiel. Pour nourrir cette culture de la prévention que nous appelons de nos v? ux, le tiers temps doit être effectivement respecté. Nous créons différents dispositifs pour aller dans ce sens : nous venons de parler du médecin praticien correspondant, et nous aborderons bientôt la question des infirmiers en pratique avancée. Je salue la participation de l'équipe pluridisciplinaire ; je rappelle d'ailleurs qu'en commission, nous avons ouvert la possibilité pour des kinésithérapeutes d'en faire partie, et nous parlerons tout à l'heure des ergothérapeutes. Le soutien qu'elle apporte au médecin du travail est fondamentale pour lui permettre d'agir sur le lieu du travail, et ainsi respecter ainsi l'...
L'article 23 porte sur les infirmiers en santé au travail. À ce jour, ils ont de nombreuses prérogatives, mais ne disposent pas d'un statut propre. Ils sont pourtant désormais des acteurs centraux des services de santé au travail, autonomes ou interentreprises – SSTA et SSTI. L'infirmier en santé au travail est au plus près des travailleurs : sa présence est obligatoire dans certaines entreprises, comme les établissements industriel...
Avec cet article, vous nous placez face à un choix cornélien. Les infirmiers en santé au travail existent déjà et jouent un rôle important. Mais nous manquons d'infirmiers. Nous voudrions tous que beaucoup de gens rêvent d'exercer ce beau métier, et s'y forment. Mais, malgré le Ségur, cela ne fonctionne pas, et les vocations – mot que je n'aime pas – ne se sont pas multipliées… En tout cas, on ne se bouscule guère aux portes des instituts de formation en soins infirmiers...
...demain. Ils valorisent ces professions, notamment par l'exercice pluridisciplinaire qu'attendent aujourd'hui les professionnels de santé. Je vous félicite et vous remercie au nom de ces professions qui trouvent ici leur compte. Cependant, il reste possible d'apporter des améliorations. Je suggère ici que cette formation, qui sera proposée dans un délai relativement court après une embauche comme infirmier en santé au travail, soit sanctionnée par un diplôme universitaire. J'avais exposé mes arguments en commission : ce diplôme permettra une véritable reconnaissance, notamment salariale, pour l'infirmier qui aura suivi cette formation complémentaire. Sans diplôme universitaire, nous risquons malgré le décret en Conseil d'État prévu ici de retrouver des formations très hétérogènes, avec des dispari...
Vous nous avez interpellés à de nombreuses reprises sur le métier d'infirmier et ses évolutions, auxquels vous êtes extrêmement attentive ; nous partageons votre vigilance, et nous sommes convaincus de l'enrichissement que représentera pour l'équipe pluridisciplinaire la présence d'infirmiers en pratique avancée. Lors des auditions, auxquelles vous avez largement participé, les acteurs nous ont appelés à travailler sur la formation, sur son organisation et sur son contenu,...
Je remercie notre collègue pour son ode magnifique à nos infirmiers et à nos infirmières, dont le travail…
Les infirmières ont beaucoup de travail, et tout le monde les apprécie. Mais, avec l'amendement no 552 rectifié, je propose d'insérer, après l'alinéa 10, l'alinéa suivant : « Les visites occasionnelles à la demande du salarié ou à la demande de l'employeur ou à la demande du médecin ne peuvent pas être déléguées à l'infirmier de la santé au travail. » En effet, pour garantir le secret médical et protéger le dossier du salarié, il est indispensable que ce travail soit fait par le médecin du travail.
Il y a, cela a été dit, une pénurie d'infirmiers en santé au travail, mais plus généralement d'infirmiers. Aller vers une harmonisation des formations est sans doute une bonne idée, mais il faudra prévoir de relancer l'ascenseur social dans le domaine de la santé : les aides-soignants qui ont une certaine expérience, par exemple, doivent pouvoir envisager de se former pour accéder à ces professions. D'autres personnes, en reconversion ou en re...
Il est très important puisqu'il vise à accorder aux infirmiers en santé au travail le statut de salarié protégé. Ils n'en bénéficient pas actuellement, contrairement aux médecins, alors qu'ils peuvent subir de réelles pressions des employeurs avec lesquels ils sont en conflit. Il s'agit là d'une demande itérative des infirmiers en santé et de leurs représentants.
Celui-ci vise également à faire des infirmières et des infirmiers en santé au travail des salariés protégés, conformément à la proposition 35 du rapport que j'ai rédigé au nom de la commission d'enquête présidée par notre collègue Julien Borowczyk « sur les maladies et pathologies professionnelles dans l'industrie (risques chimiques, psychosociaux ou physiques) et les moyens à déployer pour leur élimination ». Nous avons ici une belle occasion de faire abouti...
Ils ont pour but d'accorder aux infirmiers en santé au travail le statut de travailleur protégé. C'est évidemment un sujet important, et nous partageons vos préoccupations, même si nous savons la question complexe, notamment au vu des conséquences – que vous n'êtes pas sans connaître – qu'emporterait une telle reconnaissance. Au cours des travaux préparatoires à cette proposition de loi et des discussions avec les partenaires, nous n'av...
Madame la rapporteure, j'ai bien noté que vous portiez une attention particulière à ces amendements. Vous avez conscience qu'à partir du moment où l'on confie de telles missions aux infirmiers en santé au travail, il faut leur permettre d'être protégés. Ce point ne doit pas être laissé de côté, caché sous le tapis. Protégeons donc les infirmiers de santé au travail dans l'exercice de leurs fonctions ; le groupe Libertés et territoires soutiendra en tout cas ces amendements.
Oui, mais, avant M. Dharréville, alors qu'il l'avait demandée en premier, je la lui ai laissée alors par courtoisie. Tant pis, ce n'est pas grave. L'infirmier en santé du travail doit aussi bénéficier du tiers-temps, c'est-à-dire passer le tiers de son temps en milieu de travail. Les infirmiers concernés m'ont très souvent fait part de leur impression de mener des visites à la chaîne, en particulier quand il s'agit de téléconsultations. C'est le cas dans les centres du Gard et de la Lozère, notamment au CMIST – centre médical interentreprises de santé ...
Il vise à insérer les mots « , l'infirmier en pratique avancée, » après la seconde occurrence du mot « travail », au premier alinéa de l'article L. 4624-1 du code du travail. Si je me félicite de l'octroi de la possibilité d'exercer en pratique avancée aux infirmiers en santé du travail, cette modification permettrait de mieux reconnaître une telle spécialité. On le sait, la pratique avancée autorise des infirmiers à exercer des missions...
J'ajouterai simplement que, puisque l'article 23 permettra d'inscrire la possibilité d'une pratique avancée en santé au travail dans le code de la santé publique, il semble opportun d'inscrire les mots « , l'infirmier en pratique avancée, » dans le code du travail, afin d'entériner la place que ces professionnels occuperont dans les équipes pluridisciplinaires.
Je poursuis mon raisonnement : si le poste concerné ne fait pas l'objet d'un SIR – suivi individuel renforcé – , les visites initiales et périodiques devraient pouvoir être déléguées à un infirmier sous réserve de la rédaction d'un protocole par le médecin du travail. Je rejoins donc les préoccupations exprimées par d'autres. Un accompagnement et une formation des infirmiers concernés sont nécessaires. À l'heure actuelle, seul le médecin du travail peut garantir le secret médical et protéger le dossier du salarié – j'espère d'ailleurs que cette faculté sera maintenue longtemps ; il est don...
...'éducation à la santé pour ces groupes. La santé publique doit être une politique, car elle permet de prévenir les maladies, de prolonger la vie, de promouvoir la santé et d'assainir l'environnement. Elle permet aussi le contrôle des infections dans la population – la pandémie que nous vivons est une crise de santé publique – , l'éducation des personnes et l'organisation des services médicaux et infirmiers pour le traitement préventif des pathologies. L'objectif final est de permettre à chaque individu de jouir de son droit à la santé et à la longévité, et ce, malgré les inégalités de santé, qu'elles soient innées ou acquises. Je rappelle que l'espérance de vie varie de treize ans entre les personnes qui bénéficient de ce que nous appelons la littératie en santé – c'est-à-dire de la culture en san...