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Pour résumer, cette proposition de loi ne permet en rien de répondre aux difficultés des directeurs d'école, telles que les énumère l'exposé des motifs. Encore une fois, le fait de créer la fonction de directeur et donc d'accroître la hiérarchisation au sein de l'enseignement ne résoudra pas ces problèmes de charges administratives, de gestion de la sécurité, d'accès à l'école, de temps de décharge insuffisants ou encore de trop faibles rémunérations, qui du reste ne concernent pas seulement les directeurs mais aussi leurs collègues. Alors même qu'elles ne concernaient que 25 % des établissements et ignoraient les zones rurales, les décharges prévues au stade de la première lecture ont été supprimées ; celles que le ministre a octroyées par circulaire ne sont pas à la hauteur. Les postes de...
Le texte que nous examinons cet après-midi en deuxième lecture ne correspond pas aux attentes des directeurs et directrices d'école. Puisqu'il faut citer ses sources, je rappelle l'enquête diligentée par le ministère en 2019 pour lancer la concertation. Les directeurs d'école y ont exprimé clairement leurs attentes. Augmentation de leur temps de décharge, simplification des démarches administratives et aide humaine pour la gestion des tâches administratives et matérielles : ils réclament légitimement un allégement de leurs tâches. Or le texte alourdit leurs missions, si l'on en juge par les perspectives tracées en matière de formation et de coordination.
La proposition de loi n'apporte malheureusement pas de réponse à la situation des directeurs d'écoles de moins de quatre classes, qui sont majoritaires dans nos territoires ruraux. Ces directeurs n'arrivent pas à se faire remplacer pendant leur temps de décharge. En outre, nous sommes fermement opposés à la notion d'autorité fonctionnelle : elle laisse entendre que l'organisation collégiale qui fonctionne au sein de nos écoles n'est plus d'actualité. Par exemple, madame la rapporteure, nous ne comprenons pas pourquoi vous refusez d'inscrire dans le marbre, comme vous l'avez fait en première lecture, que les directeurs n'auront pas d'autorité hiérarchiqu...
... cœur de sa fonction : la coordination de l'équipe pédagogique, son animation, le suivi des élèves, la relation avec les parents et avec les institutions des collectivités territoriales. Pourtant, quand les directeurs d'école réclament un allégement de leur charge, la proposition de loi les accable de nouvelles missions et responsabilités aux contours flous. Lorsqu'ils demandent plus d'heures de décharge, la nouvelle version du texte ne prévoit plus aucune amélioration en ce sens. Lorsqu'ils demandent une véritable aide administrative, vous ergotez autour de la possibilité d'emplois en contrat d'insertion qui représentent plus une charge qu'une aide – etc., etc. Mais quand ces directeurs affirment ne pas vouloir de relations hiérarchiques – vous avez reçu des tonnes d'e-mails en ce sens !
La situation des directeurs d'école est suffisamment difficile pour que, nous, législateurs, ne prenions pas des décisions contraires à leurs aspirations. Ces personnels sont aujourd'hui confrontés à une surcharge croissante de travail – est-ce faux, cela aussi ? Les tâches administratives s'alourdissent chaque année, alors que les temps de décharges de classe stagnent ou baissent. Cette situation mène à des pathologies professionnelles de plus en plus fréquentes. Comment parler de ce fléau sans citer Mme Christine Renon, cette directrice d'école qui s'est donné la mort le 24 septembre 2019, dans son école, laissant une lettre à ses collègues et à l'inspection académique ? Elle nous a alarmés sur le « sort de tous les directeurs », mettant e...
Je me réjouis que nous soyons d'accord, mais ce n'est pas ce que vous proposez. Au contraire, la décharge de classe s'accompagne, pour les directeurs, de l'introduction de missions nouvelles, parfois même extérieures au fonctionnement de l'école, comme celles concernant la formation. Des missions de coordination des pôles inclusifs d'accompagnement localisés, des réseaux d'éducation prioritaire, des réseaux d'éducation prioritaire renforcés ou des regroupements pédagogiques intercommunaux – RPI – leu...
...ole français. En effet, la différence de rémunération entre un directeur d'école et un professeur adjoint est de 7 % : cet écart est le plus faible de l'OCDE, où il est en moyenne de 41 %. Or la présente proposition de loi a le mérite d'améliorer la rémunération des directeurs d'école. Le groupe Les Républicains estime aussi que la direction d'école est un métier à part entière qui nécessite des décharges horaires, un dispositif que cette proposition de loi améliore. Le directeur n'aura pas le statut de chef d'établissement mais devra être le véritable leader pédagogique de son école. Nous aurons l'occasion d'échanger nos arguments lors des débats. Nous voterons contre cette motion de rejet préalable.
...ontés. Cette solution avait déjà été écartée et c'est tant mieux. Depuis, une consultation a été menée qui a confirmé les besoins des directeurs d'école. Il s'agit bien de leur octroyer davantage de moyens et de temps pour mener à bien leurs missions. Il y a donc plusieurs aspects sur lesquels il est utile et important d'avancer : la revalorisation de l'indemnité de direction, l'augmentation des décharges, la mise à disposition d'une aide administrative, à condition qu'elle soit prise en charge par l'État et non par les communes. Or la création d'un emploi fonctionnel, que la majorité nous propose aujourd'hui, ne résoudra pas le problème du manque d'attractivité, de reconnaissance et de moyens. Le texte n'aborde que très peu des sujets qui nous semblent essentiels et prend insuffisamment en comp...
Certaines de nos réticences ont été entendues, par exemple sur l'article 5 relatif à l'élection des représentants des parents d'élèves. Nous souhaitons aller plus loin, notamment sur ces deux points structurants que sont le temps de décharge et l'assistance administrative – nous aurons l'occasion d'y revenir. Pour ces raisons, le groupe Écologie démocratie solidarité votera contre la motion de rejet préalable.