10 interventions trouvées.
... plus largement encore les écoles primaires et faire appliquer, à la suite de l'épidémie de covid-19, un protocole sanitaire allégé, d'ailleurs bien souvent intenable. Mais cette profession essentielle, composée de personnels passionnés et de grande qualité, est marquée par un profond malaise. Attirant de moins en moins de candidats, elle est soumise à de nombreuses contradictions. Directeur mais enseignant avant tout, primus inter pares sans pouvoir hiérarchique sur les autres enseignants, il doit assurer le bon fonctionnement de l'école sans bénéficier de l'autonomie nécessaire. Dans un tel contexte, le statu quo n'est pas souhaitable. En novembre dernier, après le geste tragique d'une directrice d'école, le Gouvernement a paré au plus pressé, mais son action est restée très partielle. Véritable ...
...édagogiques ; il reste un pair parmi ses pairs. Une autre disposition va dans le bon sens : la plus grande possibilité donnée au directeur de prendre des décisions relatives à la vie scolaire sans avoir besoin d'en référer à l'inspecteur de l'éducation nationale. Néanmoins, il y a beaucoup à dire sur la fonction de directeur d'école et sur la proposition de loi dans sa globalité. Tout à la fois enseignant, animateur des équipes pédagogiques, coordinateur des projets des établissements, représentant de l'institution auprès des collectivités locales et garant des réglementations, le directeur cumule les missions et les responsabilités avec comme seul et unique objectif d'assurer les conditions nécessaires à la progression et au bien-être de tous les élèves. Pour tout cela, la République doit infinim...
… la formation initiale et continue, nous ne cessons de le répéter, est extrêmement importante pour nos enseignants et, de manière générale, pour tous les personnels de l'éducation nationale. Toutefois, les mesures que vous proposez sont trop précises…
Pourquoi le mot « entérine » a-t-il son importance – j'espère vous en convaincre, madame Bagarry – ? Si le directeur, non seulement se conforme comme aujourd'hui aux décisions du conseil d'école mais les entérine, ni les parents d'élèves, ni les enseignants, ni les élus locaux ne pourront revenir dessus. Même si cela se passe bien dans énormément de conseils d'école, il arrive que la décision prise collégialement soit remise en question par l'un ou l'autre des participants. Il est bien entendu que le directeur d'école n'aura pas pris la décision seul, mais qu'il l'entérinera, pouvant ainsi véritablement la mettre en oeuvre. J'ajoute que, comme c'es...
Monsieur le ministre, vous étiez très aimé à votre nomination, mais beaucoup moins depuis. Vous l'êtes encore un peu, mais il faudrait remonter. Les enseignants que je vois me disent tous qu'ils ne sont pas du tout contents de ce texte de loi que vous soutenez. Vous le faites examiner un 24 juin, alors qu'ils partent en vacances et ne peuvent donc se défendre.
... ils me l'ont expliqué. Ce n'est pas de ce texte dont ils ont besoin, mais que l'on arrête de supprimer des postes les uns après les autres ; ils ont besoin, pour paraphraser le Président de la République, de sentir la nation derrière eux. Ils n'ont pas besoin d'être divisés. Et plus il y a de castes – y compris la nouvelle que vous créez – , plus il y a de divisions. L'éducation nationale, nos enseignants, nos instituteurs méritent mieux que ce que nous faisons.
...nt est que l'objectif de ce texte soit de remédier aux difficultés rencontrées par la profession. Ensuite, je n'ai jamais eu le moindre problème avec la hiérarchie. Celle-ci est représentée par les IEN, et tout se passe très bien. Seulement, des orientations ne sont pas des consignes, qui vont parfois jusqu'à préciser comment apprendre aux enfants à lire et à écrire. C'est aussi cela qui met les enseignants en colère. Enfin, je vous le répète, monsieur Studer, quatre syndicats sur cinq, plus le collectif des Stylos rouges, désapprouvent cette proposition de loi. Si vous tenez tant à la démocratie, peut-être pourriez-vous commencer par les écouter.
... de l'autorité académique ». Nous avions signalé les difficultés soulevées par cette expression. Vous en êtes à la troisième version du texte : il n'est plus question que d'une « délégation de compétences de l'autorité académique ». Cet amendement constitue lui-même une nouvelle rédaction d'un amendement rejeté par la commission. Il est important que le directeur puisse veiller à ce que tous les enseignants adhèrent au projet d'école, dans le respect de la liberté pédagogique. Ce n'est pas une question de hiérarchie, mais plutôt de bon sens : l'article 1er permet au directeur de bénéficier de la fameuse délégation de compétences, liée à ses responsabilités relatives au fonctionnement de l'école. L'évaluation des professeurs adjoints est du ressort de l'IEN, mais le directeur doit pouvoir participer...
L'évaluation de l'école, comme celle des enseignants, relève en effet de l'IEN. Nous allons d'autant moins chambouler les usages que celui-ci, lorsqu'il vient inspecter un enseignant, discute souvent avec le directeur pour savoir comment évolue cet enseignant au sein de l'école. Ce que vous réclamez existe donc déjà, sans obligation, en tant que bonne pratique. Il n'y a pas lieu de la figer dans la loi, mais de l'étendre sur le terrain. Elle prouv...
Nous en avons tous été impressionnés lorsque nous avons visité des établissements. Jeudi dernier, à l'école La Roche des Grées de Guipry-Messac, j'ai assisté au cours d'un enseignant que des raisons médicales empêchaient de retrouver son poste : il travaillait depuis son domicile, ayant la moitié de ses élèves à distance, l'autre moitié dans la classe où je me trouvais, assistée sur place par un autre enseignant. Je le répète, il faut féliciter les directeurs de ces innovations, de cette agilité. Monsieur le ministre, vous avez déclaré dans votre propos liminaire que la conti...