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L'amendement no 28 vise à créer une sanction spécifique à la zone protégée. Je le maintiens donc, même si j'entends votre remarque. Il s'agit de prendre date en vue du texte qui sera présenté prochainement. De la même façon, s'agissant des lieux d'enseignement cultuel, l'objectif est d'aborder la question dès aujourd'hui, afin de prendre date. Le fait qu'ils ne soient pas mentionnés dans la loi SILT me semble constituer une lacune du texte, alors même que, dans certaines communes et dans certains quartiers, les lieux d'enseignement cultuel sont un vrai problème. Je maintiens donc mes amendements, même si je prends acte des réponses du rapporteur et du ministre.
...où s'exerce un culte de manière régulière. Que ce soit dans une salle de prière ou ailleurs, les décisions administratives sont prises avec la même rigueur. Je ne suis pas totalement persuadé qu'il faille aller plus loin, au risque de trop préciser notre argumentaire, et donc de le détruire en poursuivant un objectif commun. La notion a été abordée, y compris dans l'un de vos rapports sur la loi SILT ; elle mérite notre intérêt mais nécessite aussi quelques réflexions complémentaires. Pour cette raison unique, la commission émet, à ce stade, un avis défavorable.
...est limitée à un périmètre géographique qui ne peut être inférieur à celui de la ville. La loi relative à l'état d'urgence permettait une assignation à résidence d'une durée de douze heures, contre neuf heures initialement prévues, grâce à un amendement de mon collègue Guillaume Larrivé et de moi-même – vingt-quatre heures étaient impossibles en raison d'un principe de constitutionnalité. La loi SILT a considérablement affaibli la portée de cette mesure, puisqu'elle ne prévoit plus qu'une obligation de pointer dans le périmètre d'une ville ; son caractère protecteur en a été considérablement affadi. Je propose, par cet amendement, de revenir à la situation antérieure, qui était plus pertinente, plus efficace, et qui offrait à notre société une garantie de protection plus élevée.
Nous parlons du même sujet, Mme Kuster et moi, puisque je vous propose de revenir au texte antérieur. Mme Kuster conteste légitimement votre proposition de prolonger les dispositions issues de la loi SILT, en particulier celle qui consiste à assigner une personne dont le caractère dangereux est avéré dans le périmètre d'une ville. Une personne qui fait l'objet d'une MICAS à Paris ne peut donc pas sortir de Paris et doit se présenter régulièrement aux services de police de Paris. Je vous propose, pour ma part, de revenir à la situation antérieure : une assignation à domicile maximale de douze heure...
Je pense que la rédaction de cet amendement mettra tout le monde d'accord. La loi SILT prévoit qu'il puisse être fait obligation aux personnes susceptibles de commettre un attentat d'être assignées à un périmètre géographique déterminé. La loi dispose aujourd'hui que ce périmètre géographique ne peut être inférieur au territoire de la commune. Or, Mme Kuster a raison : être assigné à résidence à Paris ou Marseille n'a pas le même sens que l'être à Pézenas, à Mende…
Je ne doute pas que les forces de police soient confrontées à des contraintes très lourdes – mais je laisserai le soin au ministre d'aborder ce sujet s'il le souhaite. La protection des libertés individuelles suppose de poser certaines obligations et ce dilemme est au coeur de notre débat, comme il le fut lors de l'examen du projet de loi SILT. Pardonnez-moi de me répéter, mais rappelons que le Conseil constitutionnel, saisi à deux reprises d'une question prioritaire de constitutionnalité, a validé cette disposition fondamentale pour l'équilibre de la loi SILT. L'atteinte aux libertés individuelles doit être limitée et elle ne doit être prolongée que si la nécessité en est prouvée. J'ai bien conscience de la lourdeur de la procédure p...
Là encore, ces amendements nous confrontent à une problématique constitutionnelle, surtout lorsqu'ils évoquent une absence totale de limitation de durée, laquelle est inconcevable en droit commun. Monsieur Di Filippo, n'opposez pas une notion à une autre. C'est bien un équilibre que la loi SILT nous a permis de trouver et que nous tentons de préserver. Vous avez évoqué les sortants de prison : nous avons une sensibilité particulière à cette question. Je renvoie à l'excellente proposition de loi déposée par la présidente de la commission des lois, qui vise à renforcer les éléments de contrainte, de contrôle et de surveillance qui pèseront sur ces personnes, dont nul d'entre nous ne peut...
M. Corbière a parfaitement raison : il faut évaluer cette loi et contrôler son application. C'est précisément la raison pour laquelle chaque mois, les chiffres de la loi SILT sont publiés sur le site de l'Assemblée nationale, et pour laquelle des collègues sont spécifiquement chargés du contrôle de cette loi, en particulier Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois, et Éric Ciotti, dont le travail en la matière est remarquable, ainsi que Raphaël Gauvain. C'est aussi la raison pour laquelle le Parlement est destinataire de nombreux rapports du Gouvernement...