Interventions sur "éthique"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Le hasard veut que cet amendement soit le premier déposé sur le texte lui-même, qui va nous occuper toute la semaine en pleine période estivale. Si je n'ai pas participé à la commission spéciale, j'ai été le témoin et parfois l'acteur des débats antérieurs en matière de bioéthique. Les choses se confirment. Notre discussion révèle que nous avons, vous et nous, une conception radicalement différente du droit. Monsieur le rapporteur, vous défendez une logique libérale et libertaire. Ce n'est pas pour rien que vos idées viennent d'Amérique. Vous considérez que le désir, qui génère la volonté, génère aussi le droit. C'est exactement la logique de la société de consommation :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Ce vibrant plaidoyer pour une éthique de la vulnérabilité, nous l'opposons à l'éthique de l'autonomie que vous défendez. Deux visions s'opposent : l'une considère que l'autonomie, la toute-puissance des individus adultes, guidés par leurs désirs, entraînent le droit, qui doit suivre ; l'autre repose sur une éthique de la vulnérabilité, qui consiste à protéger le plus fragile, le plus vulnérable, et s'attache à créer notre droit en vu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Comme nous travaillons en temps législatif programmé, le temps nous est compté, ce que nous déplorons, s'agissant d'un texte de bioéthique. Je n'aurai donc pas la possibilité de prendre la parole pour défendre chacun de mes amendements. J'aimerais, à l'occasion de celui-ci, insister sur deux points. D'abord, la commission spéciale a supprimé l'article 1er A, introduit par le Sénat, qui visait à introduire dans le code civil la phrase suivante : « Nul n'a de droit à l'enfant ». Cette phrase a donc été supprimée par la commission spé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...ne sont pas réunies, il ne saurait y avoir de droit d'accès à l'assistance médicale à la procréation médicalement assistée. Les raisons d'y recourir peuvent être médicales, psychologiques ou, surtout, relever de l'intérêt de l'enfant. Le médecin et l'équipe médicale doivent pouvoir dire non. Alors, nous pourrons oser parler de cadre maîtrisé et de choix éclairé. C'est une question de cohérence bioéthique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Cet amendement précise que l'enfant n'est pas un droit. Monsieur Touraine, vous nous avez parlé de l'intérêt supérieur de l'enfant. Or, seul apparaît dans ce projet de loi le désir d'enfant par les adultes. Un texte consacré à la bioéthique doit rappeler que, d'un point de vue éthique, l'enfant n'est pas un bien. Le désir d'enfant n'engendre aucun droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale :

Monsieur Breton, vous opposez l'éthique de la vulnérabilité à l'éthique de l'autonomie. Encore une fois, vous oubliez la responsabilité ! Vous y tenez, pourtant ! J'ai entendu, à propos de la Convention internationale des droits de l'enfant et de sa place dans notre ordre juridique, beaucoup de préoccupations que j'imagine sincères. L'intérêt supérieur de l'enfant est si important qu'il faut l'inscrire dans la loi, nous dites-vous. Ma...