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Par cet amendement, nous demandons un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur qui augmente le nombre de places offertes aux étudiants et prévoie un recrutement massif d'enseignants-chercheurs ainsi que des moyens matériels pour les universités. L'État doit garantir une place pour chaque étudiant dans la filière de son choix. À cette fin, nous proposons d'insérer l'alinéa suivant dans le rapport annexé, après l'alinéa 49 : « Pour garantir la qualité des formations dans l'enseignement supérieur français, un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur public est programmé : il a...
L'alinéa 54 du rapport annexé vante un système de recherche français qui « a aujourd'hui trouvé un équilibre qui fonctionne ». Nous ne partageons pas cet enthousiasme ; cela s'apparente à un déni de réalité. Nous dénonçons au contraire des inégalités territoriales exacerbées et nous partageons l'analyse d'un collectif d'enseignants-chercheurs et de chercheurs de l'Université de Paris et du CNRS qui redoutent une désertification universitaire et scientifique du territoire. Ils relèvent par exemple que les initiatives d'excellence, les IDEX, ne concernent que cinq des dix-huit régions françaises et qu'aucune d'entre elles ne se trouve en dehors du territoire métropolitain. À l'intérieur de ces quelques régions favorisées, ce sont les d...
Il vise à répartir l'enseignement supérieur entre les enseignants-chercheurs et les chercheurs. La recherche est menée en grande partie par les maîtres de conférences, qui assurent les cours et les corrections de copies et anticipent l'enseignement à distance, de sorte que, les journées n'ayant que vingt-quatre heures, ils n'ont plus de temps à consacrer à la recherche. Il s'agit donc d'ouvrir le débat sur le temps consacré à l'enseignement et à la recherche, et d'envisag...
Des négociations sont en cours, j'entends bien, mais quelles propositions avez-vous formulées ? Nous suggérons une enveloppe budgétaire de 250 millions d'euros par an, dont 200 millions consacrés à la revalorisation des rémunérations des enseignants-chercheurs et des chercheurs, et 50 millions à celles des personnels non chercheurs. J'aimerais que vous mettiez quelques chiffres sur la table. L'application d'une simple règle de trois montre en effet qu'une enveloppe de 92 millions d'euros correspond à une revalorisation de 1,6 %, taux à peine supérieur à celui de l'inflation.
...épublicains proposent de compléter l'alinéa 116 par la phrase suivante : « Elle permettra ainsi par exemple une majoration sensiblement plus marquée de l'indemnitaire des chargés de recherche et des maîtres de conférences de classe normale, représentant l'équivalent d'une majoration de la rémunération annuelle d'au moins 15 % » En effet, comme le rapport le souligne, le niveau de rémunération des enseignants-chercheurs et des chercheurs est loin des standards internationaux. Des annonces plus précises sont nécessaires pour restaurer la confiance des agents.
Le projet de loi vise à améliorer l'attractivité des métiers de la recherche en prévoyant la revalorisation de tous ces métiers, une plus grande mobilité et des perspectives de carrière élargies. Toutefois, sa rédaction laisse à penser que ces mesures ne concerneront pas les enseignants-chercheurs des grandes écoles relevant des ministères techniques – agriculture, équipement, industrie et culture. Si l'on exclut du bénéfice de ces mesures une catégorie du personnel de la recherche, on risque de créer des dissensions au sein des laboratoires et des équipes de recherche, puisque certains pourraient bénéficier de primes ou de revalorisations salariales, mais non les autres – et ce uniquemen...
...elon de la classe normale. Nous vous proposons donc de préciser l'alinéa 121, que Mme la ministre vient de citer, montrant par là qu'elle y est très attachée, en le complétant par la phrase suivante : « Enfin, un travail sera mené pour faire évoluer les déroulements de carrière des personnels relevant du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, en particulier des enseignants-chercheurs et des chercheurs. »
À l'appui de ce que vient de dire mon collègue, j'insiste sur l'importance de favoriser les évolutions de carrière des personnels relevant du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, en particulier pour les enseignants-chercheurs et les chercheurs. Le renforcement de l'attractivité de la recherche passe également par ce levier.
Cet amendement reprend une proposition que j'ai évoquée tout à l'heure dans la discussion générale. Il y a un sujet que vous n'abordez qu'en filigrane : celui du lien entre recherche et enseignement. Dans tous les pays du monde, il est fort ; en France, la moitié des chercheurs sont des enseignants-chercheurs. Or il leur incombe de donner presque 200 heures de cours par an, c'est-à-dire non seulement de les donner, mais aussi de les préparer, de corriger les copies, d'assurer les tâches administratives afférentes. Le temps de recherche s'en trouve de plus en plus rabougri. Nous proposons donc de diminuer d'un quart le nombre d'heures d'enseignement exigées des enseignants-chercheurs ; pour que le vo...
Le temps accordé par les enseignants-chercheurs aux activités de recherche est mis à mal par la charge de travail liée à leurs missions d'enseignement. Cet amendement vise donc à diminuer le temps d'enseignement à 160 heures de travaux dirigés par an, et à 300 heures celui des enseignants sans décharge de recherche. Selon le syndicat national des personnels titulaires et contractuels de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de l...
Avis défavorable. Nous estimons que l'objectif est aussi de permettre aux enseignants-chercheurs de choisir, et d'avoir la possibilité de consacrer le temps qu'ils estiment nécessaire à la recherche ou à l'enseignement.
Je confirme qu'on est effectivement très loin de « l'open bar » : les enseignants-chercheurs doivent parfois dépasser leur quota de 192 heures de cours, car l'administration ne parvient pas toujours à trouver suffisamment de vacataires pour assurer tous les enseignements – cela se produit même de plus en plus souvent. Vous faites donc le choix de donner la possibilité de prendre une année sabbatique, laquelle existe d'ailleurs déjà dans la fonction publique – ce n'est pas une nouveauté....