Interventions sur "chercheur"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Or ce projet de loi a suscité une grande déception, de l'avis unanime de la communauté des chercheurs et des chercheuses.

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Ensuite, la France compte moins de chercheurs que l'Allemagne : pour 100 000 habitants, la recherche publique emploie 173 chercheurs en France contre 207 en Allemagne. Enfin, notre pays paie moins bien les chercheurs que ses homologues : 35 % de moins en début de carrière et 15 % de moins en fin de carrière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Une autre déception tout aussi grande concerne les propositions que vous formulez pour améliorer la situation des chercheurs. Commençons par les embauches. Vous prévoyez de créer 5 200 postes d'ici à 2030, ce qui élèverait le nombre de chercheurs publics à 182 pour 100 000 habitants. Je répète que, dans les établissements publics, l'Allemagne en compte 207 pour 100 000 habitants. En parallèle, le Gouvernement prévoit sur la période une hausse des effectifs contractuels de 15 000 postes, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...octoral de droit privé ; le contrat à durée indéterminée de mission scientifique. Les trois ont un point commun : aucun salaire minimum n'est défini ; aucune durée minimale n'est fixée, sauf pour la chaire de professeur junior ; enfin, vous ne prévoyez aucune disposition précise, toutes étant renvoyées à un décret. Vous justifiez ces créations par le fait qu'il faut rendre attractif le métier de chercheur et faciliter les passerelles avec le privé. Sérieusement, connaissez-vous beaucoup de domaines, en France, où, lorsqu'un poste pérenne est ouvert, il suscite entre sept et vingt candidatures en vue d'un recrutement à bac+8 pour 1 700 euros nets par mois ? Cette situation est sans doute unique au monde. Oui, les jeunes veulent rejoindre les laboratoires publics parce qu'ils aiment la recherche et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Des conditions de travail des chercheurs et de l'évolution du temps réel qu'ils consacrent à la recherche, vous ne dites rien. Dans les établissements publics, la moitié des chercheurs sont des enseignants-chercheurs devant assurer 192 heures d'enseignement par an, auxquelles s'ajoutent la préparation des cours et les tâches administratives croissantes qui leur sont associées, devenues de plus en plus chronophages au fil des ans. Face ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

... je le répète, il faut pour le moins établir un cadrage budgétaire reposant sur des hypothèses sérieuses, ce que vous n'avez pas fait. Comme l'a dit le mathématicien Henri Poincaré, cher à notre collègue Cédric Villani : « Les découvertes mathématiques, petites ou grandes, ne naissent jamais d'une génération spontanée. » Celle-ci n'existe pas dans la recherche, où ne comptent que les efforts des chercheurs, leur travail, leur enthousiasme et leur volonté. Pour que cet enthousiasme rayonne dans le pays, il faut qu'il soit porté au plus haut niveau de l'État. La légende raconte que Barack Obama recevait chaque semaine le chief science advisor des États-Unis pour faire le point sur les grands enjeux de recherche. En France, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...de la République, définisse les avancées de la recherche pour lesquelles un prolongement industriel est nécessaire, afin d'éviter que d'autres s'en saisissent. Il existe un cas d'actualité très concret : la filière de l'hydrogène. Vous l'aurez compris, les propositions formulées dans le projet de loi de programmation de la recherche ne répondent pas, à nos yeux, aux questions que vous posent les chercheurs. Surtout, la trajectoire que vous y présentez est, je le répète, un mensonge budgétaire, car la dépense n'atteint pas les 1 % du PIB, ni en 2027, ni en 2028, ni en 2030 – à moins que vous ne tabliez, dans vos calculs, sur un effondrement du PIB à cause de la crise sanitaire, et j'espère que ce n'est pas le cas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Le projet de loi est sensiblement le même que celui qui avait suscité la contestation du monde de la recherche en décembre dernier. Aucun enseignement n'a été tiré de la crise sanitaire, alors que le sous-investissement chronique dans la recherche fondamentale est à l'origine de la fragilité de nos connaissances sur le coronavirus, comme le rappelle un chercheur, M. Bruno Canard. Aucun enseignement, non plus, n'a été tiré de l'avis du CESE, lequel a déploré que le projet de loi ne soit pas à la hauteur des enjeux, alors qu'il considère, je le cite : « La position scientifique de la France est aujourd'hui menacée. » C'est pourquoi le groupe de La France insoumise votera pour la motion de rejet préalable déposée par nos collègues du groupe Socialistes et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

...out prix est une politique dépassée dans l'économie de la connaissance du XXIe siècle. Tous les grands acteurs mondiaux lui préfèrent l'investissement massif, le plus large possible. Enfin, non, votre projet n'est pas vivement attendu par le monde universitaire et scientifique, bien au contraire. À quelques pas d'ici, sur une place, devant l'Assemblée nationale, des syndicats, des étudiants, des chercheurs, des facultés, des laboratoires et des revues manifestent pour s'opposer à la privatisation de la recherche, à la précarisation grandissante du personnel et à la désorganisation des laboratoires. Qu'ils soient assurés de trouver le groupe FI à leurs côtés face à votre projet destructeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

... Ce problème de confiance, madame la ministre, vous ne pouvez pas l'ignorer. L'étude d'impact extrêmement médiocre ajoute au problème. Extrêmement médiocre car les projections sur les nouveaux statuts sont inexistantes. Quel impact budgétaire auront tous ces nouveaux métiers, ces nouvelles formes de carrière ? Dans l'état actuel du texte, on ne le sait pas. Madame la ministre, la communauté des chercheurs n'a pas confiance, et nous attendons votre éclairage. Nous ne voterons pas pour la motion de rejet préalable car l'effort budgétaire est réel mais, au cours des débats à venir, nous attendons des explications relatives aux problèmes soulevés par Mme Rabault.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

... ceux qui font vivre la recherche au quotidien nous le confirment – combien le sous-financement chronique dans l'enseignement supérieur et la recherche est délétère. Les situations de crise, comme celle que nous traversons, le mettent en évidence : en cette rentrée, ça craque à l'université. Ça craque car de nombreuses places n'ont pas été créées ; ça craque avec des burn-out pour les enseignants-chercheurs, qui doivent mettre des enseignants en face des étudiants, et qui, à rebours des missions qu'ils veulent exercer dans la recherche, en viennent à gérer la pénurie et la précarité en allant chercher des précaires, payés au SMIC, avec quatre mois de retard, et dont les frais de déplacement ne sont même pas pris en charge. Or, ce que vous proposez dans ce projet de loi, ce ne sont pas des titularis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Si la loi de programmation de la recherche ne se traduira pas par des efforts budgétaires spectaculaires, on y décèle des efforts. Le texte n'affiche par des ambitions particulièrement fortes à court terme, mais tout de même des ambitions. Il soulève un certain nombre de questions et prête à la controverse, notamment s'agissant du personnel et des chercheurs. Nous ne considérons pas, pour notre part, qu'il fasse l'objet d'un vaste consensus au sein du monde de la recherche, mais nous avons hâte d'en discuter. C'est la raison pour laquelle le groupe LT ne s'associera pas à la motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Le constat est largement partagé : la recherche française, depuis de trop nombreuses années, n'a pas bénéficié d'un soutien à la hauteur de l'excellence de ses chercheurs et de l'ambition de leurs travaux. Alors que nous nous engageons vers un réarmement de la recherche en France, le groupe Socialistes et apparentés souhaite rejeter un investissement massif, à hauteur de 25 milliards d'euros. Où est la logique ? Certains expriment des doutes quant à la sincérité de la LPPR et aux intentions de la majorité. À ceux-là, je souhaite rappeler que nous avons amorcé, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

... à même de subir les aléas du temps. Nous attendions également des mesures plus concrètes en faveur du personnel universitaire et de l'accueil des étudiants, car lorsqu'on parle de recherche, on parle forcément de ceux qui enseignent et qui apprennent dans les universités. C'est précisément pour débattre de ces sujets et pour améliorer le texte que nous sommes dans cet hémicycle. L'avenir de nos chercheurs, et dès lors le nôtre, mérite un débat sur les financements, l'organisation et la promotion de notre recherche. Nous ne voterons donc pas pour la motion de rejet.