Interventions sur "université"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

...mes et les hommes. Le modèle français de recherche publique était fondé sur la coopération, sur la stabilité non seulement de l'emploi, mais aussi des moyens, avec des crédits récurrents comme base de financement : ce texte le fait basculer vers un modèle anglo-saxon qui ne dit pas son nom. Un glissement avait déjà été opéré par la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, dite LRU, qui dotait celles-ci de l'autonomie budgétaire sans leur donner de moyens financiers suffisants. En 2008, le plan « campus », qui crée des pôles universitaires d'excellence, accentue la mise en concurrence des universités. La loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, dite ORE, répond à la demande croissante d'accès à l'université résultant de la démog...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

Ces dispositions visent bel et bien à empêcher tout mouvement de contestation au sein des universités. C'est une remise en cause extrêmement grave et sans précédent du principe de liberté d'expression sur les campus, des franchises universitaires et des libertés syndicales. Dans un climat déjà oppressant, alors que l'état d'urgence sanitaire s'éternise, que le plan Vigipirate a été renforcé et que la proposition de loi relative à la sécurité globale, elle aussi très préoccupante, va être débattu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

… en raison de la méthode qui a présidé à l'examen de ce texte et qui consiste à y introduire, sans concertation, des dispositions telles que la possibilité de déroger à la qualification par le CNU, ainsi que des cavaliers législatifs concernant les mouvements syndicaux qui peuvent s'inviter sur les campus et la mise à mal de la liberté de manifester au sein des universités. Ces éléments nous incitent à soutenir la motion de rejet préalable, le processus de débat, je le répète, n'ayant pas donné lieu à une concertation réelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...s ans de prison et 45 000 euros d'amende. Je n'ai pourtant pas le moindre regret de l'avoir fait : à la faculté de médecine, je m'opposais à l'instauration du numerus clausus, dont vous ne savez plus aujourd'hui comment vous débarrasser. Toutefois, je laisserai cette question de côté, malgré son importance au vu des dispositifs répressifs que vous créez. Lorsque nous avons évoqué l'autonomie des universités, deux rêves se faisaient concurrence : le premier voulait qu'elles garantissent la liberté de l'esprit et permettent aux universitaires de conduire leurs recherches comme ils l'entendaient ; le second imaginait une université start-up – c'est celui que vous reprenez. J'en veux pour symbole le fait que la promotion des chercheurs dépendra du président de l'université. Nous savons exactement ce qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine s'était déjà vivement opposé à ce texte lors de son examen en première lecture dans cet hémicycle. Il prévoit une trajectoire budgétaire qui ressemble davantage à un mirage qu'à un engagement et même à une promesse, avec des CDI de mission scientifique alors que l'université est aujourd'hui massivement touchée par la précarité. S'y ajoutent désormais des propositions formulées par la majorité du Sénat et largement approuvées par celle de l'Assemblée nationale. Madame la ministre, vous aviez expliqué que jamais vous ne toucheriez au CNU, mais c'est la majorité présidentielle qui a validé en CMP les dispositions introduites par le Sénat. Ce dont vous rêviez, la droite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Nous voterons également cette motion de rejet pour des questions de méthode. Vous avez choisi de nous soumettre ce texte dans un moment où les universités sont fermées, de même que, au moment de la première lecture, le personnel universitaire se débattait pour savoir comment faire face à l'épidémie dans des conditions sanitaires dignes. Avec vos propositions, vous allez mettre le feu aux poudres. En effet, vous avez beau nous expliquer qu'il y aura de la concertation sur les mesures réglementaires, il n'y a pas grand monde, aujourd'hui, au sein d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...ngue date. Aujourd'hui, on a envie de dire : « Tout ça pour ça. » Madame la ministre, le groupe LR n'a pas vos certitudes face à l'émoi qu'a provoqué dans la communauté universitaire ce texte qui soulève bien des problèmes, au premier rang desquels l'existence même du statut national d'enseignant-chercheur. La qualification préalable par le CNU pour les maîtres de conférence et les professeurs d'université nous semble en effet une condition sine qua non pour garantir la qualité de notre recherche. La CMP a certes abouti, grâce à un revirement de dernière minute des sénateurs : la durée de programmation sur sept ans adoptée en première lecture au Sénat était pourtant plus réaliste que les dix ans finalement retenus. D'ici 2030, il y aura deux élections présidentielles ; autant dire que cette loi de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

En effet, contrairement à la communication du Gouvernement, nous ne pensons pas que cette loi apportera les moyens indispensables à la recherche et à l'université. Elle ne permettra pas à la recherche publique d'atteindre 1 % du PIB dans les prochaines années, ce qui serait nécessaire pour accroître le financement des laboratoires, recruter davantage et augmenter les salaires. Elle n'apporte pas non plus de solution satisfaisante aux universités, dont on connaît la situation financière catastrophique. Quant à la précarité étudiante, que la crise a renforcé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

... loi de programmation de la recherche est significatif. Mais il faut bien reconnaître que dix ans, c'est long, et la question de la sincérité budgétaire se pose cruellement. Pour mémoire, la loi de programmation militaire est prévue pour cinq ans ; la loi de programmation et de réforme pour la justice également. Nous avons là des promesses lointaines, particulièrement concernant la recherche à l'université – le programme 150 – , puisque 40 % des efforts sont concentrés sur les années 2028, 2029 et 2030 ! Ce problème de confiance, madame la ministre, vous ne pouvez pas l'ignorer. L'étude d'impact extrêmement médiocre ajoute au problème. Extrêmement médiocre car les projections sur les nouveaux statuts sont inexistantes. Quel impact budgétaire auront tous ces nouveaux métiers, ces nouvelles formes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ous serez encore ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. De nombreuses études montrent – et celles et ceux qui font vivre la recherche au quotidien nous le confirment – combien le sous-financement chronique dans l'enseignement supérieur et la recherche est délétère. Les situations de crise, comme celle que nous traversons, le mettent en évidence : en cette rentrée, ça craque à l'université. Ça craque car de nombreuses places n'ont pas été créées ; ça craque avec des burn-out pour les enseignants-chercheurs, qui doivent mettre des enseignants en face des étudiants, et qui, à rebours des missions qu'ils veulent exercer dans la recherche, en viennent à gérer la pénurie et la précarité en allant chercher des précaires, payés au SMIC, avec quatre mois de retard, et dont les frais de dép...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...nt de juger de la programmation qui nous est soumise. Le groupe UDI aurait aussi préféré une programmation sur une durée plus courte, moins à même de subir les aléas du temps. Nous attendions également des mesures plus concrètes en faveur du personnel universitaire et de l'accueil des étudiants, car lorsqu'on parle de recherche, on parle forcément de ceux qui enseignent et qui apprennent dans les universités. C'est précisément pour débattre de ces sujets et pour améliorer le texte que nous sommes dans cet hémicycle. L'avenir de nos chercheurs, et dès lors le nôtre, mérite un débat sur les financements, l'organisation et la promotion de notre recherche. Nous ne voterons donc pas pour la motion de rejet.