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Ayant reçu pour mission de vous présenter aujourd'hui un avenant à une convention fiscale conclue entre la France et le Botswana, je voudrais tout d'abord rappeler l'importance des relations bilatérales qui existent entre nos deux pays. Le Botswana est un pays d'Afrique australe de 2,25 millions d'habitants parmi les plus riches du continent africain. Son économie est encore très dépendante du secteur minier, qui représente en moyenne un cinquième du produit intérieur brut, et plus particulièrement de la production de dia...
… non par manque de volonté, mais parce que les demandes de la France requièrent parfois des outils complexes que ne possède pas le Botswana. En outre, le Botswana figure encore sur la liste grise de l'Union européenne. S'il venait à passer sur la liste noire, il serait réintégré automatiquement dans la liste française des ETNC. Plus généralement, la France pourrait toujours réintégrer le Botswana sur la liste des ETNC si elle estimait à l'avenir que ce pays ne respectait plus la convention de 1999 et son avenant. Je tiens à conclure...
...êtent, en effet, un caractère stratégique dans les relations bilatérales et multilatérales, puisqu'elles ont un impact sur la capacité des États à lever l'impôt, un enjeu majeur de souveraineté. Le rapporteur Christophe di Pompeo, dont je salue l'excellent travail, a parfaitement rappelé l'importance du texte que nous examinons. Ce texte contribue à renforcer notre coopération bilatérale avec le Botswana, un pays connu pour son économie dynamique et ses institutions politiques considérées parmi les plus stables et transparentes du continent africain. Notre discussion intervient toutefois à un moment bien particulier que nous ne saurions occulter. Ce pays d'Afrique australe souffre, lui aussi, de la crise sanitaire et économique. Selon le ministère de l'économie et des finances botswanais, le PI...
Les députés communistes ont souhaité permettre le débat sur l'avenant à la convention du 15 avril 1999 entre la France et le Botswana afin de mettre le doigt sur la politique fiscale internationale et ses dérives. L'avenant modifie l'article 26 de la convention entre la France et le Botswana, relatif à l'échange de renseignements, afin de le rendre conforme aux derniers standards internationaux de l'OCDE. Cela paraît positif, puisqu'à travers la signature de cette convention, le Botswana indique vouloir sortir de l'opacité en ...
..., qui prévoit l'extension du champ d'application de l'échange de renseignements à tous les impôts au-delà du seul impôt sur le revenu, le principe de l'utilisation et du secret de ces renseignements à des fins fiscales, ainsi que l'instauration de mesures utiles pour permettre l'effectivité de l'échange de renseignements. J'ai bien compris que la question sous-jacente était la présence ou non du Botswana dans la liste des États et territoires non coopératifs en matière fiscale – à ce jour, l'Union européenne a choisi de maintenir cet État sur sa liste grise. Pourtant, cela a été dit en commission, le Botswana n'est pas un paradis fiscal. L'avenant lui a permis de sortir de la liste française des ETNC en janvier 2020. Que des pays qui n'étaient pas coopératifs, soucieux de leur réputation, fassent...
Comme les précédents orateurs l'ont déjà indiqué, nous avons affaire à un texte technique, mais dont le double objectif, prévenir l'évasion et la fraude fiscale en matière d'impôts sur le revenu et éviter le phénomène de double imposition, est essentiel. Notre groupe votera en faveur de cet avenant, qui vise avant tout à reconnaître la volonté politique du Botswana d'améliorer la transparence fiscale et à entériner sa sortie de la liste française des États et territoires non coopératifs. Il paraît en effet important d'encourager les pays faisant montre de volonté à coopérer en matière fiscale – d'autant plus que nos rapports avec le Botswana sont de plus en plus étroits, en témoigne l'installation d'une ambassade du Botswana à Paris au mois de mars 2019. ...
...u G20 de Los Cabos en 2012 a lancé le projet international dit BEPS contre l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices en matière de fiscalité des entreprises. Les conventions bilatérales demeurent, jusqu'à aujourd'hui, un instrument majeur de la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales. Aussi l'avenant à la convention doit-il constituer une étape dans les relations avec le Botswana dans ce domaine. Il est important de rappeler également que le Botswana ne figure aujourd'hui sur aucune liste noire d'États et de territoires non coopératifs en matière fiscale ; il n'est pas considéré par la France comme un paradis fiscal. En revanche, comme l'a rappelé le rapporteur, il se trouve sur la liste grise de l'Union européenne. Le Botswana a néanmoins effectué d'importants efforts ...
...entre les femmes et les hommes. En revanche, ses conséquences juridiques, économiques, financières et administratives méritent d'être soulignées – elles étaient d'ailleurs détaillées dans l'étude d'impact – et maîtrisées par les deux pays. L'histoire, mes chers collègues, se souvient toujours des gens qui ont tendu la main. Ce que je vous propose aujourd'hui, c'est de serrer la main de notre ami botswanais.
Je profite de l'occasion pour adresser à Marielle de Sarnez mes plus amicales pensées et remercier Sonia Krimi pour les mots qu'elle a prononcés. Notre assemblée est saisie ce jour d'un projet de loi autorisant l'approbation de l'avenant à la convention du 15 avril 1999 signée avec le Botswana. Si les enjeux peuvent apparaître modestes eu égard à nos échanges avec le Botswana, je tiens à souligner que cet accord traduit les efforts de la France et des pays avec qui nous traitons pour faire avancer la communauté internationale sur le sujet de la transparence financière. Notre pays est engagé depuis fort longtemps dans ce combat avec, soulignons-le, de vrais résultats. La commission des...
... égard Jean-Paul Lecoq et l'ensemble de son groupe d'avoir décidé que cet avenant serait discuté en séance publique. Je pense qu'il sera d'accord avec moi pour reconnaître la chance qu'a notre commission d'avoir une présidente comme la sienne. Grâce à elle, en effet, notre commission est revenue au coeur de l'Assemblée. Petit accord, disais-je. En réfléchissant, on se dit qu'avec 600 Français au Botswana et 30 Botswanais en France, ce n'est pas grand-chose. Mais cet accord est pourtant essentiel ! En effet, le Botswana, à l'origine, était en zone noire : aucune de nos institutions françaises ne pouvait intervenir pour obtenir des informations, et cela s'était toujours passé ainsi. Depuis, la situation s'est nettement, gentiment, améliorée. Le Botswana est passé d'une zone noire à une zone grise. ...
Permettez-moi de me joindre à l'ensemble de nos collègues pour saluer notre présidente Marielle de Sarnez. Si nous devions caractériser les liens qui unissent la France et le Botswana, nous pourrions dire qu'ils sont cordiaux mais limités. Notre relation bilatérale avec le Botswana s'illustre de façon prédominante dans trois domaines : la diplomatie économique, le développement durable et l'enseignement du français. Aujourd'hui, nous comptons une vingtaine d'entreprises sur le sol botswanais, et ce dans des domaines aussi divers et variés que les télécommunications, les équipe...
Un certain nombre d'entre nous se sont sans doute interrogés quant à l'opportunité d'examiner en séance cet avenant à une convention fiscale entre la France et le Botswana. En effet, le Botswana, pays qui peut se prévaloir d'institutions démocratiques stables et dont le PIB par habitant est un des plus élevés d'Afrique, n'est que le cent quatre-vingt-cinquième client de la France. Surtout, peu de contribuables sont concernés par son application : une trentaine de Botswanais installés en France et quelques dizaines de Français installés au Botswana, pour une vingta...
Il y a déjà eu un couac dans le passé récent à propos du Panama, qui avait été retiré de la liste par le Gouvernement, avant d'y être réinscrit peu après à la suite des Panama papers. Pour éviter que cela ne se reproduise, les parlementaires que nous sommes peuvent jouer utilement le rôle de vigies. Nous devons cependant reconnaître que le Botswana n'était pas un paradis fiscal : il n'est inscrit sur aucune liste noire. La raison de sa présence sur la liste française est juridique, les États n'ayant pas conclu avec la France une convention d'assistance administrative devant y figurer aux termes du code général des impôts. À l'époque de la signature de la convention bilatérale, le Botswana n'était matériellement pas en mesure de garantir l'e...