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Le projet de loi que nous examinons aujourd'hui est la traduction d'une promesse présidentielle d'Emmanuel Macron lors de son séjour au Burkina Faso en novembre 2017. Lors de ce fameux discours de Ouagadougou, il avait déclaré vouloir « que d'ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Cette déclaration a suscité l'approbation de nombreux jeunes présents ce jour-là, tout comme celle des diasporas. J'ai une pensée particulière pour toutes les personnes qui oeuvrent aux bonnes relations entre la France et l'Afrique, et particulièrement entre la France et le Bénin, pays que j'ai eu le plaisir de découvrir il y a quelques mois en compagnie de l'association Cumea-Na'ndé, basée d...
...semblent remporter le débat sur la repentance et je crains que ce projet de loi n'alimente leur victoire idéologique. Je ne suis pas certaine que l'on envoie un bon message aux indigénistes qui déboulonnent les statues de Jean-Baptiste Colbert en leur disant, au fond, qu'il suffit de réclamer pour obtenir. Enfin, d'un point de vue sécuritaire, les conditions d'accueil des oeuvres dans ces pays d'Afrique subsaharienne ne paraissent pas optimales. La zone est sensible, aussi ne connaîtrons-nous pas la même chose qu'à Palmyre, où les statues ont été détruites par l'État islamique ? Avons-nous des garanties en la matière ?
...itue également l'opportunité, cela a été dit, de faire confiance à ces pays. J'estime en effet qu'en 2020 la question de la confiance doit être posée. Mais nous ne pouvons pas évaluer les conditions d'accueil du Bénin et du Sénégal seulement à l'aune de nos propres standards. Il est évident que nous avons des exigences, mais il faut savoir que le regard sur la fonction et l'identité d'un musée en Afrique est très différent du nôtre. Il y a de cela quelques jours, nous avons célébré la mort de Jacques Chirac, qui avait eu l'audace et le courage de défendre un projet de musée innovant, lequel ne correspondait pas exactement avec l'idée que l'on pouvait se faire d'un tel lieu au XVIIIe ou au XIXe siècle. Je serai très sourcilleux et rigoureux pour que les conditions d'accueil de ces pays soient le...
Je ne voudrais surtout pas avoir l'air de soupçonner de condescendance Mme Le Grip, avec qui j'ai le plaisir de coprésider le groupe d'études « patrimoine ». Néanmoins, il faut faire confiance aux professionnels, en l'occurrence aux professionnels africains. Tant dans les universités que dans les institutions chargées du peu de patrimoine resté en Afrique, ils font preuve d'une réelle compétence. Si nous leur accordions davantage de place lors des discussions internationales, nous aurions sans doute une vision un peu moins inexacte de leur capacité à conserver les collections qui regagnent le continent africain après l'avoir quitté il y a fort longtemps. Par ailleurs, ce texte est la preuve du bon fonctionnement de nos institutions. Le discours f...