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...ons en tête que la Grèce demande régulièrement le retour des frises en marbre du Parthénon, actuellement exposées au British Museum, à Londres. Nous sommes conscients que ces oeuvres ont pu être acquises dans des situations particulières ; mais, très souvent, si elles n'avaient pas été prises par notre pays, elles n'existeraient plus aujourd'hui, alors qu'elles sont très bien conservées dans nos musées. Le groupe Les Républicains ne s'oppose pas par principe à la restitution de ces biens, mais nous souhaitons rappeler notre profond attachement au principe protecteur des collections muséales françaises. Ces restitutions doivent se faire au cas par cas, et dans le cadre d'une coopération culturelle avec le pays concerné, afin d'assurer notamment leur sécurité et leur bon entretien. Le groupe L...
Depuis son discours prononcé à Ouagadougou en 2017, Emmanuel Macron affiche une volonté de restituer les oeuvres d'art africaines issues de la colonisation et conservées dans les musées français. À plusieurs reprises, la France a tout fait pour que ces opérations de restitution soient un succès. Ce projet de loi en est un nouvel exemple ; je le salue et il convient d'encourager cette dynamique.
Au regard de l'ambition affichée par le Président de la République, la France pourrait répondre à un bien plus grand nombre de requêtes. Des demandes officielles comme celles des gouvernements et des musées de Côte d'Ivoire, du Tchad ou du Nigeria n'ont pas abouties. Madagascar, qui a officiellement demandé le retour de la couronne de la reine Ranavalona III, attend toujours que sa restitution ait lieu. J'estime qu'un texte dédié à cette question devrait être élaboré sans attendre. Ce projet de loi va donc dans le bon sens, mais il convient désormais de multiplier les dialogues avec les pays conce...
...ment, je souhaite compléter l'article 1er par la phrase suivante : « Ce processus se fait en considération des modalités optimales d'accueil, de conservation et de présentation au public des oeuvres concernées offertes par la République du Bénin. » Lors de nos travaux en commission, j'avais déjà tenté, vous vous en rappelez certainement, monsieur le rapporteur, d'introduire l'idée, très chère aux musées et à toutes les parties prenantes françaises, que le processus de restitution avait lieu précisément car les modalités d'accueil, de conservation et de présentation étaient, ou seraient, particulièrement bonnes dans les deux pays concernés par le projet de loi. Il me semble important de reconnaître qu'un immense travail a été accompli, auquel d'ailleurs le ministère de la culture de la Républiq...
... y a répondu par une volonté assumée d'accompagnement. J'ajouterais que l'ANPT – l'Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme du Bénin – constitue un gage, une manière de démontrer que l'accueil des oeuvres a été pensé et anticipé. Je vous rappelle que le site du palais d'Abomey s'étend sur quarante-sept hectares et que, s'il y a une réhabilitation à opérer, un musée est attendu pour la fin de l'année 2023. Grâce aux financements et à la nature du projet elle-même, il existe une volonté manifeste d'accueillir ces objets au-delà de leur fonction muséale. Il est important de le rappeler : la fonction muséale est clairement assumée dans le projet du Bénin, au même titre que la fonction économique ou que la volonté de redonner toute leur place aux artistes et au...
...nt il s'agit : former et instruire les jeunesses africaines, comme s'y était engagé le Président de la République Emmanuel Macron devant les étudiants de l'université de Ouagadougou en novembre 2017. C'était également l'objectif des amendements que je souhaitais déposer, mais qui ont été déclarés irrecevables. Or le burnous de l'émir Abdelkader prend aujourd'hui la poussière dans les réserves du musée de l'armée, comme bien d'autres objets et oeuvres culturelles qui mériteraient une meilleure exposition. La publicité qui résulterait de sa restitution, comme ce fut le cas de celle, en juillet dernier, des crânes des résistants algériens, servirait deux objectifs. Le premier est de mieux faire connaître aux générations des deux rives de la Méditerranée la personnalité exceptionnelle de l'émir A...
Au fond, ce texte nous permet de discuter de notre regard sur ce qu'est et doit être un musée. Et au travers des restitutions, c'est la question de la transmission, notamment aux jeunesses africaines, qui se pose, ainsi que celle de la réconciliation avec une histoire complexe et qui est encore vive pour un certain nombre de nos concitoyens et d'afrodescendants. Le projet de loi constitue également l'opportunité, cela a été dit, de faire confiance à ces pays. J'estime en effet qu'en 2020...