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...ce droit est effectivement reconnu et – réaffirmons-le – il n'est pas contesté aujourd'hui. Arrêtez d'imaginer des sous-entendus et de faire des procès d'intention. Cependant, vous dénaturez, pas à pas, l'esprit de ladite loi. Le délai a déjà été raccourci de sept à deux jours en quelques années ; vous proposez maintenant de le supprimer, après vous être montrés favorables à la suppression de la clause de conscience. Vous détricotez jour après jour, séance après séance, un texte équilibré. En réalité, vous êtes en train non seulement de dénaturer l'esprit de la loi Veil, mais d'en déconstruire des dispositions importantes. Il ne s'agit pas d'« infantiliser » mais de laisser un peu de temps au temps. Est-ce à ce point gênant que la loi prévoie un délai de deux jours de réflexion qui offre un temps de pause, ...
...nisse l'embryon comme une « personne humaine », alors qu'il est permis d'interrompre son développement. Il se trouve que j'ai parlé de ces questions avec Mme Veil, quelques années après 1975. Elle m'a dit clairement, les yeux dans les yeux, qu'elle n'avait pas introduit l'ensemble des dispositions telles que la nécessité d'un délai de réflexion, le bénéfice d'entretiens additionnels ou la double clause de conscience, en raison de ses convictions personnelles. Il s'agissait simplement de faire accepter sa loi
Convaincue de la nécessité d'une loi sur l'IVG, elle l'a repeinte en y apportant certaines dispositions pour la rendre acceptable. Je comprends d'autant plus Mme Veil que je fais la même chose en proposant une loi sur l'aide active à mourir : j'introduis moi aussi une double clause de conscience parce que je sais que c'est le moyen de limiter les oppositions.