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...vient probablement d'une zoonose transmise de l'animal à l'homme, nos concitoyens sont unanimes : il y a urgence à protéger davantage le monde animal, pour que nous puissions à notre tour mieux vivre. Ainsi, l'écrasante majorité d'entre eux souhaitent la fin de certaines pratiques cruelles d'élevage, qu'ils jugent d'un autre temps. Ils souhaitent la fin du commerce de fourrure et veulent que les animaux que nous élevons pour notre nourriture disposent de lieux de vie conformes à leurs besoins physiologiques. Le regard des Français sur l'animal a changé. Nombre d'entre eux ne veulent plus que leur soient faites d'archaïques démonstrations de prouesse et d'agilité. L'animal n'est plus le clown de l'homme : celui-ci veut au contraire l'étudier, le contempler, le respecter et le protéger. S'il faut ...
C'est avec beaucoup de fierté que nous examinons le texte qui nous est soumis. Nous sommes très nombreux à avoir espéré son examen, car nous connaissons les attentes de nos concitoyens et des nombreuses associations qui s'engagent depuis des dizaines d'années sur la question de la lutte contre la maltraitance – pour la bientraitance – des animaux. Vous l'avez dit, madame la secrétaire d'État, notre rapport aux animaux a changé. Cela ne veut pas dire que nous changeons complètement de paradigme, mais qu'il est certaines pratiques auxquelles nous estimons qu'il faut mettre fin, aujourd'hui et maintenant, par un vote dans l'hémicycle. Nous vivons une journée particulière, puisque nous avons déjà débattu, ce matin et cet après-midi, d'un suj...
Pas moins de 153 enquêtes sont actuellement ouvertes, dans plus de la moitié des départements français, sur les mutilations de chevaux qui touchent depuis cet été notre pays et qui ne laissent personne indifférent. Quels que soient leur race ou leur âge, les images d'animaux mutilés ou maltraités ont convaincu les derniers récalcitrants de la nécessité d'encadrer plus fermement le bien-être animal, un concept encore inexistant il y a peu dans le débat public. Les mutations des territoires, l'intensification des productions animales, l'évolution des connaissances scientifiques expliquent en partie pourquoi les citoyens demandent que la sensibilité de l'animal soit mi...
...uisque l'importation de la fourrure de vison en France a été maintenue alors que des alternatives auraient pu être envisagées pour aller encore plus loin. Nous disposons aujourd'hui de la technologie nécessaire pour développer de nouvelles fibres pouvant se substituer aux peaux animales et ayant les mêmes standards de qualité. Nous avons aussi pu constater des violences, dans certains élevages d'animaux et dans des abattoirs, relayées par certaines associations, par des lanceurs d'alerte ou par les services vétérinaires de l'État. Les violences physiques ou psychologiques, la négligence et la maltraitance constituent une réalité quotidienne pour de nombreux animaux. Je condamne fermement ces pratiques cruelles, sans aucun lien avec les professions d'éleveur et de producteur telles qu'elles doive...
...rmis de nombreuses avancées. Nos discussions ont été intenses, franches et directes mais les débats n'ont jamais été houleux. Je veux m'attacher à ce que nous puissions continuer à travailler dans les mêmes conditions constructives aujourd'hui. Les sujets de débat sont nombreux. Nous souhaitons profiter de ce texte pour accentuer les peines encourues contre les actes de cruauté commis envers les animaux. Nous avons tous en tête ces images épouvantables de chevaux mutilés. Je salue donc les amendements défendus par différents groupes visant à sanctionner largement ces actes. Nous souhaitons également profiter de la navette parlementaire pour trouver des dispositifs visant à lutter contre l'élevage et l'abattage d'animaux dans le but de commercialiser leur fourrure. Ces animaux sont enfermés dès ...
Plutôt que ces pratiques particulières, c'est selon moi un état d'esprit général, nourri d'anthropomorphisme et d'intolérance, qui, loin de constituer un progrès, apparaît au contraire comme une dérive dangereuse et, je le crois, absurde, dans notre rapport aux animaux et à la nature. Cela étant dit, nous partageons l'objectif de réduction des souffrances animales dès qu'elle est possible. D'une manière générale, nous soutenons une transition douce, reposant sur la conciliation et non sur de brutales injonctions. C'est ainsi que l'interdiction d'exploiter tout bâtiment ne garantissant pas aux animaux un accès au plein air ne peut emporter notre adhésion car el...
Peut-on, comme le prévoyait cette proposition de loi dans sa version initiale, légiférer dans le même cadre, et en considérant les mêmes enjeux, sur les chasses, qui sont étroitement liées à la préservation de la biodiversité, et sur l'élevage, qui interroge les modèles sociaux et économiques de l'agriculture ? Quid, également, des animaux domestiques, absents du champ couvert par ce texte alors même que la Société protectrice des animaux, qui connaît des difficultés récurrentes, constate, avec la crise sanitaire, une recrudescence des actes de malveillance vis-à-vis des animaux de compagnie ? Des sujets majeurs sont ainsi traités en un temps dérisoire : voilà une opportunité que le Gouvernement a d'ailleurs saisie pour court-circ...
...façon que les grandes firmes profitent de l'actuelle politique agricole commune et des traités de libre-échange, elles sauront dépasser les règles normatives supplémentaires au détriment de l'élevage paysan, c'est-à-dire de la préservation de tout un pan de la biodiversité, de la reconquête des espaces ouverts, prairies et bocages, qui forment justement un milieu propre à assurer le bien-être des animaux d'élevage.
Nous abordons ce soir une proposition de loi importante, qui évoque les animaux et leur bien-être. Il est bon de rappeler qu'en 2015, les députés – dont je faisais partie – ont, par l'article 515-14 du code civil, fait reconnaître dans la loi que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ». Je voudrais m'adresser à monsieur le rapporteur et aux membres du groupe Écologie démocratie solidarité. Je ne vous ferai en aucun cas la leçon – qui suis-je pour le fair...
Ces éléments de contexte me font vous dire, cher Cédric Villani, que le climat dans lequel nous évoluons actuellement au sujet des animaux est à l'opposé – le contraste est énorme – de la dynamique qui avait été créée par les états généraux de l'alimentation, alors voulus par le Président de la République et animés par le ministre de l'agriculture de l'époque, Stéphane Travert.
Je voudrais aussi rappeler que le périmètre de votre texte, cher Cédric, était initialement très large. Il traitait à la fois des animaux sauvages vivant dans les cirques et dans les zoos, de ceux qui sont élevés pour leur fourrure, de la chasse à courre et de l'élevage. Il est question du bien-être animal, mais, à cette tribune, je voudrais évoquer le mal-être des éleveurs.
...s pour me dire son inquiétude. Au cours de nos échanges, je souhaite, cher Cédric, que nous ayons un débat aussi constructif qu'en commission, grâce aux travaux de laquelle nous pourrons nous concentrer, avec méthode, sur deux sujets d'ailleurs cités dans votre propos liminaire, et à propos desquels vous avez manifesté le souhait de voir aboutir la proposition de loi : la fin de la détention des animaux sauvages dans les cirques itinérants – j'y souscris, comme une partie de mon groupe – et l'arrêt de l'élevage des visons d'Amérique pour leur fourrure – sur ce point aussi, une bonne partie du groupe UDI-I vous rejoint. Nous ne vous encombrerons avec nos amendements : notre groupe n'en a déposé que trois. Je regarde Aurore Bergé, qui m'a demandé de faire court ; j'ai cinq minutes et, j'y insiste...
Je regrette aussi que votre proposition de loi n'aborde à aucun endroit la question de l'abattage rituel, ni celle des animaleries et des animaux qui y sont commercialisés dans des conditions difficiles.
Enfin, il faut ajouter que notre débat intervient dans un contexte où des animaux sont mutilés, et où les éleveurs, soucieux du bien-être de leurs animaux, passent une partie de leurs nuits à les surveiller.
...commission, le texte a été détricoté par la majorité, qui l'a réduit à la portion congrue. Et il faudrait s'en contenter, de surcroît sans en débattre ? En somme, on voudrait que nous votions le texte correspondant aux déclarations de Mme Pompili ; cela achèverait de faire de cette assemblée la chambre d'enregistrement des desiderata du Gouvernement. Nous voulons avoir le débat sur l'élevage des animaux pour leur fourrure, que LaREM veut réduire à la question des visons. Nous voulons avoir le débat sur la chasse à courre, pratique barbare, cruelle, oligarchique, qui date de l'ancien « ancien monde » – l'Ancien régime – , et qui brutalise encore aujourd'hui nos forêts.
Mais le président Macron ne veut pas de ce débat, soumis qu'il est à la lobbycratie de la chasse. Un ancien de ses ministres en a d'ailleurs fait les frais. Nous voulons avoir le débat sur la vénerie sous terre, le déterrage des blaireaux et des renards, dans un déchaînement de violence brutal et mesquin, pour battre à mort des animaux que l'on a déterrés de leur logis.
Ce n'est pas de la chasse, mais un pur plaisir sadique et cruel, que de torturer des animaux en leur causant une terreur absolue avant de les achever. Une telle pratique n'est pas un loisir, c'est une abomination.
Nous voulons avoir le débat sur l'élevage intensif, qui martyrise 3 millions d'animaux chaque jour dans notre pays. Le règlement de l'Assemblée ne nous permet pas de débattre du broyage des poussins vivants ; nous n'en parlerons même pas. La semaine dernière, des images terribles de lapins en cages étaient révélées ; aujourd'hui, ce sont des cochons. Chaque fois, c'est la même chose : souffrance, souffrance, souffrance ! Le tout pour satisfaire des objectifs de rentabilité qui ne p...
...jours pas été publiés. Honte au Gouvernement, qui fait des annonces et n'applique rien ! La crise du covid-19 a rappelé de façon brutale et évidente que, malgré toute notre culture et toute notre technologie, nous sommes avant tout des êtres vivants. Nous avons besoin, comme les autres, de nous nourrir et de nous soigner. Nous devons commencer à instituer des relations nouvelles avec les autres animaux qui nous entourent. Avec le dérèglement climatique, une chose est certaine : nous sommes tous embarqués sur la même planète. Il y a un intérêt général humain dans la lutte contre les causes du dérèglement climatique.
Les catastrophes climatiques comme les incendies, les inondations, la sécheresse, sont amenées à se multiplier, et l'être humain ne s'en sortira pas seul. Nous avons besoin des autres espèces composant notre écosystème pour vivre. Nous devons cesser le massacre des animaux sauvages et domestiques. Nous devons coopérer avec eux.