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... que nous élevons pour notre nourriture disposent de lieux de vie conformes à leurs besoins physiologiques. Le regard des Français sur l'animal a changé. Nombre d'entre eux ne veulent plus que leur soient faites d'archaïques démonstrations de prouesse et d'agilité. L'animal n'est plus le clown de l'homme : celui-ci veut au contraire l'étudier, le contempler, le respecter et le protéger. S'il faut chasser l'animal, les Français demandent que soit pratiquée une chasse expurgée des pratiques qui infligent des souffrances inutiles ; une chasse respectueuse des règles, de l'animal et de la nature. C'est avec beaucoup d'ambition que nous présentons aujourd'hui ce texte, qui fera évoluer toutes les parties prenantes. Le bien-être animal est une question démocratique importante. Nous souhaitons légifér...
Nous vous alertons également sur les articles qui viendraient interdire certaines pratiques de chasse. Si certaines d'entre elles peuvent soulever des questions, susciter un débat voire choquer certaines consciences, elles sont souvent caricaturées. Ainsi, je tiens à rappeler que la chasse à courre représente une histoire et des traditions et crée du lien social. Je regrette la dérive consistant, bien souvent, à interdire les pratiques des autres sans même avoir essayé de les comprendre.
Peut-on, comme le prévoyait cette proposition de loi dans sa version initiale, légiférer dans le même cadre, et en considérant les mêmes enjeux, sur les chasses, qui sont étroitement liées à la préservation de la biodiversité, et sur l'élevage, qui interroge les modèles sociaux et économiques de l'agriculture ? Quid, également, des animaux domestiques, absents du champ couvert par ce texte alors même que la Société protectrice des animaux, qui connaît des difficultés récurrentes, constate, avec la crise sanitaire, une recrudescence des actes de malveil...
Je voudrais aussi rappeler que le périmètre de votre texte, cher Cédric, était initialement très large. Il traitait à la fois des animaux sauvages vivant dans les cirques et dans les zoos, de ceux qui sont élevés pour leur fourrure, de la chasse à courre et de l'élevage. Il est question du bien-être animal, mais, à cette tribune, je voudrais évoquer le mal-être des éleveurs.
Cela peut faire partie de leur cahier des charges ; les débats que nous aurons ce soir doivent concourir à ce que les zoos fassent l'objet d'une attention particulière. Je voudrais dire un mot sur les chasseurs. Ils ne sont pas celles et ceux que l'on croit ; ce sont des vigies de l'environnement.
...avons cosignée, nous devions avoir un débat sur des sujets essentiels pour des centaines de milliers – voire des millions – de nos concitoyens : les 800 000 Français qui ont signé la proposition pour un référendum d'initiative partagée sur le bien-être animal ; les 82 % de Français qui sont favorables à la fin de l'élevage en cages ; les 84 % de Français qui sont favorables à l'interdiction de la chasse à courre ; les 91 % de Français qui sont opposés au commerce de la fourrure. Mais le règlement de l'Assemblée nationale nous contraint à examiner ce texte en un temps record. Soit nous le votons sans débat avant minuit, soit nous devrons nous résoudre à ne pas voir l'examen de la proposition de loi achevé. Or la République en marche pourrait très bien, si elle juge le sujet important – et il l'...
...ntenter, de surcroît sans en débattre ? En somme, on voudrait que nous votions le texte correspondant aux déclarations de Mme Pompili ; cela achèverait de faire de cette assemblée la chambre d'enregistrement des desiderata du Gouvernement. Nous voulons avoir le débat sur l'élevage des animaux pour leur fourrure, que LaREM veut réduire à la question des visons. Nous voulons avoir le débat sur la chasse à courre, pratique barbare, cruelle, oligarchique, qui date de l'ancien « ancien monde » – l'Ancien régime – , et qui brutalise encore aujourd'hui nos forêts.
Mais le président Macron ne veut pas de ce débat, soumis qu'il est à la lobbycratie de la chasse. Un ancien de ses ministres en a d'ailleurs fait les frais. Nous voulons avoir le débat sur la vénerie sous terre, le déterrage des blaireaux et des renards, dans un déchaînement de violence brutal et mesquin, pour battre à mort des animaux que l'on a déterrés de leur logis.
Ce n'est pas de la chasse, mais un pur plaisir sadique et cruel, que de torturer des animaux en leur causant une terreur absolue avant de les achever. Une telle pratique n'est pas un loisir, c'est une abomination.
Qui, sur ces bancs, n'a pas été choqué par les images révélant des pratiques inacceptables – bien que minoritaires – des conditions d'abattage de bétail dans certains établissements, en infraction manifeste avec la réglementation actuelle ? Qui, sur ces bancs, n'a pas été interpellé par les pro- et les anti-chasse ? Ces événements et faits divers ont contribué à mettre à l'agenda politique la question de la maltraitance animale, et c'est une bonne chose. Cela a abouti à la procédure de référendum d'initiative partagée, qui a donné de la visibilité à des causes fort diverses : interdiction de l'élevage intensif, de la chasse à courre, du déterrage et des chasses traditionnelles ou encore des spectacles avec...
...élioration du bien-être animal. La deuxième raison, qui est nettement moins satisfaisante, est que la souffrance animale est aussi instrumentalisée par des militants qui jouent sur la différence entre ceux qui connaissent véritablement un sujet ou une pratique et un public plus profane, susceptible de réagir à des informations trompeuses. Nombreux sont ceux qui ne connaissent les pratiques de la chasse ou de l'élevage, par exemple, qu'à travers des images chocs filmées ici et là, parfois même hors de France, nullement représentatives de la réalité, mais savamment montées dans le seul but de susciter dégoût et rejet. Bien sûr, je ne nie pas qu'il puisse y avoir des pratiques abominables qui persistent en raison de la baisse ininterrompue de contrôles vétérinaires. Mais les violations de la loi ...