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...e qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pratiques de chasse qui ont encore cours – c'est heureux – dans notre pays. Héritées de traditions ancestrales, elles contribuent à la maîtrise de l'homme sur la nature et sur l'environnement et à la régulation des espèces. De même, on ne peut pas mettre sur le même plan les zoos, où l'on cherche à pré...
...tre la maltraitance des animaux et la souffrance animale. Les animaux ne sont pas des objets industriels, et il est bien normal que nous nous saisissions du sujet. Toutefois, nous ne pourrons pas aller très loin ce soir. J'appelle donc le Gouvernement à agir le plus rapidement et le plus fortement possible, dans l'intérêt général. Oui, nous sommes très clairement favorables à l'interdiction de l'élevage des animaux dans le seul but de récupérer leur fourrure. Oui, nous voulons changer notre modèle de production, ce qui implique de changer aussi notre rapport à l'élevage. Oui, nous voulons interdire la chasse à courre…
… ces financements proviennent d'entreprises américaines, dont le seul objectif est d'interdire la consommation de viande en France et de tuer notre agriculture et notre élevage. C'est inacceptable !
Or, malheureusement, lorsque vous inscrivez à l'ordre du jour une proposition de loi de cette nature, même si son champ est désormais réduit à deux sujets – l'interdiction de l'élevage des animaux pour leur fourrure et l'interdiction de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques – , vous suscitez le mélange des genres et la confusion, chez nos concitoyens, entre le bien-être animal et les objectifs de ces lobbies.
… d'organiser la nature pour son progrès. Nous avons demandé aux agriculteurs de nourrir la planète, c'est-à-dire, demain, 7 à 9 milliards de personnes. Imaginez-vous qu'en interdisant, entre autres, l'élevage, au nom du bien-être animal, nous pourrons organiser la subsistance de 9 milliards d'habitants ? C'est là, en réalité, le coeur d'un débat que les trois quarts d'heures qui nous restent ne suffiront pas à mener dans de bonnes conditions.
...uvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec l'élevage intensif et les spectacles d'animaux sauvages dans les cirques. Pour que ces évolutions soient acceptées, nous devons accorder des moyens financiers nécessaires à l'accompagnement des éleveurs. Cela fait des décennies qu'on leur explique que l'élevage doit être intensif et s'organiser en fermes-usines, qu'il est bon que trois personnes gèrent l'élevage de 6 000 porcs au sein d'un même entrepôt. ...
C'est céder à la facilité de la caricature. J'invite notre collègue à venir dans le Cantal, où mon collègue Jean-Yves Bony est éleveur : vous y verrez des manifestations agricoles où les éleveurs présentent leurs animaux, des animaux heureux. Ils ont les yeux qui brillent, ils sont fiers de les présenter, même si l'élevage a pour vocation de fournir, in fine, de la viande. Ne cédez pas à la caricature. Les éleveurs aiment leurs animaux ; les chasseurs aiment eux aussi leurs animaux, ils aiment leurs chiens.
Je parlais de situations comparables à l'élevage dont l'association L214 a révélé des images ce matin, à cette ferme – peut-on encore parler d'une ferme ? – , à cette usine où se trouvent 6 000 cochons et seulement trois salariés pour s'occuper d'eux.
Peut-on vraiment parler de lien entre ces trois salariés et leurs 6 000 cochons ? Peut-on réellement parler d'élevage ? Non. Il s'agit d'une industrie qui dénature le lien de l'homme avec la nature. Mes chers collègues, si vous êtes intellectuellement honnêtes, vous ne pouvez pas dire que ces personnes sont des éleveurs. Quand nous dénonçons l'élevage intensif, nous visons ces fermes-usines qui font baisser les prix des productions agricoles et qui mènent à un suicide d'agriculteur tous les deux jours. Est-ce u...