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Le débat est rendu difficile par le format même de la proposition de loi, trop réduit pour embrasser l'ensemble des sujets – vous venez vous-même de le relever, monsieur le rapporteur – et par la manière dont la journée s'est déroulée : nous serons incapables d'aborder tout ce qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pr...
Je vous remercie, monsieur le rapporteur, de votre engagement sur la question du bien-être animal, qui tient à coeur à tous les groupes. C'est l'honneur du Parlement de combattre la maltraitance des animaux et la souffrance animale. Les animaux ne sont pas des objets industriels, et il est bien normal que nous nous saisissions du sujet. Toutefois, nous ne pourrons pas aller très loin ce soir. J'appelle donc le Gouvernement à agir le plus rapidement et le plus fortement possible, dans l'intérê...
Je ne vous ferai pas de procès d'intention, monsieur le rapporteur. Je pense que vous avez déposé en toute sincérité cette proposition de loi relative au bien-être animal, cause qui rassemble et à laquelle sont sensibles beaucoup de nos concitoyens. Il convient toutefois de ne pas les tromper – je ne vous accuse pas de le faire – sur les objectifs réels que l'on cherche à atteindre. Quoi qu'il en soit, je tiens à dénoncer ici les méthodes du lobby L214,
Or, malheureusement, lorsque vous inscrivez à l'ordre du jour une proposition de loi de cette nature, même si son champ est désormais réduit à deux sujets – l'interdiction de l'élevage des animaux pour leur fourrure et l'interdiction de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques – , vous suscitez le mélange des genres et la confusion, chez nos concitoyens, entre le bien-être animal et les objectifs de ces lobbies.
Je remercie le groupe EDS de nous donner l'occasion de débattre de la question du bien-être animal. Lors de l'examen du texte précédent, notre groupe a pu présenter sa conception de l'humanisme, et nous avons longuement discuté de la procréation et de l'engendrement : pour certains, les êtres humains doivent être voulus par leurs semblables ; pour d'autres, ils doivent être accueillis. À présent, vous soulevez la question des relations entre les hommes et les animaux. Votre proposition de loi...
Accepter une seule de ces mesures tout en rejetant les autres serait se leurrer. En effet, dès lors que nous entrerions dans la logique que vous cherchez à nous imposer, nous serions pris dans un engrenage infernal. Nous aurons l'occasion de débattre de ce qui différencie l'homme de l'animal. Il s'agit non pas d'une hiérarchie, mais de différences. Certains les nient, considérant que c'est précisément l'homme qui menace la planète et qu'il doit disparaître. Nous nous inscrivons en faux contre cette conception. Certains veulent remettre complètement en cause les rapports entre les hommes et les animaux. Nous ne nous opposons nullement à des améliorations – il y en a eu constamment au...
Monsieur le rapporteur, vous reprochez à M. Breton d'avoir peur que les changements que vous proposez n'en entraînent d'autres. Mais vous savez pertinemment que c'est une vraie rupture d'interdire, au nom du bien-être animal, des pratiques ancestrales, alors que celles-ci montrent que, de tout temps, l'homme a su vivre en harmonie avec la nature. Nous ne pouvons nier que l'homme, s'il est un animal par certains côtés, n'est pas que cela. Il est capable, par son intelligence, …
… d'organiser la nature pour son progrès. Nous avons demandé aux agriculteurs de nourrir la planète, c'est-à-dire, demain, 7 à 9 milliards de personnes. Imaginez-vous qu'en interdisant, entre autres, l'élevage, au nom du bien-être animal, nous pourrons organiser la subsistance de 9 milliards d'habitants ? C'est là, en réalité, le coeur d'un débat que les trois quarts d'heures qui nous restent ne suffiront pas à mener dans de bonnes conditions.
Nous n'avons évidemment aucune réticence à améliorer la condition animale. D'ailleurs, bien avant que cette proposition de loi ne nous soit soumise, un grand nombre d'améliorations ont déjà été apportées, ou ont commencé à l'être…
Je ne nie absolument pas la pertinence d'un débat sur le bien-être animal. Si j'ai déposé cet amendement, c'est par refus du comité prévu à l'article 1er, « chargé de suivre et de contrôler l'application de la présente loi ».
... des réels problèmes, en jetant l'opprobre sur tous, même sur ceux qui mettent un point d'honneur à bien se comporter. Parallèlement, les amendements que j'ai déposés pour interdire le broyage des animaux vivants ont été jugés irrecevables, au motif que leur objet était trop éloigné du texte– d'où mon embarras. Expliquez-moi pourquoi le broyage des animaux vivants ne concerne pas la maltraitance animale ! Pour ma part, il me semble que broyer des animaux vivants est autrement plus problématique que d'enfermer un tigre dans la cage d'un cirque itinérant.
Il vise à rétablir le texte dans sa version initiale, avant son détricotage par les députés du groupe de La République en marche, en commission des affaires économiques : il prévoit la création d'un fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal, en vue d'accompagner tant les professionnels du cirque amenés à abandonner les spectacles d'animaux sauvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritabl...
Avec l'industrialisation, tout autre rapport que l'exploitation a disparu entre l'homme et l'animal.
...e la nature. Depuis la nuit des temps, l'espèce humaine essaie de s'adapter à l'évolution naturelle et se sert de la nature pour survivre, comme toutes les autres espèces. Madame la secrétaire d'État, nous n'aurons pas le temps de discuter de l'ensemble du texte et il me semble que le débat est biaisé : vous êtes chargée d'un sujet essentiel, celui de la biodiversité ; quant à celui du bien-être animal, posé par notre collègue Villani, il est partagé, je pense, sur tous les bancs. Or les deux ne sauraient être déconnectés l'un de l'autre. Ce qui me surprend, ou plutôt ce qui me décevrait, c'est que le Gouvernement ne prenne pas ses responsabilités. Les interventions successives, dont celle de mon collègue Thierry Benoit, l'ont montré : pourquoi les visons et pourquoi les vaches ? Pourquoi tell...
en déposant des amendements de suppression, parfois défendus à l'identique. Vous savez bien que les niches parlementaires sont l'occasion de laisser les débats se dérouler différemment. Les progrès que nous avons proposés sur le bien-être animal, texte pour l'examen duquel il ne reste que vingt minutes, mais aussi sur le congé de parenté ou l'accueil des réfugiés, sont nécessaires, et ils seront faits : l'obstruction parlementaire n'y changera rien. Nous vous donnons rendez-vous le jour de votre niche parlementaire, le 3 décembre.