13 interventions trouvées.
...laire. Les chiffres sont explicites, tous baccalauréats confondus : en 1980, le taux de réussite était de 64,1 % ; en 1990, de 73,4 % ; en 2000, de 79,8 %, avec une augmentation constante depuis cette année-là, pour arriver à une moyenne de 82,3 %. Du fait de ce taux de réussite extrêmement élevé, les filières universitaires sont saturées. La France ne peut pas promettre à tous les lycéens que l'université est faite pour eux, les chiffres suivants disent le contraire : 27,5 % des étudiants inscrits pour la première fois à l'université en 2012-2013 en sont sortis diplômés d'une licence en 2015 ; en 2014-2015, seuls 40,1 % ont réussi leur première année de licence. Au demeurant, les taux de réussite au bac exceptionnels ne font que retarder le problème : tant d'étudiants veulent entrer à l'universit...
... juillet, avait déclaré : « la jeunesse doit être la priorité de cette relance ». À l'arrivée, comme le montre le magazine Challenges, ils auront 150 euros et c'est tout : une aumône ! Le plan de relance devrait être un plan d'espérance, et la première espérance devrait être non seulement de gagner sa vie, mais aussi de lui donner un sens, de trouver sa place en dehors de la guerre des places à l'université, décrite par les journaux. Chez moi, par exemple, Alexandra témoigne : « Je voulais devenir infirmière, et je me retrouve en fac d'art. » Nos universités étaient déjà blindées, alors avec 96 % de réussite au bac, c'est encore pire… Cela va jusqu'à des grèves de la faim, vous le savez. Un père a raconté : « Mon fils avait demandé une licence scientifique pour s'orienter ensuite en médecine, mais s...
... – , posent tout de même problème. Quitter les outre-mer pour s'installer dans l'Hexagone n'est pas toujours financièrement possible. Certains ont donc le sentiment d'avoir été pénalisés par l'algorithme. Beaucoup d'étudiants ultramarins finissent par ne pas entrer dans l'enseignement supérieur, pour ces raisons financières. Je connais personnellement une étudiante de La Réunion qui, alors que l'université est à quelques mètres de chez elle, a été affectée à Orléans, tandis qu'une étudiante d'Orléans était affectée à la formation en soins infirmiers de La Réunion… La distance complique énormément les choix des étudiants ultramarins.
...ine. » Une étudiante m'a confié avoir accepté un master qui ne lui correspondait pas et être sûre d'aller droit à l'échec. De nombreux acteurs du monde universitaire, notamment des doyens de faculté, affirment qu'ils pourraient ouvrir de nouveaux masters et accepter davantage d'étudiants s'ils disposaient de plus de moyens. Pour le reste, en cas de recours de l'étudiant, le rectorat demande aux universités de lui fournir trois propositions, mais il ne dispose d'aucun moyen coercitif si elles ne le font pas. Le système ne fonctionne pas ; c'est un échec. Il est temps de faire autrement.
Lorsque l'accès à l'université et l'orientation s'opèrent sans prise en compte des attendus et des exigences des formations, et sans dispositif de soutien personnalisé, cela conduit à ce que nous avons connu avant Parcoursup : la grande loterie du tirage au sort.
...ve. Si l'on rapporte leur effectif à celui des étudiants, ils sont bien moins nombreux que leurs homologues des autres pays de l'OCDE. Il est donc nécessaire de leur dégager du temps pour la recherche, tout en leur permettant de continuer à diffuser leur savoir. Le recrutement de 25 % d'enseignants-chercheurs supplémentaires d'ici à 2025, soit 9 000 maîtres de conférences et 5 000 professeurs des universités, permettrait de réduire d'un quart la charge annuelle d'enseignement. Nous proposons de réaffecter 170 millions d'euros à cette fin pour 2021.
S'il convient de saluer la revalorisation des contrats doctoraux – nous le disons et le répétons – , nous regrettons qu'elle concerne uniquement les nouveaux contrats. Le salaire des doctorants dont la thèse est actuellement financée par l'université s'établit à 1 769 euros brut par mois, ce qui n'est pas, selon nous, un niveau acceptable. Nous proposons donc de le revaloriser de 10 %.
... cotisations sociales. Ils doivent faire face à une grande précarité, ce qui n'est pas acceptable. La Confédération des jeunes chercheurs estime à plus de 17 000 le nombre d'enseignants vacataires qui réalisent plus de quatre-vingt-seize heures équivalent TD par année universitaire, ce qui correspond au moins à la moitié du service d'enseignement d'un maître de conférences ou d'un professeur des universités, tout en recevant une rémunération inférieure au SMIC horaire. J'estime qu'il est temps de faire quelque chose pour qu'ils puissent vivre décemment.
Les universités emploient de plus en plus d'étudiants comme chargés d'accueil à la bibliothèque universitaire, comme conseillers auprès de nouveaux arrivants, ou encore pour prendre les notes de leurs camarades handicapés. Ces emplois permettent à de nombreux étudiants de s'assurer un revenu dans des conditions souvent meilleures que celles des jobs étudiants qu'ils peuvent trouver à l'extérieur de l'université...
...ste de dépense ; ils y consacrent souvent la moitié de leurs maigres revenus. Seuls 7 % des étudiants sont actuellement hébergés dans un logement social et, dans de nombreux cas, il s'agit de bâtiments qui n'ont pas été réhabilités depuis vingt, trente, quarante, voire cinquante ans, pour ceux datant des années 1960. Des articles en attestent. Pendant le confinement, des étudiants – notamment à l'université de Lille – se sont retrouvés dans des logements de neuf mètres carrés, qu'ils ont décrits comme des prisons sans barreaux. Ils ont ainsi vécu dans quelques mètres carrés remplis de cafards, dans des chambres souffrant d'humidité, de moisissures, d'un manque d'isolation, avec des trous et des plinthes décollées, des radiateurs en panne. Cassée, la porte du rez-de-chaussée s'ouvre sans clé ni code,...
Et quels gestes : des confettis ! Vous ne cherchez pas à répondre aux attentes d'une jeunesse désespérée et qui risque de l'être de plus en plus. Tout à l'heure, Mme Descamps a proposé de créer des jobs au sein des universités. Il paraît qu'il n'y a pas plus de boulots aujourd'hui qu'il y a vingt ans ; mais, il y a vingt ans, ils étaient liés à l'éducation – dans les collèges, les lycées, les universités – , ce qui avait donc un rapport bien plus étroit avec les études que de travailler comme baby-sitter ou chez McDonald's. Aujourd'hui, votre réponse devrait prendre en compte à la fois la décence et le sens : comment...
...S et versée mensuellement pendant quatre mois, s'élevait à 300 euros pour les apprentis et correspondait, pour les diplômés, au montant annuel de la bourse qu'ils recevaient jusqu'alors. Elle a bénéficié à 25 800 étudiants et à 2 000 apprentis. Or cette aide, qui serait bien utile aujourd'hui, en temps de crise, a été supprimée ! Sachez, pour la petite histoire, que c'est lorsque les présidents d'université ont demandé son augmentation, en janvier 2019, en considérant qu'il s'agissait d'une mesure utile, qu'ils ont découvert au détour d'un article de la loi de finances que cette aide était supprimée ! Nous demandons son rétablissement.
... n'a pas créé un seul poste pour les ENSA, que rien n'est prévu dans le projet de loi de finances pour 2021 et que les trente postes créés depuis 2017 ne suffisent clairement pas, à moins d'abandonner les ambitions de la réforme. Pourtant, tout le monde s'accorde pour souligner la pertinence du développement de la recherche dans les ENSA, pour les écoles elles-mêmes mais également pour les autres universités et pour les unités de recherche auxquelles elles participent. Des réponses doivent donc être maintenant apportées, au risque de voir ressurgir le conflit social qui avait agité les ENSA l'hiver dernier.