Interventions sur "ministre déléguée"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Monsieur le rapporteur spécial, je ne décriais pas la réserve de précaution. Je disais simplement qu'il ne me paraissait pas logique que son calcul se fonde sur des dépenses obligatoires comme les loyers. Cela étant, la réponse de Mme la ministre déléguée va dans le bon sens : exclure ces dépenses du calcul de la réserve de précaution sera une très bonne chose pour nos forces de police et de gendarmerie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Je vous remercie pour vos réponses. Juste une petite précision, madame la ministre déléguée : les 136 ETP supplémentaires auxquels vous avez fait allusion sont destinés aux unités de prévention et de gestion des crises, dont font partie, entre autres, les escadrons de gendarmerie mobile. Cela signifie-t-il que certains escadrons passeront à cinq pelotons ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

Je me doutais un peu, madame la ministre déléguée, de la réponse que vous nous feriez : ces gendarmes ont été affectés où le besoin s'en faisait sentir. Autrement dit, vous considérez que les habitants de certains territoires sont désormais trop peu nombreux pour mériter d'être protégés par la gendarmerie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Tout d'abord, je voudrais remercier Mme la ministre déléguée – ce qui ne m'arrive pas souvent – de la volonté dont elle fait preuve pour défendre son point de vue. Ce n'est pas toujours le cas dans cet hémicycle : nous avons souvent l'impression que les membres du Gouvernement, la fatigue aidant, fonctionnent sur pilote automatique. J'apprécie donc cette attitude. Madame la ministre déléguée, vous répétez : « Je ne peux laisser dire… ». En l'occurrence, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Je soutiens Hervé Saulignac en vertu de la solidarité ardéchoise. Monsieur le rapporteur spécial, madame la ministre déléguée, vous avez la dent dure à l'égard des propositions qui vous sont faites de renforcer les moyens de la police et de la gendarmerie, particulièrement en matière de formation. Je profite de cette occasion pour rendre hommage, entre autres, au peloton spécialisé de protection de la gendarmerie – PSPG – de Cruas, unité d'élite qui permet de former nos gendarmes. Bien entendu, j'associe Hervé Saulignac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...r les liens entre police et citoyens. L'amendement no 1025 porte sur le cursus de formation. Dans son ouvrage, Flic, Valentin Gendrot dit : « Trois mois, c'est court, en même temps, pour apprendre à se servir d'une arme, appréhender un métier difficile. L'un des instructeurs le dit lui-même : cette formation prépare une "police low cost". » Un argument va vous toucher particulièrement, madame la ministre déléguée : certains sujets sont balayés, comme les violences conjugales : « Trois heures de cours qui arrivent à la toute fin de la formation, avec la diffusion d'un film. J'avais l'impression d'être en classe comme pendant les derniers jours d'école… » Il nous paraît nécessaire que la formation initiale à un métier de cette importance dans la société soit beaucoup plus longue. C'est la raison pour laque...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...vus partir soudainement par petits groupes de cinq ou six. Trois d'entre eux ont mis un gilet jaune puis ont commencé à frapper les policiers ou les gendarmes. Trois autres ont enfilé une veste ressemblant à une veste de policier et se sont mis à taper sur les gilets jaunes. Aussitôt, des grenades lacrymogènes ont été envoyées, et boum ! les violences étaient assurées. J'aimerais savoir si Mme la ministre déléguée – dont j'ai toujours su qu'elle savait beaucoup de choses – a une petite idée de l'identité de ces individus et de la raison pour laquelle on n'a jamais pu les appréhender.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...és ne sont plus que 43 % à exprimer leur confiance, soit sept points de moins qu'en août 2019. » Ce n'est pas moi qui le dis, ce n'est pas un sentiment personnel, c'est un ressenti de la population, ou d'une partie de la population. Or ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on résout un problème. Je le dis avec respect pour les forces de l'ordre et avec du respect pour vous-même, madame la ministre déléguée : si on laisse s'enkyster ce problème dans la société française, on ne fera que des malheureux. On ne rend pas les agents heureux lorsqu'ils ont un contact rugueux avec la population et que le respect de celle-ci ne va pas de soi. On ne fait pas non plus des citoyens heureux lorsque, dans certains quartiers notamment, ou lorsqu'ils sont d'une certaine couleur de peau, ils craignent des comporteme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...pportun d'opposer les malheurs des policiers – dont je ne conteste pas la réalité, et que je déplore – à ceux des gilets jaunes, parmi lesquels on a compté vingt-quatre éborgnements et cinq mains coupées. C'est justement ce qu'il faut éviter, que dans notre pays les policiers et les manifestants se traitent en ennemis et aillent jusqu'à se mutiler les uns les autres. Je comprends bien, madame la ministre déléguée, qu'étant donné votre position vous ayez à vous montrer solidaire de la police, mais ce n'est pas en cassant le thermomètre, c'est-à-dire en niant qu'il y ait des difficultés entre la police et une partie des citoyens, qu'on va résoudre le problème. Or il faut le résoudre ! On sait bien qu'une personne noire ou arabe a cinq à huit fois plus de risques de se faire contrôler : c'est factuel. Dans u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...l'initiative de la police érodent la sympathie envers les policiers. En contribuant à réduire les contrôles d'identité, la mesure que je propose aurait un double effet positif : elle permettrait aux policiers de réorienter leur travail vers d'autres tâches tout en favorisant la cohésion du pays. Concernant les gilets jaunes, je vous renvoie au livre de Sophie Divry, Cinq mains coupées, madame la ministre déléguée : il retrace le parcours de cinq manifestants qui se sont fait mutiler. Ce n'étaient pas des voyous qui s'immisçaient dans les manifestations pour casser, mais des gens qui venaient manifester, et qui sont repartis avec un bras sanguinolent ou une main en moins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

... marchés avec des entreprises françaises, celle-ci sous-traitent, en attestant qu'elles respectent la responsabilité sociale des entreprises. Je ne voudrais pas que le ministère de l'intérieur apprenne un jour que ses uniformes ont pu être réalisés en recourant au travail de mineurs dans des pays étrangers, souvent très lointains. Qui plus est, comme Mme Bono-Vandorme vous le rappelle, madame la ministre déléguée, les tissus deviennent aujourd'hui un enjeu stratégique. Des pays comme la Chine ou les États-Unis considèrent que tous ces matériaux nouveaux seront vecteurs d'un risque pour leurs propres acteurs de la sécurité, qu'il s'agisse des militaires ou des policiers. L'article L 1113-1 du code de la commande publique prévoit que ces marchés de défense ou de sécurité puissent être soumis à des condition...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...ial dans la perplexité – loin de là – , mais il s'agit ici de questions très importantes, que je n'aurais pas osé évoquer, mais qui l'ont été par quatre d'entre nous. Je connais bien, moi aussi, l'Agence de l'innovation de défense, mais les informations donc je vais faire état viennent directement des milieux de la police, de la gendarmerie et même de l'armée. J'ai modérément apprécié, madame la ministre déléguée, votre manière de répondre à propos des gilets jaunes et des policiers. Nous avons chacun notre job : le vôtre est terriblement difficile, et vous vous en acquittez bien. Le mien est celui de député, et je peux vous dire qu'au cours des deux ou trois dernières années, j'ai rencontré beaucoup plus de policiers que vous, car j'en ai eu le temps. J'ai également rencontré quelques gilets jaunes, et m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Autrefois, les députés avaient le droit de reprendre plus fréquemment la parole. Nous faisons simplement usage de nos droits, qui ont déjà été réduits. Mon amendement oecuménique est un amendement de paix et d'harmonie puisqu'il vise à réunir des états généraux et à ouvrir le dialogue. Je ne comprends pas qu'il suscite de telles critiques ; on peut affirmer, comme le fait Mme la ministre déléguée, que ces états généraux auraient déjà eu lieu mais je ne le crois pas, ou alors pas dans cet état d'esprit. Je prône une philosophie de la réconciliation car la société française est parcourue de déchirements : il faut se demander comment la raccommoder. Encore une fois, cela n'a pas été fait dans cette démarche, pourtant nécessaire tant pour les policiers que pour la société.