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Notre groupe ne soutiendra pas cet amendement. La France insoumise entend systématiquement ponctionner le programme « Enseignement privé du premier et du second degrés ». Autant nous sommes favorables à la revalorisation de la fonction de directeur d'école, autant nous estimons que l'enseignement privé sous contrat pratique une politique extrêmement volontariste pour optimiser les moyens financiers d'enseignement qui lui sont alloués.
Alors que le Gouvernement réduit les effectifs dans le second degré, il est proposé de titulariser, chaque année, 10 % des agents contractuels, sous condition d'ancienneté. Le volume des contractuels, qui atteint 40 % dans certaines zones tendues où le recrutement d'enseignants reste difficile dans certaines matières, est en contradiction avec l'exigence de stabilité des équipes, élément pourtant déterminant dans une politique tournée vers la réussite des élèves...
...Ils ont déjà été nombreux dans l'éducation nationale, notamment au moment de la massification scolaire. Cependant, privilégier les contractuels plutôt que les titulaires semble être devenu la doctrine de l'éducation nationale en matière de gestion des ressources humaines. Cette année encore, alors que des postes restent vacants, on préfère recruter 35 315 enseignants non titulaires dans le second degré plutôt que d'ouvrir des postes au concours en nombre suffisant. Il en va de même pour le premier degré : on préfère recruter massivement des contractuels pour des emplois pérennes plutôt que des enseignants classés sur la liste complémentaire du concours de professeur des écoles. En Seine-Saint-Denis, 600 contractuels ont été recrutés à la rentrée 2020 alors qu'il y avait encore 242 candidats sur...
Le recours aux contractuels s'explique également par les emplois manquants. Dans le second degré, 1 800 emplois d'enseignants sont supprimés alors que 23 300 élèves supplémentaires sont attendus. Au total, 7 490 emplois ont été supprimés depuis 2018. Plus d'élèves, moins d'emplois : comment comprendre ? Pour compenser les emplois manquants, vous obligez les enseignants à effectuer des heures supplémentaires – deux heures de service désormais. Ce mode de fonctionnement, qui est devenu un pri...
Le schéma d'emploi de la mission « Enseignement scolaire » prévoit une hausse globale de 3 343 ETPT. L'enseignement scolaire est la priorité du quinquennat et des moyens à la hauteur de cette ambition lui sont consacrés. La diminution du nombre de postes prévue dans le second degré correspond à une stratégie de rééquilibrage du nombre d'enseignants en faveur du premier degré, comme M. le ministre l'a rappelé il y a quelques instants, et en particulier de l'enseignement préélémentaire. Le développement de l'accueil à l'école maternelle est un aspect essentiel de la priorité donnée à l'éducation dès le plus jeune âge. La lutte contre l'échec scolaire commence dès les premièr...
Nous souhaitons également revenir sur la suppression de 897 équivalents temps plein dans le second degré public. Je l'ai déjà dit, nous déplorons que le Gouvernement continue de supprimer des postes d'enseignants dans ce secteur. J'imagine que les enseignants apprécieront d'être moins nombreux pour être mieux rémunérés… En 2019, 2 650 postes ont déjà été supprimés, et plus de 440 en 2020 ; il ne nous semble plus possible de poursuivre cette tendance, car elle nuit grandement à la qualité de l'ensei...
...oi qui suis députée d'une circonscription qui compte des quartiers prioritaires de la politique de la ville, je note que l'on parle très peu de l'enseignement agricole aux jeunes de ces quartiers alors qu'ils pourraient être intéressés par ces métiers. Enfin, je signale les excellents résultats des élèves aux examens de la filière technique agricole. Cependant, les effectifs des élèves du second degré sont amenés à plafonner à partir de 2024 pour les mêmes raisons démographiques que dans l'enseignement général. Plus que de dépenses de personnel, l'enseignement agricole a besoin de moyens pour développer les expérimentations pédagogiques, l'accompagnement de l'élève et d'autres besoins. C'est ce que proposera un amendement à venir de la commission des finances. Voilà pourquoi je ne suis pas fa...
Ce qui nous choque, c'est la ponction budgétaire que propose cet amendement. Ce sont ainsi 3 millions d'euros qui sont prélevés sur le programme 139, dont je rappelle qu'il concerne l'enseignement privé. Or si tous les budgets de l'État étaient gérés avec la même rigueur que l'enseignement privé du second degré, ils ne se trouveraient pas dans les situations de déficit actuelles ! La Cour des comptes rappelle d'ailleurs que les lycées privés sous contrat coûtent 37 % de moins que les lycées publics – ce n'est pas moi qui l'invente. Je trouve donc très étonnante la méthode utilisée par Mme la rapporteure spéciale. D'autre part, il m'avait semblé que, lors de l'examen de cette mission en commission des f...