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Si notre séance peut se tenir ce soir dans cet hémicycle, dans cette Assemblée nationale qui est un foyer épidémique, c'est parce que les femmes de ménage font leur travail. « On frotte à fond, m'a expliqué Patricia, les poignées de portes, les interrupteurs, les micros, les dossiers de chaises, avec un virucide. »
J'espère changer un truc concret durant mon mandat – pas un truc énorme, un petit truc pour les femmes de ménage de l'Assemblée nationale. J'essaie partout : à la tribune, auprès du questeur, en commission. Je profite donc du débat sur cette mission budgétaire, d'autant qu'il me semble que c'est le moment. Le président Macron nous a dit : « Il faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Les ag...
… mais je demande à mes collègues de voter en conscience, de me répondre en conscience. On ne peut pas prôner l'équité, l'égalité, la justice, la fraternité, et avoir cette poutre dans notre oeil. Quelle est la situation ? Pour quel salaire font-elles ce travail ? J'ai les bulletins de paie des femmes de ménage du palais Bourbon, qui vont de 740 à 780 euros pour celles qui travaillent à temps partiel – de loin les plus nombreuses – , à 1 430 euros pour celles à plein temps. Quels sont leurs horaires et quelle vie mènent-elles ? Généralement, elles arrivent à six heures le matin pour repartir à neuf heures : trois heures de travail payées un peu plus de 10 euros de l'heure. Graziella raconte : « J'habit...
Monsieur Ruffin, ma réponse vaudra également pour vos autres amendements, qui ressemblent à celui-ci. C'est tout à votre honneur de faire connaître le sort des femmes de ménage : je vous en félicite. Je tiens simplement à rappeler que les pouvoirs publics constitutionnels jouissent d'une autonomie d'organisation. Ce n'est pas un amendement de l'Assemblée nationale qui augmentera le salaire des femmes de ménage. Ce sujet relève des questeurs de l'Assemblée et du Sénat et des secrétaires généraux de la présidence de la République et du Conseil constitutionnel. Même si vo...
Vous dites, monsieur le rapporteur spécial, que nous ne pouvons pas agir dans ce domaine. Punaise ! Si nous, ici, ne sommes pas capables de relever le salaire des femmes de ménage de l'Assemblée nationale, que pouvons-nous faire ? Si nous ne pouvons pas agir sur ce qui se passe à côté de nous, sur la situation des femmes qui ouvrent la porte tous les matins – je dors dans mon bureau – et qui lavent la douche, que pouvons-nous faire pour le pays ? Je peux abandonner immédiatement cette série d'amendements si des voix s'élèvent dans la majorité pour qualifier ce combat de j...
Je me suis posé la même question que François Ruffin il y a quelques semaines. J'ai interrogé une femme de ménage – elles quittent l'Assemblée tôt le matin et sont sur le départ quand nous arrivons. Elles sont payées au SMIC et comme elles ne font pas beaucoup d'heures, leur salaire n'est pas très élevé à la fin de la journée ou du mois. Il n'est pas démagogique de dire que l'interpellation de François Ruffin me semble justifiée.
La réponse de M. le ministre délégué et de M. le rapporteur spécial est appropriée. J'en ai retenu que ce n'était pas en votant cet amendement que l'on pouvait décider d'améliorer la rémunération des agents qui font le ménage. Il me semble que nous sommes tous d'accord et prêts à solliciter un questeur ou le président de l'Assemblée nationale. Dans une maison où les députés perçoivent 5 000 euros et où certains huissiers et personnels administratifs ont des traitements bien supérieurs à ceux des députés – d'autres touchent un peu moins – , il est possible de porter un regard bienveillant et attentif aux femmes de mén...
Une partie de ces économies peut être affectée à une meilleure rémunération des femmes de ménage. Je soutiens la démarche de notre collègue François Ruffin, …
… au moins de M. le rapporteur spécial et des collègues de la majorité, à se mobiliser contre une situation que nous trouvons indécente et qui perdure sous nos yeux. Nous avons un devoir d'exemplarité. Dans notre pays, notamment ces dernières années, il y a eu des luttes extrêmement importantes de femmes de ménage, dans des hôtels par exemple : nous avons vu le faible niveau de leur salaire, ainsi que les comportements, voire les agressions, qu'elles subissaient. Que des députés luttent pour que les femmes de ménage de notre institution aient un salaire décent me semble extrêmement important. Lors du premier confinement, j'ai vu beaucoup d'hommes s'exprimer à la télévision et dans les journaux avec une rh...
M. Ruffin le sait, nous nous sommes vus au tout début de la législature, en 2017. Tout d'abord, 35 % des femmes de ménage de l'Assemblée sont des hommes. Ensuite, ces personnes ne sont ni fonctionnaires ni agents contractuels : il y a quatre contrats publics, pour lesquels quatre appels d'offres publics sont lancés, avec quatre cahiers des charges publics, qui ont évolué en trois ans. Je connais leur niveau de rémunération – je viens de ce milieu que M. Ruffin ne fréquente que par l'intermédiaire des plateformes num...
Les salaires des femmes de ménage de l'Assemblée sont 20 % plus élevés que l'ensemble des autres contrats. Il y a des primes de Noël et des cours de français. J'ai reçu la CGT dockers, qui suit cette question, avec laquelle nous nous sommes mis d'accord pour faire avancer un cahier des charges idéal, justement pour remplir notre mission d'exemplarité. Nous avons travaillé, nous, concrètement, sur ce sujet, et nous avons fait évo...
Par ces amendements d'appel, j'essaie de voir comment accélérer l'amélioration du sort des femmes de ménage à l'Assemblée nationale.
J'avais déposé une proposition de loi à ce sujet. Cet amendement vise à octroyer un treizième mois pour toutes les femmes et tous les hommes de ménage de l'Assemblée nationale.
Je ne dis pas que l'Assemblée nationale est un plus mauvais donneur d'ordres que les autres institutions ou que les entreprises du secteur privé. Simplement, nous devrions être exemplaires, et ce, sur deux aspects qui vont ensemble : les salaires et les horaires. Les femmes de ménage de l'Assemblée nationale travaillent de la manière suivante : elles arrivent très tôt et travaillent deux à trois heures, pour gagner 30 à 40 euros. Elles ont bien souvent un deuxième lieu de travail, le soir entre dix-huit et vingt et une heures. Elles ont des journées très éclatées, pendant lesquelles elles ne voient pas leur famille. Telle est la réalité à l'Assemblée nationale et dans tout le...
Ce sont des questions qu'on préfère mettre sous le tapis, comme la poussière, plutôt que de les traiter dignement. Répondez à la question posée ! Vous pouvez faire plein de reproches à M. Ruffin, mais cela fait trois ans qu'il parle des femmes de ménages de l'Assemblée nationale.
Monsieur Millienne, j'ai déposé une proposition de loi concernant les femmes de ménage ; elle était ouverte à la cosignature de tous les députés et a été envoyée à tous. Je ne tiens pas à créer une polémique dans ce débat. Au contraire, je prends la balle au bond. Je vous entends : vous dites que vous êtes sensibles à cette cause.
Je préparerai une proposition de résolution sur les femmes de ménage à l'Assemblée nationale et je la soumettrai aux cosignatures. On me dit que les comptes de l'Assemblée nationale ont été mis au clair : j'espère que nous trouverons des marges de manoeuvre pour améliorer leur situation. Ce soir, je ne veux pas m'engager dans une polémique. J'essaie de faire en sorte qu'entre humains, nous améliorions le sort d'humains et d'humaines qui nous aident tous les matin...
J'accueille toutes les bonnes volontés qui s'exprimeront : M. Benoit, M. Millienne, et peut-être même, malgré tout ce qui nous sépare, Mme Motin… Je souhaite qu'on aille vers une titularisation des femmes de ménage de l'Assemblée nationale.
La sous-traitance produit de la maltraitance, mais elle n'est pas une fatalité. Il fut un temps où les femmes de ménage, y compris à l'Assemblée, étaient mieux traitées par notre société, parce qu'elles étaient intégrées et non externalisées comme aujourd'hui. L'amendement no 1598 vise donc à titulariser les femmes de ménage de l'Assemblée nationale.