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Lorsqu'on ouvre le bleu budgétaire de la mission « Immigration, asile et intégration », une chose est frappante : près de 70 % des crédits sont dédiés à l'immigration et à l'asile, et seulement 20 % aux politiques d'intégration. Or, dans les faits, tout démontre l'inadaptation de cette répartition. Nous constatons chaque jour des failles énormes dans la gestion des flux migratoires. À l'impossibilité, ou en tout cas à la très grande difficulté de nous accorder avec nos voisins eu...
...fin, je souhaite soutenir une idée que je défends dans cet hémicycle, depuis maintenant dix-huit ans. Pour bien accueillir, il faut savoir être cohérent. Ainsi de quelqu'un qui s'est vu délivrer une carte de dix ans, qui sera renouvelée ad vitam æternam : lors de sa demande de renouvellement, nous devrions lui proposer la naturalisation, sous réserve qu'il ait effectivement accompli le parcours d'intégration, ce qui est censé être le cas s'il a une carte de dix ans. En effet, ce serait lui adresser le message qu'il est le bienvenu, s'il souhaite partager nos valeurs et vivre dans notre pays. Dans le même temps, il nous paraît nécessaire de lutter contre les régularisations abusives, qui finissent toujours par survenir. C'est avec ce double mouvement d'accueil et d'intégration dans la nationalité, pou...
La mission « Immigration, asile et intégration » connaît une hausse de 2 % de ses crédits par rapport à 2020. Cette évolution est principalement due à l'actualisation des besoins, comme en matière d'allocation unique aux demandeurs d'asile, et à la création nécessaire de places en centres provisoires d'hébergement. Les crédits du programme 303 « Immigration et asile » augmentent de 2,5 %, avec trois objectifs : optimiser la prise en charge de...
...ente, qu'il faudrait affaiblir ces politiques pour faire cesser ce qu'on nomme un « appel d'air ». Je voulais commencer par ce constat. En 2019, à l'issue du grand débat, le Président de la République a affirmé qu'il fallait rebâtir « un patriotisme inclusif » ; la question de l'immigration avait notamment été posée. Au-delà de cette déclaration, les crédits de la mission « Immigration, asile et intégration » connaissent certes une augmentation affichée de 2 %. En réalité, si l'on tient compte de l'inflation, elle n'est que de 1,2 %. C'est insuffisant, et c'est bien inférieur à l'augmentation de 6 % prévue dans le PLF – projet de loi de finances – pour 2020. Certes, on nous annonce une augmentation des créations de places d'hébergement, mais aucune place n'avait été créée l'année dernière. Autrement...
C'est presque un marché boursier, nous dit M. Lagarde. C'est en tout cas une réalité qui ne peut plus durer. Pourtant elle dure. Que faire ? Augmenter l'accueil et améliorer les conditions de cet accueil. Ce budget le permet-il ? Non. Dès lors, la situation va perdurer. Pouvons-nous être fiers de notre politique d'intégration, quand la première demande que formule un migrant – que l'on examine sa situation – n'est même pas satisfaite ? Dans la loi de finances de 2019, nous avions voulu instaurer un délai moyen de traitement de chaque dossier par l'OFPRA de 60 jours. Il est aujourd'hui de 166 jours. Voilà la réalité que ce budget ne changera pas. Il y a aussi un problème avec les foyers qui sont particulièrement dégra...
Par rapport à la loi de finances initiale de 2020, le budget pour 2021 de la mission « Immigration, asile et intégration » augmente de 2 % afin de remplir les objectifs, que nous jugeons contestables, de la loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. En matière d'asile, rappelons que le principal problème est non celui du délai d'instruction des dossiers, qui a diminué durant ces dernières années, mais du délai d'enregistrement de la demande d'asile...