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... demandé. Elle engage par surcroît une escalade prévisible, comme toujours dans ce genre de circonstances. On ne devient pas policier pour les mesures qu'elle prévoit ; on le devient pour ce qui était écrit dans le code de déontologie de 1986. Aux termes de votre texte, dans ce pays, tout le monde pourra être filmé, tout le temps, partout ! Par un drone, par une caméra dans la rue, et toutes les images seront immédiatement centralisables ! Les policiers chemineront eux-mêmes munis de caméras, qu'ils allumeront et éteindront à leur convenance…
En 2019, Emmanuel Macron annonçait déjà la couleur : « Ne parlez pas de répression ou de violences policières. Ces mots sont inacceptables dans un État de droit. Je refuse ce terme. » Pas de mots pour décrire cette réalité et, maintenant, pas d'images. Pas d'images, pas de preuves ; pas de preuves, pas de violences policières. Pas d'images, pas de scandale Benalla ; pas d'images, pas d'enquête sur la mort de Cédric Chouviat. Sans images, la répression policière n'existe pas !
...t des citoyens. Plusieurs dispositions nous paraissent contraires à cet impératif. L'article 24, tel qu'il est rédigé, remettrait en cause le travail des journalistes et la liberté de la presse, loin de l'objectif partagé de protection des policiers et des gendarmes. Les articles 21 et 22 touchent à plusieurs libertés fondamentales, dont la liberté de manifester. Nous craignons également que les images collectées par les forces de l'ordre puissent être soumises à des logiciels de reconnaissance faciale, sans que leur usage soit encadré dans la proposition de loi. Par ailleurs, si l'autorisation du port d'arme hors service par les policiers et les gendarmes venait à être adoptée, elle ferait endosser aux forces de l'ordre une responsabilité permanente que nous ne pouvons pas faire peser sur leu...