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...é optimal. Par ailleurs, le Comité d'orientation des infrastructures a rendu son rapport la semaine dernière. Il montre que, sur certains projets, la charrue est constamment mise avant les boeufs, ce qui entraînera sans doute des déceptions dans un certain nombre de territoires. Dans ce contexte, deux évolutions sont à défendre : la simplification et la modernisation. La longueur du processus d'évaluation environnementale n'améliore pas l'acceptabilité des projets. En revanche, elle freine certaines avancées, comme l'installation d'éoliennes en mer. L'approche au cas par cas prévue dans la première ordonnance me semble donc une bonne chose, car elle permet d'éviter les études d'impact redondantes et de rassembler les procédures qui peuvent l'être. La seconde ordonnance opère une vraie modernisati...
...eur le rapporteur, l'essayer c'est l'adopter : si je m'arrête là, c'est un peu court pour vanter les mérites de ce texte, un peu court aussi pour rappeler qu'il vient de loin. Il vient des principes d'Aarhus, en Europe du Nord, qui ont posé en Europe des questions d'un haut niveau de dialogue et de participation du public aux projets environnementaux. Il vient aussi de la nécessaire qualité de l'évaluation environnementale. Il vient de loin puisqu'il a été amorcé au moment des états généraux de l'environnement voulus par Delphine Batho. Il provient aussi des travaux parlementaires, notamment ceux de notre ancien collègue Michel Vergnier, qui a consacré un rapport à cette urgence. Comment ne pas évoquer aussi la mission confiée par Ségolène Royal au sénateur Richard, dont les conclusions ont été pré...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, vous nous proposez de ratifier des ordonnances qui permettraient de simplifier les procédures assurant le débat et l'information du public ainsi que l'évaluation environnementale des grands projets publics. Plusieurs dispositifs ont pour objectif affiché de renforcer en amont la concertation. Premièrement, les procédures seront plus flexibles dans leur durée, plus dématérialisées aussi. On retrouve là le vocabulaire de la « start-up nation » et votre volonté de transposer ses codes à tous les secteurs de l'action publique, même les plus techniques, sans ...
...rêt général ? Ces dérogations vont-elles être utilisées pour faire passer en force des projets d'infrastructures bloqués par des oppositions citoyennes ? La dérogation aux normes existantes va-t-elle demain devenir la règle ? Nous sommes les seuls à vouloir la règle verte qui est la clé pour imposer un renversement de la hiérarchie des normes. Ces ordonnances réforment en surface les modalités d'évaluation environnementale et celles de la participation du public, mais sans rien changer aux principes de fond qui dictent, malheureusement, notre aménagement du territoire. À quand l'intérêt écologique plutôt que la poursuite exclusive de l'intérêt économique ?
...s financiers. La mise en place de ces seuils financiers nous apparaît comme un des points les plus critiquables de ce texte. En effet, les directives européennes n'autorisent pas que la participation soit conditionnée à de tels critères. La Cour de justice de l'Union européenne a d'ailleurs jugé que des seuils purement financiers sont contraires au droit de l'Union s'agissant du déclenchement des évaluations environnementales. Notons enfin que vous n'avez nullement cherché à contrer la jurisprudence du Conseil d'État, qui réduit le nombre des vices de procédure susceptibles de constituer un motif d'annulation des décisions administratives. Vous venez même d'emprunter, dans le texte « pour un État au service d'une société de confiance », la voie opposée, au travers notamment d'un dispositif de « pur...
...nous voilà donc réunis aujourd'hui pour examiner en dernière lecture un texte qui a trait à deux priorités du Gouvernement et de la majorité : la démocratie participative locale et l'environnement. Le projet de loi visait à ratifier deux ordonnances. La première est relative à l'information et à la participation des citoyens aux décisions qui les concernent. La seconde vise à l'amélioration de l'évaluation environnementale des projets. Sans détailler à nouveau l'ensemble des mesures, j'en soulignerai quelques points saillants. En amont de la décision publique, le texte apporte des améliorations substantielles. II réaffirme le principe de saisine systématique de la Commission nationale du débat public pour les grands projets, supérieurs à 300 millions d'euros. Pour ceux d'un coût compris entre 150...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, les ordonnances que le Parlement est invité à ratifier aujourd'hui concernent l'évaluation des projets sur l'environnement. Il peut s'agir d'équipements structurants nécessitant un large débat mais aussi d'installations de petites entreprises, comme une station-service, une carrière ou un élevage de bovins, qui ne disposent pas de gros moyens à consacrer à une concertation, mais participent à la vie économique de nos territoires. Quand on prend un peu de recul, à l'échelle du temps, o...
...plus personne ne se sent vraiment responsable des ordonnances qui sont prises. Toujours sur la méthode, je trouve un peu fort de café que des mesures visant à renforcer la participation au processus de décision soient elles-mêmes prises sans discussion. Sur le fond, le groupe Les Républicains est favorable aux grandes orientations du texte. La première vise à simplifier les règles relatives à l'évaluation environnementale et propose des mesures qui vont dans le bon sens : inscription dans le code de l'environnement d'une définition claire d'un projet environnemental, examen au cas par cas de l'intérêt d'une évaluation pour les petites installations, instauration d'une étude d'impact unique même en cas de fractionnement dans le temps du projet et de maîtres d'ouvrage différents. Cela dit, tout n'e...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, nous voici réunis une dernière fois sur le projet de loi ratifiant l'ordonnance relative à l'évaluation environnementale des projets et celle portant réforme des procédures destinées à assurer l'information et la participation du public lors de l'élaboration de décisions ayant un impact sur l'environnement. Ce projet de loi a été le premier texte examiné par la commission du développement durable au début de cette législature. Vous avez dit, monsieur le secrétaire d'État, qu'il avait servi à votre...
...mplement et plus efficacement. Je me réjouis, au nom de mon groupe, de la création de droits nouveaux pour les citoyens grâce au renforcement du droit d'initiative et de la concertation préalable, en amont des décisions et non plus a posteriori, une fois que les choses sont engagées, comme c'était le cas jusqu'alors. Le groupe MODEM se réjouit également que ces ordonnances offrent une meilleure évaluation environnementale, qui nous permettra de mesurer les effets directs et indirects sur l'environnement, avant toute prise de décision et ce, afin de mieux apprécier ses conséquences. Permettez-moi de revenir plus en détail sur ces deux ordonnances très importantes pour notre avenir, et tout d'abord sur la création du droit d'initiative. Ce nouveau droit permet au public de demander au représentant ...
...'une commune ou d'un territoire et à 7,5 % de celle d'un département ou d'une région. Monsieur le secrétaire d'État, vous nous avez toutefois rassurés sur le fait que ces seuils ont été trouvés à l'issue d'un long travail de recherche d'un consensus avec les ONG, les associations, le monde économique, le monde consulaire, les parlementaires et les élus locaux. Nous serons donc très attentifs à l'évaluation qui sera menée, car elle nous permettra d'analyser l'efficacité du dispositif et de décider, s'il y a lieu, de changer ou non ces seuils. Ces droits nouveaux s'accompagnent d'un renforcement des prérogatives de la Commission nationale du débat public, organisme dont l'utilité n'est plus à démontrer. La CNDP sera dorénavant chargée de veiller au respect de la participation du public à l'élaborati...
En ce qui concerne la deuxième ordonnance, relative à l'évaluation des projets ayant une incidence sur l'environnement, l'enrichissement du contenu des études d'impact permettant ainsi une consultation obligatoire des collectivités locales est à saluer. Les ajouts du Sénat sur ce sujet sont très intéressants, particulièrement l'obligation, pour le maître d'ouvrage, de produire une réponse écrite aux observations formulées par l'autorité environnementale. Cette ...
...e partie du sujet. Monsieur le secrétaire d'État, espérons que le quinquennat, comme l'a laissé entendre le Président de la République, s'attelle à ce chantier colossal, auquel notre groupe est attaché. En attendant, le groupe Les Constructifs votera bien évidemment ce projet de loi tout en restant particulièrement vigilant quant à la manière dont vous assurerez son suivi, tant au niveau de son évaluation que de son évolution.
...résidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, sur des investissements à long terme si nous sommes réunis dans cet hémicycle dans la torpeur estivale, c'est que, il y a deux ans, dans une torpeur comparable, paraissait au Journal officiel la disposition habilitant le Gouvernement à prendre les deux ordonnances qui sont proposées à notre examen ce soir, l'une concernant l'évaluation environnementale, l'autre, le dialogue environnemental. Celle-ci figurait en bonne place dans la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, encore appelée « loi Macron », ce qui devrait satisfaire une partie de cette assemblée. Il y a « ordonnance » et « ordonnance » : un bon usage des ordonnances et un usage qui – on l'a vu récemment – peut susciter quelques critiq...
...ec le dialogue environnemental, concerne l'avenir du Conseil économique, social et environnemental. Le Président de la République l'a, me semble-t-il, appelé à devenir la « chambre du futur ». Il est important en effet que le dialogue environnemental s'exerce à l'occasion de projets – je salue les dispositions qui permettent d'examiner ces projets le plus en amont possible – mais le dialogue et l'évaluation doivent être permanents. Nous connaissons la richesse et la qualité des rapports du CESE : à nous de nous en saisir. Le 11 juillet dernier, le Premier ministre a déclaré devant le CESE qu'il voulait faire vivre la co-construction, notamment pour que la transition énergétique puisse avancer d'un pas sûr. Si l'on veut réussir la transition énergétique, il faut pouvoir associer le public et le priv...
Je pense à tout ce qui peut concourir à envoyer des signaux positifs à ceux qui souhaitent bâtir des projets de production d'énergies renouvelables. Le dialogue et l'évaluation en font partie. Ces ordonnances permettront de lever un frein à la production d'énergies renouvelables. Ne serait-ce que pour cette raison, nous les ratifierons.
...laquelle nous nous opposons à ce texte en l'état, les grands projets inutiles déjà en cours, tels l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, dont les impacts sociaux et environnementaux sont pourtant très importants, ne sont pas visés. Enfin, troisième raison, les ordonnances augmentent le nombre de projets soumis à évaluation environnementale au cas par cas, et non de manière systématique. L'urgence écologique impose des mesures sérieuses, et non une logique de « pas vu, pas pris » qui vise à diminuer le niveau de contrôle des chantiers. Je voulais vous donner l'exemple d'un dossier d'information de la CNDP de juin 2016 sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui montre bien les insuffisances que je viens ...
...élai pendant lequel l'illégalité pour vice de forme ou de procédure peut être invoquée, et la systématisation de l'étude des alternatives aux projets, y compris celle de la renonciation au projet, toutes ces mesures vont dans le bon sens. Néanmoins, ces ordonnances n'en demeurent pas moins profondément ambivalentes. S'agissant de l'ordonnance relative à la modification des règles applicables à l'évaluation environnementale des projets, un premier constat s'impose. La modification de nombreux critères et seuils par le texte et le décret correspondant dispensent de fait d'étude d'impact un grand nombre de projets auparavant soumis à la procédure du cas par cas. La réforme opère parallèlement un basculement de nombreux projets de l'évaluation systématique vers l'examen au cas par cas. Ainsi s'établit ...
...chers collègues, nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner un texte qui a trait à deux priorités majeures du Gouvernement et de la majorité : la démocratie participative locale et l'environnement. Ce projet de loi vise en effet à ratifier deux ordonnances. La première est relative à l'information et à la participation des citoyens aux décisions qui les concernent. La seconde vise à améliorer l'évaluation environnementale des projets. Dès 1995, notre pays s'est doté de règles en la matière avec la loi Barnier, qui a notamment institué la Commission nationale du débat public. Ces règles ont été renforcées en 2002, avant d'être entérinées dans la Charte de l'environnement, qui a été adossée à la Constitution en 2005. Si la loi du 27 décembre 2012 prévoyait l'application des dispositions de la Chart...
...former au droit européen qui voyait d'un mauvais oeil que le préfet puisse être à la fois l'instructeur et le décideur de certaines procédures. Elle précise la définition juridique d'un projet. Elle simplifie utilement le parcours des maîtres d'ouvrage en prévoyant une étude d'impact par projet et non plus par procédure. Surtout, elle préfère le principe du cas par cas au recours systématique aux évaluations pour les installations classées pour la protection de l'environnement – ICPE. La seconde ordonnance vise à moderniser les procédures d'information et de participation du public aux décisions susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement. Une procédure de concertation préalable en amont de l'enquête publique est instaurée pour les projets soumis à une évaluation environnementale dont le...