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L'article 4 quinquies, introduit par le Sénat, autorise les praticiens salariés des établissements de santé privés d'intérêt collectif – ESPIC – à y exercer une activité libérale avec dépassements d'honoraires. Or nous sommes opposés à cette pratique, qui limite l'accès aux soins et engendre des inégalités pour nos concitoyennes et concitoyens. Nous proposons donc de supprimer cet article. Suite au Ségur de la santé, des mesures en faveur des praticiens des ESPIC méritent sans doute d'être prises, mais certainement pas celles que vous ...
Avis défavorable aux amendements de suppression. Comme vous, je suis favorable à un accès aux soins sans dépassements d'honoraires le plus large possible, d'autant que la garantie de cet accès participe aussi de la pérennité du service public auquel les ESPIC contribuent. Toutefois, la pérennité du service hospitalier dépend aussi de sa capacité à offrir aux médecins des conditions d'exercice attractives.
Madame la rapporteure, monsieur le secrétaire d'État, vous me dites tous deux que vous ne voulez pas encourager cette pratique, mais c'est pourtant ce que vous faites en maintenant cet article. Telle est la vérité des prix ! Il est vrai qu'il existe une distinction entre la pratique libérale et l'exercice en ESPIC, où les dépassements d'honoraires ne sont pas autorisés – et c'est une bonne chose. Mais il y a un problème : suite au Ségur de la santé, des praticiens se sont demandé s'ils y trouvaient leur compte, et ce n'est pas le cas ! Franchement, la mesure que vous prenez n'est pas favorable à l'attractivité de ces établissements, qui tient d'ailleurs à d'autres raisons, comme l'intérêt professionnel qu...
Comme vous le savez, monsieur Dharréville, le Sénat a choisi d'aborder le sujet des praticiens salariés dans les ESPIC, qui n'ont pas la possibilité de mener une activité libérale. En réalité, le problème réside dans l'inégalité qui existe entre les praticiens salariés des établissements publics et ceux des établissements privés à but non lucratif, les ESPIC.
Notre système hospitalier repose sur trois piliers : le public, le privé à but non lucratif, et le privé à but lucratif. Lors du Ségur de la santé, nous avons fait un effort de 9 milliards d'euros pour le public. C'est tout à fait mérité mais il en résulte un déséquilibre avec les ESPIC. En effet, les médecins des établissements publics ayant été augmentés, contrairement à ceux des ESPIC, ces établissements risquent d'avoir du mal à retenir leurs praticiens. Au reste, monsieur Dharréville, certains médecins des établissements publics y exercent aussi à titre privé, y compris en pratiquant le dépassement d'honoraires. Il faut donc – j'y reviens – que l'on assure une égalité de t...
… puisqu'il permet d'assurer deux systèmes de rémunération – salariat et régime libéral – dans chacun des trois piliers du système hospitalier – public, privé à but non lucratif et privé à but lucratif – , tout en garantissant un reste à charge nul pour les patients des ESPIC.
... secrétaire d'État : vous avez souligné la portée très restreinte de l'amendement adopté au Sénat, qui concerne, à ma connaissance, moins de dix établissements privés à but non lucratif – ceux qui fonctionnent grâce à des praticiens libéraux avec lesquels ils ont conclu dans le passé un contrat que vous prolongeriez. Je pense néanmoins qu'il faut rétablir l'équité avec la très grande majorité des ESPIC, qui emploient des salariés. Reste donc à trouver comment assurer l'équité de traitement entre ces salariés, qui assurent tous un service public, afin que les différentes structures puissent être aussi attractives les unes que les autres.
...és en matière d'exercice libéral. Notre amendement propose donc de permettre à tous d'exercer une activité libérale avec dépassement d'honoraires. À l'hôpital public, l'activité libérale est contrôlée par une commission et ne doit en général pas dépasser 20 % de l'activité hebdomadaire du praticien salarié – j'y ai exercé, je sais de quoi je parle. Pourquoi ne pas adopter la même règle pour les ESPIC ? Cela permettrait d'autoriser la pratique libérale, en la limitant à une quotité raisonnable, tout en garantissant un reste à charge nul pour les patients grâce à la signature d'un contrat avec la sécurité sociale – qu'on appelle les contrats OPTAM, l'option pratique tarifaire maîtrisée.
Comme je le disais précédemment, le système public hospitalier repose sur trois piliers – le public, le privé à but non lucratif et le privé à but lucratif – et fonctionne selon deux régimes de rémunération : le salariat et le régime libéral. Il existe une très grande inégalité, nous l'avons dit, puisque 9 milliards d'euros ont été octroyés au public, mais rien aux ESPIC ni aux établissements privés. Cela a créé un déséquilibre qui a incité des praticiens des ESPIC à partir vers les établissements publics. Or le modèle des ESPIC est justement celui que nous devons développer. L'article introduit par le Sénat grâce à l'adoption de l'amendement de M. Bernard Bonne ne concerne que 500 médecins, alors que près de 6 000 exercent dans les ESPIC. La question est donc d...
Je suis ravie que nous puissions avoir ce débat en séance. Je rappelle aux députés du groupe Les Républicains, qui semblent considérer que les praticiens salariés d'un hôpital et ceux d'un ESPIC ont le même statut, que ce n'est pas le cas : l'engagement des salariés des ESPIC est contractuel…
Madame la rapporteure, nous sommes très nombreux ici à vouloir faire en sorte que les dépassements d'honoraires soient maîtrisés. Tel est d'ailleurs le cas dans le dispositif dont nous parlons, puisqu'il s'agit d'établissements privés à but non lucratif. Monsieur le secrétaire d'État, je connais votre attachement au champ du handicap : mon amendement bénéficierait aux ESPIC qui opèrent dans ce secteur médico-social où l'attente est forte, notamment depuis le Ségur de la santé. On retrouve dans ces structures les mêmes métiers que dans les établissements publics. Je pense aussi aux centres anticancer, qui ont besoin de rendre leurs métiers plus attractifs. Vous nous demandez de retirer nos amendements : pour être convaincu de le faire, j'aimerais que vous preniez ici...
Cette question relèverait en effet du PLFSS, mais elle n'a jamais été résolue ; il y a un certain nombre d'années que je travaille sur le sujet. Certes, le Premier ministre a promis la revalorisation salariale des praticiens des ESPIC : c'était bien le moins, huit mois après l'annonce – parmi les premières du Ségur de la santé – de cette même revalorisation pour leurs homologues du public. Il s'agissait là d'une avancée intéressante, saluée comme telle ; mais vous avez fait observer vous-même que les ESPIC disposent de la liberté salariale, contrairement aux hôpitaux publics, où les salaires sont encadrés par des dispositions ...
En première lecture, nous avions adopté un article 14 bis afin d'obtenir un rapport sur l'attractivité des postes de praticien au sein des ESPIC. Il apparaît que le périmètre de ce rapport est un peu trop restrictif au regard de l'importance du sujet. À travers cet amendement, je propose donc d'étendre la portée du rapport afin d'objectiver les écarts de rémunération entre les différents secteurs : public, privé à but non lucratif et privé à but lucratif. Si les établissements hospitaliers sont régulièrement comparés à partir des différe...
... tout de même écoutés sur certains points, notamment s'agissant du conseil de surveillance, où nous avons obtenu que des parlementaires soient présents – nous serons donc moins hors-sol. Mais d'autres points négatifs perdurent, comme la prédominance du GHT dans la désignation des chefs de service. Et puis on a bien vu ce qu'il en est des praticiens hospitaliers et que le problème gênant entre les ESPIC et les services publics persiste faute d'avoir su trouver un bon équilibre. Le secrétaire d'État a certes dit qu'il y reviendrait ultérieurement, mais c'est aujourd'hui qu'on fait la loi. Après ce que je viens de dire, nous ne pouvons pas nous opposer au texte, mais nous ne pouvons pas non plus le voter. Par conséquent, nous opterons pour une abstention positive
...re de la loi Ma santé 2022, nous avons fait beaucoup de choses grâce à ce texte. Nous améliorons ainsi l'organisation de notre système de santé. Je pense au mode de désignation des chefs de service et au meilleur équilibre trouvé entre les hôpitaux publics et les hôpitaux privés à but non lucratif. Je retiens également l'engagement qu'a pris le Gouvernement s'agissant du PLFSS et des médecins des ESPIC. Nous avons fait des progrès pour beaucoup de professions, notamment les sages-femmes. Tout n'est pas encore parfait, mais nous allons dans le bon sens.