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Le groupe La République en marche salue l'accord de coopération entre la France et les États membres de l'UMOA, signé à Abidjan en décembre 2019, qui met fin au franc CFA en Afrique de l'Ouest. Cet accord permettra aux pays de l'UEMOA d'exercer leur pleine souveraineté économique et ouvre la voie à une nouvelle ère de développement et d'intégration dans la sous-région. Comme l'a rappelé le rapporteur, le vote par l'Assemblée nationale de ce projet de loi autorisant l'approbation de l'accord marque une étape historique – qui en appelle d'autres – sur le chemin de l'intégrati...
...s en France : le franc Pacifique et l'euro. Chaque monnaie représente un rapport particulier au passé et à l'histoire, et nous nous félicitons vraiment que l'on oublie un peu un système qui prête le flanc à la critique. En effet, ce matin, le président Erdogan s'est encore permis d'attaquer la France sur le football, mais il profite aussi d'un créneau exceptionnel avec le franc africain : la Françafrique. Oublions, essayons d'oublier – ou plutôt, puisqu'on ne peut pas l'oublier, estompons ce qui existait. Pour cette raison, nous sommes partisans du projet de loi. En revanche, nous avons été trop vite : il fallait développer une méthode globale, beaucoup plus intelligente et plus coopérative, avec les pays d'Afrique.
On ne peut pas impliquer seulement une partie des pays, on ne peut pas court-circuiter la CEDEAO sur la simple volonté du Président de la République qui décrète d'y aller gaiement avec le président de la Côte d'Ivoire ou du Sénégal. Il faut conserver une logique économique qui corresponde aux intérêts des pays d'Afrique. Notre abstention sera donc positive en raison du poids de l'histoire, et négative en raison du poids économique et démocratique du projet de loi.
...re l'euro et l'eco, et la liberté de mouvement des capitaux entre les deux zones monétaires. Ces critères monétaires favorisent les multinationales travaillant avec l'euro et les classes africaines aisées, au détriment de l'emploi, de l'industrialisation et du dynamisme des PME locales. Le maintien de ces caractéristiques pour l'eco va donc à l'encontre des revendications des classes populaires d'Afrique de l'Ouest, victimes du chômage de masse et de la faiblesse du tissu économique, qui veulent depuis longtemps en finir avec cette monnaie issue de la colonisation française. En même temps, la réforme de l'eco proposée par Paris entre en conflit avec la volonté de la CEDEAO de mettre en place une monnaie unique, l'eco CEDEAO. Cette stratégie a créé une très forte tension au sein de la CEDEAO qui ...
C'est une stratégie tout à fait volontaire : l'exécutif français veut couper court aux exigences de la réforme de la zone monétaire CFA par une réforme minimale qui supprime, notamment, le nom de la monnaie, afin d'empêcher une réforme monétaire de la CEDEAO qui mettrait en danger ses avantages économiques en Afrique de l'Ouest. Une structure monétaire inchangée, une réforme précipitée au bénéfice des multinationales européennes, la volonté d'affaiblir le projet monétaire de la CEDEAO pour en prendre la place : tous les éléments sont réunis pour que la réforme ne fasse qu'empirer la situation actuelle. Je vous invite à voter contre le projet de loi.