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...er. Aussi, à la demande de ses partenaires africains, elle met un terme à la centralisation des réserves de change par le Trésor français et renonce à la présence permanente de représentants au sein des instances monétaires ouest-africaines. Conformément à leur volonté, les États souverains de l'UMOA continueront de bénéficier de la convertibilité et de la parité fixe entre l'eco, leur nouvelle monnaie unique, et l'euro. Cette parité fixe, maintenue sur l'initiative des États concernés, est susceptible d'évoluer selon leur volonté. Avec l'entrée en vigueur de l'accord, la France adoptera une position de pur garant financier et non plus de codécideur, ce qu'elle était d'ailleurs dans une position très minoritaire. Pour ma part, je prône une meilleure prise en compte de la monnaie électronique, ...
Mon explication sera simple et complexe à la fois, car le groupe Socialistes et apparentés a décidé de s'abstenir. Le fait historique est, pour nous, extrêmement important. Rappelons qu'en 1945, la France avait plusieurs monnaies, dont la piastre indochinoise. C'est extraordinaire ! Certains parlementaires ne le savent peut-être pas mais, aujourd'hui encore, il reste encore deux monnaies officielles en France : le franc Pacifique et l'euro. Chaque monnaie représente un rapport particulier au passé et à l'histoire, et nous nous félicitons vraiment que l'on oublie un peu un système qui prête le flanc à la critique. En effe...
Mes chers collègues, il me semble important d'insister encore sur le sujet tant il est fondamental pour des dizaines de millions de personnes, et tant il est délicat pour notre Parlement d'en débattre, puisqu'il ne concerne pas directement le peuple français. Les contours de la nouvelle monnaie reprendraient presque totalement ceux du franc CFA, notamment les trois principaux critères que sont la parité fixe avec l'euro, la garantie de conversion illimitée entre l'euro et l'eco, et la liberté de mouvement des capitaux entre les deux zones monétaires. Ces critères monétaires favorisent les multinationales travaillant avec l'euro et les classes africaines aisées, au détriment de l'emploi,...
C'est une stratégie tout à fait volontaire : l'exécutif français veut couper court aux exigences de la réforme de la zone monétaire CFA par une réforme minimale qui supprime, notamment, le nom de la monnaie, afin d'empêcher une réforme monétaire de la CEDEAO qui mettrait en danger ses avantages économiques en Afrique de l'Ouest. Une structure monétaire inchangée, une réforme précipitée au bénéfice des multinationales européennes, la volonté d'affaiblir le projet monétaire de la CEDEAO pour en prendre la place : tous les éléments sont réunis pour que la réforme ne fasse qu'empirer la situation actue...