Interventions sur "enseignement"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...emières au profit d'une marche forcée proprement antidémocratique. Permettez-moi d'abord de faire un bref rappel historique des coups de butoir répétés contre les principes de l'université qui sont, selon Humboldt, la liberté de choix et l'émancipation, et auxquels nous souscrivons bien sûr. En 1967, il y a cinquante et un ans, alors que l'on assistait à la première massification de l'accès à l'enseignement supérieur, Alain Peyrefitte avait déjà tenté de mettre en place une première forme de sélection pour répondre aux prétendus échecs étudiants. Vous connaissez la suite. En 1986, il y a un peu plus de trente ans, la loi Devaquet tenta de nouveau de mettre en place une forme de sélection à l'université et d'augmenter les droits d'inscription. S'ensuivit un mouvement étudiant dont la répression et l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...rojet de loi de finances. Je ne relèverai pas non plus l'inaction de l'exécutif en matière de lutte contre l'évasion et la fraude fiscales. Je note toutefois que le Gouvernement s'apprête à engager 300 milliards d'euros sur sept ans pour notre armée alors que l'ensemble des syndicats du supérieur – je dis bien l'ensemble de ces syndicats – s'accordent pour demander une augmentation du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche de 1 milliard d'euros par an pendant dix ans pour atteindre 2 % du PIB, comme c'est le cas chez nombre de nos voisins européens. Entendons-nous bien : personne ici ne remet en cause le financement nécessaire de notre armée. Nous pensons simplement que nous avons besoin que tous les jeunes qui le souhaitent, dans toute leur diversité, accèdent à l'enseignement supérie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...us pas surprise de découvrir une pleine page de publicité pour un bachelor d'une école privée. Des coachs en orientation privés facturent déjà leurs prétendus conseils entre 300 et 1 000 euros, pour ceux qui en ont les moyens. Mais pour les moins bien nantis, il reviendra aux enseignants de conseiller ou de déconseiller les choix d'orientation des élèves. L'Office national d'information sur les enseignements et les professions – l'ONISEP – a perdu cinquante postes depuis 2013 et doit répondre à un afflux très important de demandes depuis l'annonce de la réforme. Comment permettre un suivi personnalisé et individualisé pour chaque enfant ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...préparatoires privées – comme cela se fait déjà en médecine – , afin que les élèves puissent passer l'étape de la sélection ? Autre exemple : alors que ce n'était pas le cas pour la plateforme Admission post-bac – APB – , on retrouve désormais sur Parcoursup des formations proposées par des établissements privés hors contrat, comme des BTS de commerce international. Il n'y a pas de places dans l'enseignement public ? Le privé vous ouvre ses portes… pour un coût à l'année dix fois plus élevé et des enseignements non validés par le ministère. Enfin, quel n'a pas été mon étonnement lorsque j'ai appris qu'un algorithme applicable aux bulletins de notes des élèves permettait de les pondérer en fonction des établissements d'origine. Ainsi, une note de 14 sur 20 obtenue dans un lycée de Seine-Saint-Denis v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission mixte paritaire :

Vous nous accusez d'assécher le budget de l'enseignement supérieur. Or Mme la ministre a annoncé 700 millions d'euros supplémentaires l'an prochain et 1 milliard sur le quinquennat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission mixte paritaire :

Pour terminer, madame Rubin, voilà des semaines et même des mois que nous travaillons ici et que nous attendons de savoir quel est votre projet pour l'enseignement supérieur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission mixte paritaire :

...ites que le Parlement n'a pas travaillé, c'est une insulte non seulement envers tous nos collègues, mais aussi envers les services de cette assemblée et des administrations, ainsi qu'aux collaborateurs parlementaires qui ont travaillé, rédigé des amendements et permis l'adoption, aujourd'hui, de cette réforme. Voilà des mois que nous attendons que vous nous disiez ce que vous voulez faire pour l'enseignement supérieur et quel est votre plan alternatif, sans réponse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission mixte paritaire :

Depuis des mois, nous attendons de savoir ce que vous prévoyez pour en finir avec le tirage au sort dans l'enseignement supérieur. Nous n'avons pas obtenu de réponse dans cet hémicycle. Vous avez créé un institut de formation pour vos militants, qui propose des cours en ligne sur différentes thématiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission mixte paritaire :

J'ai donc écouté les cours dispensés sur l'enseignement supérieur et la recherche par M. Paul Vannier, chargé de la partie consacrée à l'éducation du programme de La France insoumise, et je vais vous lire mot pour mot ce qu'il a déclaré à vos militants et adhérents : « Nous ne sommes pas favorables au tirage au sort par principe, mais le tirage au sort et égalitaire. Il est aveugle. Il ne choisit pas celui ou celle sur lequel il s'abat. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

...e de moyens à l'université, et face aux échecs que connaissent de nombreux étudiants et étudiantes, deux choix étaient possibles. Le premier était d'adopter une nouvelle ambition de l'État pour l'université et la recherche, en revenant d'abord sur l'évaluation des lois Pécresse et Fioraso et sur la mise en concurrence des universités pour en tirer des conséquences quant au fonctionnement de notre enseignement supérieur, puis en faisant un pas important, en termes de moyens budgétaires, en faveur de l'encadrement humain, de l'accueil et de la qualité d'enseignement pour l'ensemble des étudiants. L'autre choix était d'organiser une sélection « soft » : c'est celui que vous avez fait – j'y reviendrai dans mon intervention en discussion générale. Les députés du groupe GDR voteront pour cette motion de re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier :

Vous ne serez pas surpris d'apprendre que les députés du groupe La République en marche ne voteront pas cette motion de rejet, car le projet de loi qui nous est proposé est ambitieux et permet de passer de l'enseignement supérieur pour tous à la réussite dans l'enseignement supérieur pour chacun.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier :

... justice pour les étudiants. Justice, en ce qu'elle met fin au tirage au sort, qui était une solution de facilité et une forme de sélection inacceptable. Justice, en ce qu'elle donne aux étudiants la possibilité de choisir leur orientation. Mieux informés et bénéficiant d'accompagnements ciblés et de parcours plus personnalisés, les étudiants auront désormais toutes les chances de réussir dans l'enseignement supérieur : c'est la fin de la sélection par l'échec. Justice, enfin, en ce qu'elle supprime la cotisation de 217 euros au régime étudiant de sécurité sociale et intègre les étudiants au régime général. Nous sommes pour plus de justice pour les étudiants et pour leur réussite de l'enseignement supérieur, pour l'augmentation du nombre de places dans les filières en tension, pour la liberté du cho...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...rche à avoir une vision synoptique de ce texte, je dirais qu'il se caractérise par une typologie explosive de mesures gouvernementales dont nous avons beaucoup de mal à comprendre la cohérence et la logique. Votre approche est kafkaïenne, et je pèse mes mots. En effet, certaines mesures sont visiblement des demi-mesures, comme celles qui ont trait à la manière dont vous envisagez l'entrée dans l'enseignement supérieur. D'autres créeront plus de problèmes qu'elles n'en résoudront, comme celles qui sont relatives à la Sécurité sociale étudiante, puisque vous ne semblez absolument pas vous préoccuper des questions de financement. Vous prétendez que vous redonnerez ainsi du pouvoir d'achat aux étudiants, en oubliant de préciser que vous n'en redonnerez pas à tous, puisque, vous le savez, les boursiers so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...adéquation entre l'offre de formation et la demande de formation ; si ce n'est pas le cas, c'est alors un problème d'orientation. Une fois de plus, vous n'allez pas au bout des choses : il faudrait prendre ce problème à bras-le-corps et intensifier l'orientation et l'information dès le lycée pour que les bacheliers s'orientent mieux. Pour cela, il faudrait davantage impliquer votre collègue de l'enseignement scolaire ; il faudrait surtout mobiliser des ressources extérieures, comme les branches professionnelles, dont certaines se plaignent d'ailleurs de ne pas trouver suffisamment de jeunes diplômés disposant des compétences requises. Ces dernières sont même volontaires pour intervenir en matière d'information et d'orientation auprès de nos lycéens : pourquoi n'allez-vous pas dans ce sens ? De la mê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

L'enseignement supérieur est marqué par une émulation accrue entre les nations et les zones d'influence à travers le monde. Pour y faire face, nous devons absolument intensifier nos efforts d'amélioration de la compétitivité de notre enseignement supérieur. Les enjeux de la compétitivité sont multiples, mais avant tout économiques, sociaux et numériques. On peut citer le cas de l'Australie, qui a fait de son en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...grand peine à rivaliser avec des pays comme les États-Unis ou l'Australie, dont je viens de parler ; mais surtout, ce qui est inquiétant, c'est que certains outsiders viennent désormais concurrencer très directement l'Europe en général, et la France en particulier. Ainsi, Singapour mène une politique performante d'investissement pour attirer professeurs et étudiants. Ce dont nos établissements d'enseignement supérieur ont besoin, c'est d'un cadre législatif leur permettant de construire des pôles d'excellence, avec une plus grande souplesse et une agileté suffisante pour être compétitifs. Or, de cela, vous ne nous parlez point. Tout ceci manque de vision et de souffle, madame la ministre. Surtout, vous ne parlez pas de recherche. Or, l'enseignement supérieur est évidemment indissociable de l'activité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ssant par toutes sortes de fantaisies de cette nature, sous la houlette de l'Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE – , qui n'a cessé de répéter qu'il fallait faire cette réforme, de la Commission européenne et de la stratégie de Lisbonne – pour ne citer qu'eux – , il n'est question que d'une chose en France – qui n'en veut pas – comme ailleurs : établir un marché de l'enseignement supérieur. Le coup de grâce est donné par le tirage au sort. C'est l'aboutissement d'une tendance qui vient de loin, car on ne fera croire à personne que, depuis dix-huit ans, quelque chose est moins bien documenté que le nombre d'élèves qui empruntent le parcours scolaire. Qu'on nous amène ici ceux qui sont responsables d'un tel désastre ! Comment a-t-on pu faire en sorte que cette richesse – l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Roussel :

Mes chers collègues, je comprends que vous soyez inquiets, car oui, ce texte a un impact majeur, oui, cette réforme est ambitieuse. C'est une loi de justice sociale, qui vise à réformer le premier cycle de l'enseignement supérieur. Je rappelle que ce texte répond à la mise en demeure de la CNIL au ministère de l'enseignement supérieur au sujet du portail APB, concernant notamment le tirage au sort. Voter ce projet de loi, c'est mettre fin au tirage au sort. Voter ce projet de loi, c'est mettre fin au régime étudiant de Sécurité sociale, pour transférer les cotisations au régime général. Oui, la rentrée prochaine ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

... faudra des efforts pour améliorer l'orientation, et l'identifiant unique, dont parle Patrick Hetzel, constituerait déjà un progrès pour une meilleure affectation des bacheliers, notamment professionnels. Ce plan étudiants, annoncé à 1 milliard d'euros dans le quinquennat, ne va pas dans le sens du respect et du développement de l'autonomie des universités. Il s'agit d'élever la qualité de notre enseignement supérieur, de notre recherche et de notre formation professionnelle, en s'appuyant évidemment sur les atouts du numérique. Les arguments de Patrick Hetzel ont été très convaincants ; c'est pourquoi le groupe Les Républicains votera en faveur de cette motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...ui n'est sans doute pas parfait, mais il a le mérite de tenter de résoudre cette équation de manière plus juste, en valorisant nos élèves les plus méritants, tout en laissant à l'ensemble des bacheliers le choix de leur future orientation. Rejeter sans autre forme de procès ce projet de loi ne rendrait certainement pas service aux milliers de lycéens qui se préparent cette année à rentrer dans l'enseignement supérieur, et qui ont plus que jamais besoin de clarté et de sérénité dans cette année décisive pour leur avenir. Le groupe UAI votera contre cette motion de rejet préalable, en comptant bien entendu sur vous pour écouter et prendre en compte les propositions de chacun allant dans le sens de l'intérêt général.