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... quand la moyenne de l'OCDE est de 70 %. Ensuite, la sélection n'empêche pas l'abandon. Ainsi, dans les filières sélectives, on compte par exemple 10 % de sortie en BTS, 15 % en IUT, 22 % en classes préparatoires et 37 % dans les grandes écoles. Enfin, la production de licences modulables – certaines avec des cours de remise à niveau, des stages ou des cours en ligne, d'autres avec les unités d'enseignement classiques de la filière – revient à organiser des licences à plusieurs vitesses. Et pour ceux qui souhaitent prolonger leurs études, c'est les préparer à l'exclusion des masters désormais sélectifs. Bref, la sélection dès l'entrée à l'université, et sur la base d'un parcours scolaire déjà sélectif, organise un tri entre l'excellence et la seconde zone, entre les universités d'excellence avec de...
Car tout le monde le sait bien ici, la sélection à l'université ne fait que prolonger et conforter une discrimination sociale déjà existante dans l'enseignement primaire, puis secondaire. L'école échoue, en effet, à rompre avec les déterminismes socio-économiques et culturels. Et il me semble important de préciser que c'est le système scolaire qui échoue, non les jeunes ou les enseignants ! Quelques chiffres illustrent ce constat : en bout de course, 12,7 % d'enfants d'ouvriers étudient en licence et à peine 6 % atteignent le doctorat. Certes, cela ne da...
...rientation, qui figure dans le titre du texte, à défaut de paraître dans son contenu, quels moyens avez-vous prévu de déployer avec votre partenaire le ministre de l'éducation nationale ? Pour rappel, dans mon département, la Seine-Saint-Denis, que j'évoque souvent, un tiers des CIO – centres d'information et d'orientation – ont disparu en dix ans. L'ONISEP – Office national d'information sur les enseignements et les professions – nous a alertés sur ces baisses de moyens humains depuis 2013 alors que ces services font face à une hausse considérable du nombre d'appels depuis l'annonce de cette réforme. Enfin, pas un mot ne figure dans le texte sur le rôle des conseillers d'orientation-psychologues, pourtant incontournables sur ces questions. Il semblerait que vous préfériez fabriquer des solutions ave...
Première citation : « À l'insuffisante efficacité interne de l'université, caractérisée par des pourcentages d'échec évidemment inacceptables, s'ajoute l'insuffisante efficacité de l'ajustement entre le système d'enseignement et la vie active. » Deuxième citation : « Il est actuellement inquiétant de constater le scepticisme croissant au sujet de nos diplômes universitaires, alors que le prestige des grandes écoles, dont le système repose sur la sélection, non seulement se maintient, mais croît. » Troisième citation : « Université : pourquoi tant d'échecs ? [… ] Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes sont ...
Respectivement de 1968, 1973 et 2007. Pourtant, ces lignes auraient pu être écrites hier par vous-même, madame la ministre. Finalement, depuis cinquante ans, les gouvernements font toujours le même constat : l'université est la voiture-balai de l'enseignement supérieur, elle échoue à insérer les diplômés dans la vie professionnelle, elle génère abandon et échec en premier cycle. Et depuis cinquante ans, ils appliquent les mêmes recettes : la sélection, la professionnalisation, « l'adéquationnisme ». Cette interprétation des faits et des remèdes à y apporter, qui découle d'une vision libérale de la société, permet en vérité de justifier des réformes q...
La vraie surprise de votre discours – car il y en a une – est qu'il nous permet de découvrir que vous êtes opposée aux dispositifs d'accompagnement destinés aux étudiants ayant moins de bagage que les autres pour réussir dans l'enseignement supérieur.
J'appelle évidemment au rejet de la motion de renvoi en commission, et espère que la poursuite du débat vous permettra d'imaginer des propositions relatives à notre enseignement supérieur, chers collègues du groupe La France insoumise, permettant au moins de mettre un terme au tirage au sort dès la rentrée prochaine. Par-delà l'intérêt que nous portons aux débats qui se tiennent dans cet hémicycle, il s'agit d'accorder dès 2018 aux bacheliers et aux étudiants ce qu'ils méritent.
...ascal Deguilhem et moi-même avions d'ailleurs proposé pour les STAPS dès 2016 à notre gouvernement. Néanmoins, le dispositif que vous proposez pour les filières en tension n'est pas acceptable. La possibilité d'un « oui, si » ou d'un « non » introduit un tri des lycéens à travers certains filtres. Il s'agit d'une sélection déguisée, par le découragement, qui renforcera les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur, au détriment des bacheliers issus des classes modestes et défavorisées.
Nous voici au coeur de votre projet pour l'université, madame la ministre ! Sous prétexte d'en finir avec un tirage au sort injuste appliqué aux quelques filières les plus demandées, il instaure clairement une sélection injuste à l'entrée dans toutes les filières de l'enseignement supérieur. Comme l'a rappelé notre collègue Sabine Rubin, il supprime le droit fondamental de chaque étudiant – dès lors qu'il a obtenu son bac, qui est déjà un filtre – de choisir ou d'explorer sa voie. Ce projet de loi repose sur des mensonges. Notre système fonctionne mieux que la moyenne de l'OCDE : le taux d'échec y est de 19 % contre une moyenne de 30 %. Dès lors, comment nier le risque év...
Ou plutôt, vous le savez trop bien : ils seront cantonnés à des filières courtes. La solution est pourtant simple, mais vous ne voulez pas la voir par aveuglement idéologique, ou l'entendre – visiblement, M. le rapporteur a des problèmes d'audition ! Elle consiste à investir dans la recherche et l'enseignement supérieur afin d'y consacrer 3 % du PIB, comme le Japon et l'Allemagne, à recruter des professeurs et à titulariser les vacataires – en clair, à se donner les moyens d'accueillir notre jeunesse ! Tel est le prix à payer pour former les esprits de demain dans des conditions décentes et en finir avec la précarité de nombreux enseignants-chercheurs ! Vous concrétisez ici le rêve d'un monde très anc...
...j'entends depuis tout à l'heure se résument à « vous ne faites pas » et « vous ignorez la notion de réussite ». À l'heure actuelle, 60 % des étudiants échouent. Les dispositions que nous essayons courageusement de mettre en place consistent non seulement à lutter contre le tirage au sort, mais aussi à promouvoir la réussite étudiante. Je rappelle le constat éloquent dressé dès le premier cycle d'enseignement supérieur : seuls 40 % des étudiants passent en deuxième année de licence.
Il y a là un échec de notre système d'orientation et d'affectation. Nous en dressons le constat et nous assumons ! Comme l'a longuement rappelé Mme la ministre, ce texte, issu de la commission, est juste et équilibré. Il répond en effet à l'explosion démographique, garantit un droit d'accès à l'enseignement supérieur en supprimant le tirage au sort et favorise la réussite de chaque étudiant tout en améliorant les conditions de vie étudiantes. Je salue une nouvelle fois le travail de concertation mené avec vos services, madame la ministre, et celui mené par M. le rapporteur, qui a permis d'entendre tous les acteurs concernés et ainsi de prendre en compte les spécificités locales comme les attentes d...
Ce gouvernement fait des choix et réforme l'entrée dans l'enseignement supérieur. Ce texte permet de trouver les voies d'une solution à l'injustice du système actuel. Il faut maintenant aller de l'avant. C'est pourquoi le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera contre cette motion de renvoi.