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...reçoivent un « oui » par ailleurs. Le projet de loi n'invente donc rien et aggrave la sélection ; il l'installe partout et, surtout, il la sanctuarise, en rayant d'un trait ces phrases inscrites dans l'article L. 612-3 du code de l'éducation : « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix (…). Les dispositions relatives à la répartition entre les établissements et les formations excluent toute sélection ».
... devrait être le véritable garant d'une égalité d'accès à l'ensemble des services publics au sein de l'université. Madame la ministre, chers collègues, pour clore ce premier axe de mon exposé, je voudrais vous assurer avoir bien compris que tout le monde aura une place au chaud à l'université, du moins je l'espère, car j'ai appris ce matin même que l'université de Picardie réduisait son offre de formation de 25 %, et que les universités de Paris 8 et de Toulouse actaient la perte de postes et de moyens. La liste s'allonge chaque jour. J'ai cependant bien compris également que tous les jeunes, dans leur diversité, comme vous le dites vous-même, n'auront pas accès à la formation de leur choix. Ceux qui en seront exclus ou qui seront découragés dans leur poursuite d'études, ce seront les jeunes issu...
Concernant l'orientation, qui figure dans le titre du texte, à défaut de paraître dans son contenu, quels moyens avez-vous prévu de déployer avec votre partenaire le ministre de l'éducation nationale ? Pour rappel, dans mon département, la Seine-Saint-Denis, que j'évoque souvent, un tiers des CIO – centres d'information et d'orientation – ont disparu en dix ans. L'ONISEP – Office national d'information sur les enseignements et les professions – nous a alertés sur ces baisses de moyens humains depuis 2013 alors que ces services font face à une hausse considérable du nombre d'appels depuis l'annonce de cette réforme. Enfin, pas un mot ne figure dans le texte sur le rôle des conseillers d'orientation-psychologues,...
... acte de la fin du baccalauréat national. Le lycée d'origine sera le premier critère – inavoué – de sélection. La suite consistera à mettre en place les filières d'excellence, l'université à deux vitesses puis les frais d'inscription libres. Vous prenez le problème à l'envers et vous le savez très bien, madame la ministre. D'ici 2025, 40 000 étudiants supplémentaires se porteront candidats à une formation supérieure chaque année, soit l'équivalent de l'université de Nantes. Que ferons-nous de ceux à qui l'on claque la porte au nez car ils ne fréquentent pas les meilleurs quartiers, donc les meilleurs lycées ? Vous n'en savez rien et vous vous en fichez !