Interventions sur "université"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

... conditions d'assiduité seulement pour les étudiants boursiers, lui préférant un rappel des règles existant en la matière. Cela dit, le projet de loi prévoit que, dans le cas où les candidats n'auraient pas reçu de proposition, le recteur peut les inscrire dans une formation proche de leurs voeux initiaux. Là encore, la CMP a supprimé la possibilité de veto qui avait été attribuée au président d'université ; il est simplement demandé au recteur de respecter les capacités d'accueil des formations pour ne pas affecter les candidats dans des filières déjà tendues. Par ailleurs, les établissements auront la possibilité de proposer des formations alternatives à celle qui aura été suggérée par le recteur et pourront conditionner l'inscription du candidat au suivi d'un parcours de soutien. Les étudiants ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

… mais, pour y mettre un terme, il aurait suffi de mettre en place cette commission, avec l'affectation des moyens humains que demandait la Cour des comptes. En créant Parcoursup, vous changez d'algorithme sans que l'on sache totalement ce que contiendra l'algorithme nouveau. Alors qu'autrefois les étudiants choisissaient leur université, il est à craindre que dorénavant ce soient les universités qui choisissent leurs bacheliers. Par ailleurs, les attendus fixés au niveau national peuvent être déclinés localement et, par conséquent, durcis. Pour départager des dossiers similaires, certains établissements pourront demander des diplômes annexes, comme le BAFA – brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur – , une lettre de recomman...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les députés, avec le texte qui nous est présenté aujourd'hui, vous instaurez une frontière sociale pour des centaines de milliers de jeunes souhaitant accéder à l'enseignement supérieur. Il n'y a en effet pas d'autre mot pour illustrer la sélection à l'université que vous mettez en place. Il vous aura fallu au préalable enjamber tout principe de bon sens dans votre loi. Pour éviter toute contestation sociale, vous avez profité des vacances scolaires pour accélérer d'une manière démesurée la mise en oeuvre de la nouvelle plateforme d'entrée dans le supérieur, Parcoursup.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...eure Sabine Rubin, il y aura de ce fait plusieurs recours pour contrer cette bizarrerie consistant à faire passer un arrêté gouvernemental avant même la fin du processus législatif – peut-être est-ce votre façon de concevoir la réalité parlementaire ? La marche forcée pour mettre en place la nouvelle plateforme a également fait dérailler tout notre système administratif. Résultat : de nombreuses universités ne sont en capacité ni d'établir vos attendus ni d'étudier sérieusement les milliers de nouveaux dossiers qui arrivent – je ne rappellerai pas les propos de Sabine Rubin sur la difficulté pour les conseils de classe, qui devront être saisis de chacun des dix voeux de chaque élève. Votre charge politique toute jupitérienne, menée à la hussarde, peut prendre ainsi des airs de Bérézina administrati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

… ou bien vous poussez dehors une partie des candidats. Faute de rompre avec les dogmes de l'austérité européenne, qui empêchent tout investissement public, vous choisissez la seconde solution. Contrairement à ce que vous affirmez, les augmentations budgétaires que vous avez choisies cette année n'empêcheront pas le budget de l'université de baisser d'environ 10 % par étudiant, comme depuis des années.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

… nous en avions un autre : doublement du budget de l'enseignement supérieur sur cinq ans ; allocation d'autonomie de 800 euros pour les jeunes en formation ; création de grandes universités thématiques – mer, espace – ; disposer de places à l'université pour toute personne souhaitant s'y inscrire ; enfin, le rééquilibrage du budget des grandes écoles, dont vous sortez la plupart du temps, par rapport au budget de l'université. Pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce projet de loi. Ces dernières semaines, de nombreux jeunes se sont mobilisés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

...ette réforme est pragmatique. Je n'y vois qu'idéologie : l'idéologie de la réduction des investissements publics, quitte à nourrir une société qui accepte, voire favorise les inégalités – inégalités entre les bachelières et bacheliers, certains pouvant intégrer la filière de leur choix pendant que les études des autres seront décidées par l'autorité académique ; inégalités territoriales, avec des universités très bien dotées, correspondant aux standards internationaux et sélectionnant les meilleurs élèves, pendant que les autres seront sans moyens, incapables d'assurer convenablement leurs missions. Cette réforme est aussi un pas de plus vers un enseignement au service d'intérêts purement économiques, oubliant l'intérêt général. J'affirme une nouvelle fois que l'enseignement n'a pas comme vocation ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

...ral pour écouter nos convictions respectives sans les opposer. La Haute Assemblée a souhaité que ce projet de loi manifeste un attachement à l'insertion professionnelle. Nous, nous ne souhaitions pas un texte qui bascule dans un adéquationnisme irréaliste et réducteur : irréaliste car il interdirait à la formation initiale de jouer un rôle dans la préparation des métiers du futur, réducteur car l'université est et doit rester un lieu de création et de diffusion de la connaissance, un lieu de savoir et d'émancipation. Le texte final est équilibré : l'insertion professionnelle y a une place, celle que les deux assemblées voulaient lui donner, sa juste place, sans excès. Ce texte, nous le soutenons d'autant plus qu'il démontre ce dont le Parlement est capable lorsque prévalent le respect mutuel et l'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

...e a été assez peu débattu, et je le regrette. C'est pourtant une dimension majeure de la réforme. Donner plus à ceux qui en ont le plus besoin, c'est ce que nous faisons avec les CP dédoublés en REP+, et c'est ce que nous ferons avec les accompagnements personnalisés. Ceux-ci aideront les étudiants qui en ont besoin à mettre toutes les chances de leur côté pour réussir leur première année. Chaque université ou établissement d'enseignement supérieur travaille actuellement à ces dispositifs innovants qui seront déployés à partir de la rentrée prochaine, pour mettre fin à l'échec majeur qui caractérise – hélas – notre licence. Progrès, émancipation, justice et innovation. Nous, députés de La République en marche, resterons mobilisés pour cette loi. Il faudra faire acte de pédagogie et de suivi pour la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...négations, c'est un rafistolage opéré dans l'urgence du très décrié système APB et du non moins décrié tirage au sort, après que la Commission nationale de l'informatique et des libertés – la CNIL – a rendu son avis sur APB. Comme souvent, le « en même temps » actuel est devenu un « à peu près » frustrant. On nous annonçait une grande loi. Or le projet de loi ne dit pas un mot de l'autonomie des universités. Il n'opère pas de véritable transformation du système d'accès à l'enseignement supérieur. Tout au long des débats, la sélection est restée un mot tabou pour le Gouvernement, alors qu'elle est d'ores et déjà la règle : 56 % des bacheliers se sont inscrits pendant l'année 2016-2017 dans une filière sélective. La sélection est déjà en oeuvre et, nos compatriotes le savent, elle rime de plus en plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...t bouchées, mais comment définir ce qu'est l'insertion professionnelle et quantifier de manière efficace les taux de réussite et d'insertion professionnelle ? Par ailleurs, je suis personnellement opposée à la mise en place d'une sélection généralisée à l'issue du lycée. En ce qui concerne cette mesure, le compromis issu de la CMP nous paraît adapté : la détermination des capacités d'accueil des universités prendra en compte le taux d'insertion professionnelle, le projet des établissements mais également les souhaits des étudiants. En outre, nous sommes convaincus que la vocation de l'enseignement supérieur n'est pas uniquement – même si cette dimension est évidemment centrale – de préparer l'insertion professionnelle de notre jeunesse. Ce dernier doit également favoriser l'émancipation et la form...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...x pays, les événements s'accéléraient. Ce qui se joue en réalité, nous le savons tous, c'est le maintien de la France en première division universitaire. Selon nous, plusieurs principes devraient guider toute réforme de l'enseignement supérieur, au premier rang desquels la confiance. Je veux parler de la confiance faite aux universitaires, indispensable pour passer à l'acte II de l'autonomie des universités, que nous appelons de nos voeux. Au nom de ce principe, nous estimons que les universités, véritablement autonomes, doivent avoir le droit et la liberté de déterminer les conditions d'accès aux formations qu'elles dispensent. Nous pensons qu'il faut en finir avec le déni et la sélection par l'échec. Oui, par l'échec : les chiffres sont frappants, presque trop. Le taux de réussite en licence en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...garantit bien à tous ceux qui le désirent de pouvoir suivre des études universitaires, mais transforme aussi nos étudiants en acteurs de leurs études : des étudiants informés aussi bien sur le contenu de la formation qu'ils choisissent que sur ses débouchés. Le groupe MODEM partage ces objectifs et se réjouit de la volonté de notre ministre de mener cette réforme courageuse, dont le professeur d'université que je suis mesure quotidiennement la nécessité. Nous serons attentifs à ce que ce projet de loi demeure pleinement en phase avec la philosophie du plan annoncé. J'ai déjà pu mesurer sur le terrain le renforcement du dialogue entre acteurs de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur, lancé et animé par notre rectrice : c'est une grande première, qui était bien nécessaire. La nouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...venons pas à dépasser, il nous faut innover et nous réinventer. Cela passe par un accroissement des moyens accordés à la recherche publique et privée, mais également par un effort particulier consacré à la qualité de la formation de nos étudiants. C'est en effet dans les compétences et la polyvalence que nous trouverons les sources de la croissance et de la réussite de demain. L'excellence de nos universités est la condition sine qua non qui permettra à notre pays de retrouver un chemin de croissance durable et soutenable. Nos universités doivent donc être des pôles d'enseignement et de recherche reconnus et attractifs. Elles sont un relais décisif d'influence et de rayonnement. Les étudiants français qui partent à l'étranger dans le cadre de leur formation en sont, comme les étudiants étrangers qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

Par ailleurs, nous sommes très attachés à la dimension émancipatrice de l'université et, de manière générale, à l'égalité d'accès à l'enseignement supérieur. Au même titre que l'école, l'université constitue le socle de notre pacte républicain et doit permettre la réussite de l'ensemble des étudiants, quelles que soient l'origine sociale ou les ressources de leurs parents. Elle doit récompenser en particulier les étudiants les plus méritants, et c'est d'ailleurs l'un des mérites ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

À la suite de la décision de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, il était nécessaire d'agir. Nous saluons, en conséquence, la suppression de la procédure du tirage au sort. Par ailleurs, il était plus que temps de réfléchir avec lucidité sur les conditions d'entrée des nouveaux bacheliers dans l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, la sélection à l'université se fait par l'échec. Pour une promotion de bacheliers entrés dans l'enseignement supérieur en 2009, le taux de réussite en licence en trois ans est seulement de 28 %. Il y a donc urgence à agir pour réformer et mieux orienter les lycéens avant leur entrée à l'université et les accompagner davantage tout au long de leur parcours universitaire, afin de favoriser leur insertion professionnelle. Je ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...possibilité de suivre un parcours personnalisé, avec un accompagnement pédagogique ou étendu sur quatre ans, participe de cette logique de personnalisation. Nous saluons également l'introduction de « semaines de l'orientation » dédiées à l'information des futurs bacheliers sur les formations de l'enseignement supérieur. Le projet de loi prévoit qu'elles soient organisées en concertation avec les universités, afin que l'ensemble des candidats ait accès à l'ensemble des informations dont ils auraient besoin. Nous nous en réjouissons mais serons attentifs à son application, le manque de coordination entre lycées et universités étant très dommageable pour la bonne orientation des lycéens. Nous nous réjouissons également de la suppression du dispositif de gestion déléguée accordée aux mutuelles étudian...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

...e le stade des constats et des demi-mesures pour donner lieu à une politique universitaire assortie de moyens adaptés. L'augmentation du nombre des étudiants est une chance pour un pays. Elle constitue aussi une exigence, qui demande à être anticipée pour ne plus subir la baisse tendancielle, depuis une décennie, du budget que la nation consacre à chacun de ses étudiants. Si la bonne marche de l'université ne se résume pas au niveau des moyens budgétaires et humains, cette question ne peut pas non plus être écartée d'un revers de la main. Faute de capacités d'accueil suffisantes et de moyens supplémentaires pour les nouveaux dispositifs, les parcours à la carte, l'accompagnement personnalisé, l'orientation renforcée risqueront de se heurter, eux aussi, à une offre de formation déficitaire ou inada...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

...00 millions d'euros supplémentaires au budget de l'enseignement supérieur pour soutenir la mise en oeuvre de ce plan. La concertation qui a précédé l'élaboration du plan Étudiants a permis de converger vers l'idée largement partagée que nous devons être en mesure de proposer à chaque jeune un parcours d'orientation et de formation réaliste en lien avec son projet personnel. Vice-président d'une université jusqu'à mon élection, j'ai pu mesurer les difficultés rencontrées par notre système d'orientation arrivé à bout de souffle et conduisant certains lycéens à subir leur orientation, ce qui se traduit souvent par un échec dès les premiers pas dans l'enseignement supérieur. La plate-forme APB était devenue une plate-forme d'affectation et n'a jamais été un outil d'aide à l'orientation. La poussée dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

... Vallaud-Belkacem, a eu raison de cette lucidité. A la sélection, on préféra le terme politiquement correct de « recrutement » et la démocratisation de l'enseignement, noble objectif au demeurant, emporta avec elle toute velléité d'évolution. Votre candidat à l'élection présidentielle partageait la clairvoyance de Thierry Mandon puisqu'il déclara que tout le monde n'était pas fait pour aller à l'université, reconnaissant ainsi que la sélection est un sujet majeur pour les publics fragiles et que les aspirations qualitatives sont devenues une priorité. Le modèle non sélectif français est en réalité inéquitable au contraire de ce qu'il prétend être. Votre réforme, bien qu'accusée d'imposer la sélection comme le prétendent certains syndicats qui en accréditent ainsi l'idée, est en réalité tout sauf s...