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...tous les étudiants, ou presque, étaient jusqu'ici tirés au sort. Il n'empêche que ceux qui étaient tirés au sort étaient trop nombreux, madame la ministre, comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire ensemble en commission. Pour faire face à cette situation, vous introduisez une forme de sélection, et pas seulement dans les filières sélectives. En effet, dans les formations non sélectives, le lycéen pourra recevoir trois réponses : « oui », « en attente » et le fameux « oui, si ». Avec le « oui, si », le ver est introduit dans la pomme, madame la ministre, puisque des prérequis seront définis pour chaque filière universitaire. Ces prérequis ont été dévoilés aujourd'hui dans un document de quarante-huit pages, qui définit un cadre au niveau national. Or le mot qui revient le plus souvent dans...
Madame la ministre, chers collègues, cet article 1er garantit l'accès à l'enseignement supérieur à tout titulaire du baccalauréat et pose en même temps l'objectif de la réussite du parcours de formation de tous les étudiants. Chaque lycéen sera inscrit dans une démarche renforcée d'aide à l'orientation – une orientation plus éclairée. Il bénéficiera d'une attention renforcée, qui permettra de mieux tenir compte d'une part de son parcours, de ses acquis, de son appétence, de son projet professionnel, mais aussi d'autre part, des attendus des formations du supérieur qu'il pourrait envisager de suivre. L'article précise que « les car...
...onstruit leur parcours scolaire dans le but précis d'atteindre une filière donnée de l'enseignement supérieur. Inefficace parce que, en choisissant au hasard les bacheliers affectés dans telle ou telle filière, il a pu sélectionner des jeunes qui ne disposaient ni de tout le bagage ni de l'envie nécessaires pour y réussir. Deuxièmement, l'article 1er prévoit une amélioration de l'information des lycéens grâce à la nouvelle plate-forme Parcoursup. Or cette amélioration est primordiale. Nous avons la faiblesse d'avoir confiance en nos lycéens, et nous sommes convaincus que, avec une meilleure information, nous éviterons que 47 % d'entre eux ne choisissent que quatre filières, à savoir la première année commune aux études de santé – PACES – , les sciences et techniques des activités physiques et s...
...cher à relever sans cesse le plafond du pourcentage de réussite à cet examen au mépris, parfois, du niveau de connaissances exigé ? Est-il sain de laisser accréditer l'idée que, sans l'obtention du baccalauréat, aucun avenir professionnel digne ou épanouissant ne pourrait exister ? À ces deux questions, nous répondons évidemment par la négative. S'il convient de permettre au plus grand nombre de lycéens méritants d'accéder à un cycle d'études supérieures professionnalisant, cela ne doit évidemment pas se faire au prix d'un abaissement général du niveau du baccalauréat. Par ailleurs, nous ne faisons pas partie de cette élite qui considère l'apprentissage comme une orientation de seconde zone ; il est important de revaloriser le travail manuel. Dans ce domaine comme dans d'autres, l'idéologie n'a...
Bien au contraire, elle responsabilise les lycéens dans la construction de leur projet professionnel et met en avant le travail fourni tout au long du cursus. Ne nous voilons pas la face ! La sélection existe déjà à l'université : c'est la sélection par l'échec, celui d'un grand nombre d'étudiants dès la première année. Deuxièmement, la sélection à l'entrée ne s'oppose pas à la liberté d'accès à l'enseignement supérieur. À bien y regarder, on t...
...que sur les modalités d'application : comment examiner la masse des dossiers de candidature ? Sur la base de quels éléments ? Quels seront les attendus pour chaque formation ? Les moyens financiers et humains seront-ils suffisants ? Madame la ministre, je crains que, à l'épreuve de la réalité, derrière les mots volontairement rassurants de ce projet de loi ne se cachent de nouveaux maux pour nos lycéens et nos étudiants.
...rcoursup a été introduit. Nous souhaitons contribuer à l'améliorer encore. Nous veillerons notamment à ce que le nouveau processus d'entrée à l'université soit non seulement plus juste, mais aussi plus transparent qu'il ne l'était. Nous veillerons également à ce que les enseignants et personnels de l'orientation trouvent toute leur place dans le nouveau dispositif. Nous voulons que, avec eux, les lycéens et les étudiants soient accompagnés dans le cadre d'un véritable parcours d'orientation, afin qu'ils puissent construire leur projet, dans la durée.
Dans toute politique d'enseignement supérieur, l'objectif premier devrait être, presque par définition, d'élever le niveau général de qualification. Cela passe par une meilleure préparation des lycéens à la poursuite d'études dans le supérieur. À la sortie du bac, combien d'entre eux, ne sachant où aller, choisissent au petit bonheur la chance un cursus qui engage pourtant tout leur avenir ? Il convient donc de mieux former et informer les lycéens. La procédure de préinscription est une bonne chose, dans la mesure où elle incite le futur bachelier à bien cerner les contenus et les enjeux de la...
Je ne reviendrai pas sur les éléments déjà mentionnés. Je prendrai simplement l'exemple précis d'un lycéen qui passera son bac cette année, et qui a deux projets professionnels différents : ingénieur ou médecin. Il habite en Île-de-France, où les facultés de médecine sont en forte tension. Il aimerait bien sûr pouvoir hiérarchiser ses voeux et faire un mix, pour une raison très simple : d'abord, il existe des différences entre les facultés de médecine franciliennes ; ensuite, pour sécuriser son parcou...
Pour m'être entretenu avec de nombreux jeunes lycéens, je mesure les difficultés et les angoisses suscitées par l'orientation et le choix des formations. J'attendais beaucoup de votre texte, madame la ministre. J'avoue que je suis déçu et que je m'interroge. L'article 1er prévoit qu'au cours de la procédure de préinscription, l'élève aura connaissance des « caractéristiques de chaque formation ». Nous sommes loin de prérequis pédagogiques clairs, ...
...de ces deux phrases ? Cet article dresse des barrières à l'entrée à l'université, contrevenant au mot « université » lui-même, dont la définition tend à l'universalité. Je ne prétends pas que vous êtes totalement responsable du bazar des mois de juin et de juillet derniers. Celui-ci n'en a pas moins ouvert la porte à une forme d'urgence pour trouver une nouvelle organisation de l'orientation des lycéens vers l'université. Comme il me semble y avoir dans l'hémicycle des fans de Bourdieu, je citerai une de ses phrases qui me tient particulièrement à coeur et qui nous éclaire sur les critères d'admission et le risque de reproduction sociale : « Nombre de critères officiels servent en effet de masque à des critères cachés, le fait d'exiger un diplôme déterminé pouvant être une manière d'exiger en ...
En quoi ce texte instaure-t-il une sélection ? Je vais prendre un exemple concret. Je suis un lycéen de terminale : bientôt, on me demandera de faire dix voeux. J'hésite, par exemple, sans pouvoir hiérarchiser mes voeux, entre une licence de sociologie, …
Chère collègue, j'entends la logique de votre amendement ainsi que la volonté qui est la vôtre : rendre les informations et même la maîtrise de la procédure accessibles aux lycéens le plus tôt possible, afin qu'ils puissent mûrir leur projet d'orientation avec les informations nécessaires. Nous l'avons dit tout à l'heure : c'est évidemment l'objet du plan Étudiants que de renforcer l'information et l'orientation le plus tôt possible au lycée. Mais nous avons rappelé qu'en la matière, les mesures qui ont été prises ne sont pas d'ordre législatif. Avec ce projet de loi, no...
Cet amendement a pour objectif d'inscrire le dispositif d'information et d'orientation mis en place pour les candidats lors de la pré-inscription sur Parcoursup dans un parcours global d'accompagnement des lycéens et étudiants de premier cycle. La formulation actuelle ne garantit pas la mise en place d'un continuum à même de garantir la cohérence des messages délivrés. Cet amendement fait suite au constat dressé par le médiateur de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur dans son rapport pour l'année 2016, qui insiste sur la discordance entre les messages délivrés au moment de l'inscription ...
Avis favorable à cet amendement qui précise ce qui a été dit tout à l'heure. Il me paraît en effet important de préciser dans la loi que le supérieur et le secondaire doivent travailler ensemble afin de garantir la meilleure orientation possible aux lycéens et aux bacheliers. Ces deux mondes doivent réussir à se parler, dans l'intérêt de ces derniers.
Aujourd'hui, les moyens financiers qu'un lycéen peut consacrer à ses études peuvent constituer un frein au choix de son orientation une fois qu'il a fait ses voeux et récolté sa moisson de oui mais, de oui et de non. Je reste, madame la ministre, bloqué sur la question des résidences universitaires. J'espère que vous viendrez à Lille en visiter quelques-unes.
Nous en arrivons à une série d'amendements visant à préciser les informations données aux lycéens et aux bacheliers concernant les caractéristiques des formations. Nous avons eu ce débat en commission. Globalement, nous sommes tombés d'accord sur le fait que nous ne pouvions pas inscrire dans le projet de loi la liste de ces informations. D'ailleurs, on voit bien que les deux amendements ne proposent pas la même. Pourquoi figer dans la loi de telles catégories d'information lorsqu'on sait q...
L'amendement n'apporte pas grand-chose, car de nombreux dispositifs existent déjà pour informer les lycéens et les futurs étudiants. Je n'en vois donc pas l'intérêt. Il a été question tout à l'heure du découpage en semestres de l'enseignement. Dès lors, comment votre système de sélection basé sur le « oui mais » peut-il marcher ? En effet, toutes les formations ne disposent pas d'un premier semestre interchangeable avec le deuxième ! Des gens pourront-ils obtenir leur diplôme en milieu d'année univer...
On est toujours dans le même débat. J'ai cité tout à l'heure la phrase de l'étude d'impact de ce texte qui précise que les dispositifs d'accompagnement pédagogique feront partie des informations données aux lycéens sur la plate-forme. Nous avons fixé un cadre qui exclut de dresser une liste dans la loi. Comme je l'ai opposé à l'opposition, je me dois de faire la même chose pour la majorité, afin de ne pas être accusé de partialité.
... leur aura montré qu'après telle et telle étape, c'est dans celle-là qu'ils auront le meilleur taux de réussite ! Et qu'on aura ajouté que s'ils vont ailleurs, ce sera à leurs risques et périls, et moyennant des unités d'enseignement supplémentaires – en parallèle du semestre, ou avant, ou après, on n'en sait toujours rien à cette étape de la réforme… Pourtant, c'est un élément essentiel pour les lycéens qui entreront à l'université l'année prochaine ! Visiblement, ce n'est pas la préoccupation de la majorité de cet hémicycle, et c'est fort regrettable. Ça l'est d'autant plus que beaucoup d'étudiants finiront dans une résidence universitaire insalubre ! C'est quand même dommage, dans la cinquième puissance du monde, en 2017 ! Certaines résidences sont dans le même état…