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Madame la ministre, chers collègues, cet article 1er garantit l'accès à l'enseignement supérieur à tout titulaire du baccalauréat et pose en même temps l'objectif de la réussite du parcours de formation de tous les étudiants. Chaque lycéen sera inscrit dans une démarche renforcée d'aide à l'orientation – une orientation plus éclairée. Il bénéficiera d'une attention renforcée, qui permettra de mieux tenir compte d'une part de son parcours, de ses acquis, de son appétence, de son projet professionnel, mais aussi d'autre part, des attendus des formations du supérieur qu'il pourrait envisager de suivre. L'article précise que « les caractéristiques de chaque formation sont portées à la connaissance...
...ces de réussite. Il s'agit de mettre fin à la fois au tirage au sort et à l'échec massif. En effet, nous ne pouvons plus accepter qu'une grande partie de nos étudiants échoue, que les deux tiers n'arrivent pas à obtenir une licence en trois ans, et qu'en fin de première année de licence, seuls 40 % des étudiants soient admis en deuxième année. Le tirage au sort est désormais supprimé, le choix d'orientation simplifié, et la responsabilité de proposer une solution satisfaisante à chacun, clairement définie. Je me félicite de la nouvelle rédaction de l'article L. 612-3 du code de l'éducation, qui apporte une base juridique solide à la nouvelle plate-forme Parcoursup.
Madame la ministre, nous examinons aujourd'hui votre premier projet de loi visant l'orientation des étudiants, et nous partageons le même constat : le tirage au sort qui s'applique depuis cinq ans, ce totem socialiste arbitraire et injuste, est un véritable échec. Il a porté un coup de massue à nos politiques étudiantes. Nous devons donc abolir cette pratique. C'est une volonté que nous partageons : tant mieux. Cependant, je ne vous cache pas que je ressens une certaine déception en examin...
... l'égard d'une filière, d'un mode d'apprentissage ou du fait d'un niveau insuffisant dans une matière particulière. Mieux orientés, nos lycéens seront aussi mieux accompagnés. Des dispositifs leur seront proposés pour les aider à passer le cap difficile entre le lycée et le supérieur. Cela concernera notamment ceux qui en ont le plus besoin. Grâce à un repérage précoce, dès leurs voeux, dès leur orientation, ces aides personnalisées leur permettront d'obtenir un diplôme de l'enseignement supérieur, dont nous savons que, dans notre pays, il est le véritable bouclier contre le chômage.
...exister ? À ces deux questions, nous répondons évidemment par la négative. S'il convient de permettre au plus grand nombre de lycéens méritants d'accéder à un cycle d'études supérieures professionnalisant, cela ne doit évidemment pas se faire au prix d'un abaissement général du niveau du baccalauréat. Par ailleurs, nous ne faisons pas partie de cette élite qui considère l'apprentissage comme une orientation de seconde zone ; il est important de revaloriser le travail manuel. Dans ce domaine comme dans d'autres, l'idéologie n'a pas sa place et la méritocratie doit rester la règle.
...ssite faute de places, mais de garantir que chacun puisse bénéficier des conditions de la réussite. Alors que le nombre d'étudiants en France a atteint 2,6 millions en 2016-2017 tous établissements confondus et qu'il progressera encore de 28 000 selon les prévisions du Gouvernement, la question d'une augmentation des crédits s'imposera, notamment pour accompagner la vie quotidienne des étudiants. Orientation, accompagnement des étudiants et conditions d'études sont autant de points centraux de la réussite. Laisser les étudiants sur le bord de la route, c'est être sûr qu'ils n'auront jamais la chance de prouver de quoi ils sont capables. Enfin, à l'instar d'un collègue qui vient de s'exprimer, je tiens à appeler l'attention sur la nécessité de préserver et de renforcer, sur nos territoires, les sites...
...orteur, l'état de santé ou le handicap de l'étudiant sera pris en compte, et un bilan annuel de Parcoursup a été introduit. Nous souhaitons contribuer à l'améliorer encore. Nous veillerons notamment à ce que le nouveau processus d'entrée à l'université soit non seulement plus juste, mais aussi plus transparent qu'il ne l'était. Nous veillerons également à ce que les enseignants et personnels de l'orientation trouvent toute leur place dans le nouveau dispositif. Nous voulons que, avec eux, les lycéens et les étudiants soient accompagnés dans le cadre d'un véritable parcours d'orientation, afin qu'ils puissent construire leur projet, dans la durée.
Pour m'être entretenu avec de nombreux jeunes lycéens, je mesure les difficultés et les angoisses suscitées par l'orientation et le choix des formations. J'attendais beaucoup de votre texte, madame la ministre. J'avoue que je suis déçu et que je m'interroge. L'article 1er prévoit qu'au cours de la procédure de préinscription, l'élève aura connaissance des « caractéristiques de chaque formation ». Nous sommes loin de prérequis pédagogiques clairs, transparents, qui permettraient aux étudiants de s'orienter et aux univer...
... la suppression de ces deux phrases ? Cet article dresse des barrières à l'entrée à l'université, contrevenant au mot « université » lui-même, dont la définition tend à l'universalité. Je ne prétends pas que vous êtes totalement responsable du bazar des mois de juin et de juillet derniers. Celui-ci n'en a pas moins ouvert la porte à une forme d'urgence pour trouver une nouvelle organisation de l'orientation des lycéens vers l'université. Comme il me semble y avoir dans l'hémicycle des fans de Bourdieu, je citerai une de ses phrases qui me tient particulièrement à coeur et qui nous éclaire sur les critères d'admission et le risque de reproduction sociale : « Nombre de critères officiels servent en effet de masque à des critères cachés, le fait d'exiger un diplôme déterminé pouvant être une manière d...
... très bien ne pas suivre ces cours tout en affirmant le contraire et au final, l'échec sera toujours le même. Cette réforme est une fausse réforme qui ne résout aucun des problèmes de l'enseignement supérieur. Il aurait fallu prendre les choses dans l'ordre, en commençant par la réforme de l'enseignement professionnel, qu'il faut à tout prix revaloriser et mettre en avant, aussi bien en termes d'orientation que de moyens, avant d'organiser une vraie sélection à l'entrée à l'université et plus généralement dans le supérieur.
...niversité. Ne pas affirmer cette exigence, c'est renoncer à ce que doit être l'université : une institution qui éduque des citoyennes et des citoyens, et non une institution qui forme – ou plutôt déforme – et adapte des générations de travailleurs au triste marché du travail contemporain. Les néo-bacheliers se retrouveront seuls, sans aucun recours possible en cas de non-respect de leurs voeux d'orientation. Les autorités académiques pourront leur proposer d'autres formations, y compris dans des filières qu'ils n'auront pas choisies. Je ne comprends pas comment vous pouvez croire qu'avec une telle mécanique, vous pourrez réduire le taux d'échec en première année. Imaginez des étudiants qui voulaient étudier la psychologie et se retrouvent en histoire : pensez-vous que cela améliorera leur taux réus...
De fait, avec ce projet de loi, vous mettez fin à ce système. Sous prétexte de dénoncer des dysfonctionnements dans l'orientation, ce qui relève plutôt du parcours d'études au lycée, vous instituez une sélection qui ne dit pas son nom, au lieu d'améliorer l'orientation au lycée et d'augmenter le nombre de places à l'université. Votre solution, c'est la sélection – et, je suis au regret d'insister, ce sera vraiment une sélection par l'argent. Un exemple tout simple, dans mon académie : un Bordelais à qui le recteur refusera...
...t – et de leur faire faire des progrès. Ils n'étaient pas au niveau à la fin du premier semestre, sanctionné par un partiel, mais à la fin de l'année, certains d'entre eux avaient passé la barrière. Avec la semestrialisation, on leur colle des notes définitives à la fin du premier semestre, on les décourage et un certain nombre abandonnent. À l'origine, la semestrialisation devait permettre la réorientation en cours d'année. Or nous savons bien qu'elle s'est avérée être un échec total. Madame la ministre, avez-vous réfléchi à ce sujet-là ? Ferez-vous des propositions ? En effet, en matière d'accompagnement, le mieux est tout de même de pouvoir suivre sur toute la première année l'étudiant qui a choisi sa filière.
L'objectif poursuivi par cet amendement est de permettre aux élèves d'accéder à la plate-forme d'orientation et d'information dès la classe de seconde, grâce à leur numéro d'identification national des étudiants, de façon à ce qu'ils puissent prendre connaissance des exigences des différentes filières et s'y préparer. Ainsi, leur projet pourra être mûri tout au long de la scolarité au lycée. Cette exigence, qui est formulée dans l'exposé des motifs, n'apparaît pas assez clairement dans le projet de loi...
Chère collègue, j'entends la logique de votre amendement ainsi que la volonté qui est la vôtre : rendre les informations et même la maîtrise de la procédure accessibles aux lycéens le plus tôt possible, afin qu'ils puissent mûrir leur projet d'orientation avec les informations nécessaires. Nous l'avons dit tout à l'heure : c'est évidemment l'objet du plan Étudiants que de renforcer l'information et l'orientation le plus tôt possible au lycée. Mais nous avons rappelé qu'en la matière, les mesures qui ont été prises ne sont pas d'ordre législatif. Avec ce projet de loi, nous ne faisons qu'établir la base légale de la nouvelle procédure d'affectati...
Cet amendement a pour objectif d'inscrire le dispositif d'information et d'orientation mis en place pour les candidats lors de la pré-inscription sur Parcoursup dans un parcours global d'accompagnement des lycéens et étudiants de premier cycle. La formulation actuelle ne garantit pas la mise en place d'un continuum à même de garantir la cohérence des messages délivrés. Cet amendement fait suite au constat dressé par le médiateur de l'éducation nationale et de l'enseignement supéri...
Avis favorable à cet amendement qui précise ce qui a été dit tout à l'heure. Il me paraît en effet important de préciser dans la loi que le supérieur et le secondaire doivent travailler ensemble afin de garantir la meilleure orientation possible aux lycéens et aux bacheliers. Ces deux mondes doivent réussir à se parler, dans l'intérêt de ces derniers.
… ni que des compensations seraient prévues, notamment pour le dispositif des deux professeurs principaux, qui suppose des primes. Monsieur le rapporteur, vous ne pouvez pas tout renvoyer au ministre. Quand on défend ce projet de loi, aujourd'hui, qui repose beaucoup sur l'orientation dans le secondaire, quels engagements prend-on en termes de moyens ?
Aujourd'hui, les moyens financiers qu'un lycéen peut consacrer à ses études peuvent constituer un frein au choix de son orientation une fois qu'il a fait ses voeux et récolté sa moisson de oui mais, de oui et de non. Je reste, madame la ministre, bloqué sur la question des résidences universitaires. J'espère que vous viendrez à Lille en visiter quelques-unes.
...rares exceptions, parce que pour les étudiants ayant d'abord suivi une certaine filière puis s'inscrivant ensuite dans une autre très différente, par exemple en choisissant de faire médecine après un bac pro, le taux d'échec est très important. L'amendement no 23 vise à donner à l'étudiant toutes les clés de compréhension : il est assez grand pour faire, le moment venu, un choix éclairé pour son orientation s'il a conscience de ce qui l'attend, que ce soit lors de sa formation mais également à la sortie.