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Identique à celui qui a été déposé par les rapporteurs, il vise à étendre l'accès au RSA des jeunes âgés de moins de vingt-cinq ans. C'est une mesure de bon sens…
… qui nous est désespérément demandée par la jeunesse elle-même. Penser qu'une allocation de subsistance risque de pousser la jeunesse à devenir fainéante et à abandonner ses projets de formation, de développement personnel et de recherche d'emploi, c'est ne pas lui faire confiance. On peut ne pas être d'accord avec le reste de la proposition, mais étendre l'accès au RSA est la moindre des choses que nous puissions faire pour une jeunesse qui souffre et pour qui un refus serait incompréhensible.
...isons. Cet amendement nous invite à considérer l'urgence qu'il y a à agir et nous pourrions l'appeler « amendement d'assistance à jeunesse en danger » – ce ne serait pas totalement usurpé. Il vise à ouvrir, de manière temporaire – j'insiste sur ce point car en commission, beaucoup ont fait comme s'ils n'avaient pas entendu ce qui n'est pourtant pas un détail – , le temps de la crise, le droit au RSA dès dix-huit ans, y compris bien entendu pour les étudiants. Je ne reviendrai pas sur les chiffres évoqués ici par les différents orateurs, mais je rappellerai simplement que 600 000 jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans sont au chômage en France : c'est le plus fort contingent en Europe.
...ront qu'ils ont eu à affronter la pire crise depuis 1945 sans que les pouvoirs publics aient été à la hauteur de leurs souffrances ? Je vous interroge et je n'ai pas la réponse à cette question, mais chacun d'entre nous doit se la poser en conscience. La jeunesse demeure exclue du premier mécanisme de solidarité en France. Tout au long de notre vie, nous pouvons avoir accès à une prestation : le RSA, le chômage, la retraite ou, quand on ne touche pas de pension ou que son montant est trop faible, l'allocation de solidarité aux personnes âgées, l'ancien minimum vieillesse. Il n'y a qu'une seule période de la vie d'adulte pour laquelle rien n'est prévu, celle qui précède l'âge de 25 ans. Au nom de quoi devrions-nous laisser perdurer une telle lacune, cette tache dans nos dispositifs sociaux ? ...
La majorité politique est à dix-huit ans, âge à partir duquel on peut voter. Pourquoi la majorité sociale serait-elle repoussée à vingt-cinq ans ? Expliquez-nous longuement pourquoi il devrait en être ainsi. Je suis de ceux qui prennent au sérieux la dernière lettre du sigle RSA, qui renvoie à l'activité comprise au sens large du terme, c'est-à-dire englobant les études, la formation et le travail. Alors que l'idée de « génération à laquelle on donne la becquée » revient comme une antienne, je le répète : quand nous aidons nos propres enfants – les miens sont encore un peu jeunes – nous ne disons pas que nous leur donnons la becquée ! Ces termes dévalorisants que sont « ...
Ils n'ont pas forcément la chance de bénéficier de la solidarité familiale grâce à des parents qui peuvent les accompagner et les aider. C'est la raison pour laquelle, depuis plusieurs mois, mon groupe propose l'ouverture du RSA aux jeunes, au moins de manière temporaire. Comme cela a été dit sur tous les bancs, la crise a mis en lumière ces files de jeunes qui attendent dans les banques alimentaires. Puisqu'il nous est impossible de faire comme si cela n'existait pas, nous pouvons au moins adopter la disposition proposée ! Notre collègue Mörch a regretté le non-recours massif des jeunes aux dispositifs d'aide. Dans ce...
La même observation vaut pour le soutien au chômage partiel. L'État aide les entreprises à garder leurs salariés pendant la crise sanitaire en remboursant une partie des salaires. Il ne s'agit, en aucun cas, d'une aide aux personnes qui sont en recherche d'emploi. Là encore, madame la ministre déléguée, vous êtes totalement hors sujet. Rappelons que toutes les personnes qui étaient en contrat à durée déterminée ou en contrat à durée déterminée d'usage – CDD et CDDU – ont perdu leur emploi et n'ont aucune solution de rechange.
En théorie, je ne suis pas favorable à une extension du RSA aux moins de 25 ans. Le groupe Agir ensemble proposait d'expérimenter sur la jeunesse le « socle citoyen », un dispositif qui répond aux mêmes objectifs tout en étant meilleur sur le plan du financement. Mais un amendement de suppression du groupe La République en marche nous a empêchés de présenter cette proposition. C'est très dommage ! Par conséquent, même si le mode de financement que suggère...