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… qui nous est désespérément demandée par la jeunesse elle-même. Penser qu'une allocation de subsistance risque de pousser la jeunesse à devenir fainéante et à abandonner ses projets de formation, de développement personnel et de recherche d'emploi, c'est ne pas lui faire confiance. On peut ne pas être d'accord avec le reste de la proposition, mais étendre l'accès au RSA est la moindre des choses que nous puissions faire pour une jeunesse qui souffr...
Nous avons donc un devoir qui nous oblige, celui de répondre à celles et ceux qui n'ont pas de travail rémunéré leur permettant de vivre dignement. C'est la proposition que nous vous faisons. Cet amendement nous invite à considérer l'urgence qu'il y a à agir et nous pourrions l'appeler « amendement d'assistance à jeunesse en danger » – ce ne serait pas totalement usurpé. Il vise à ouvrir, de manière temporaire – j'insiste sur ce point car en commission, beaucoup ont fait comme s'ils n'avaient pas entendu ce qui n'est pourtant pas un détail – , le temps de la crise, le droit au RSA dès dix-huit ans, y compris bien entendu pour les étudiants. Je ne reviendrai pas sur les chiffres évoqués ici par les différents orat...
... la pandémie, par cette crise sanitaire devenue crise sociale, seront irrémédiablement marqués. Et quelle sera leur réaction, quand ils comprendront qu'ils ont eu à affronter la pire crise depuis 1945 sans que les pouvoirs publics aient été à la hauteur de leurs souffrances ? Je vous interroge et je n'ai pas la réponse à cette question, mais chacun d'entre nous doit se la poser en conscience. La jeunesse demeure exclue du premier mécanisme de solidarité en France. Tout au long de notre vie, nous pouvons avoir accès à une prestation : le RSA, le chômage, la retraite ou, quand on ne touche pas de pension ou que son montant est trop faible, l'allocation de solidarité aux personnes âgées, l'ancien minimum vieillesse. Il n'y a qu'une seule période de la vie d'adulte pour laquelle rien n'est prévu, cel...
Nous sommes la représentation nationale, mes chers collègues, mais nous ne sommes pas tout à fait la France. Attention au message que, depuis l'Assemblée nationale, nous envoyons à 70 % des Français qui considèrent qu'il est urgent de tendre les bras à la jeunesse de ce pays. Nous n'aurons pas d'autres occasions d'agir. J'espère que le caractère temporaire – j'y insiste – de la mesure proposée devrait vous conduire à adopter ces amendements. Le statu quo, nous en sommes convaincus au sein du groupe Socialistes et apparentés, serait délétère. Cet amendement propose une réponse massive, immédiate, efficace. Il vous appartient de décider de l'adopter ou non....
Nous sommes d'accord, mais pas forcément sur le contenu. Comme cela a été évoqué à plusieurs reprises, Marie-George Buffet et moi-même avons auditionné de très nombreux jeunes de tout milieu durant les travaux de commission d'enquête visant à mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, dont j'étais présidente. Aux cours des quelque quatre-vingts heures d'audition des principaux intéressés, nous étions au coeur du sujet – j'étais d'ailleurs souvent à l'unisson avec Marie-George Buffet, la rapporteure. Nous avons constaté un écart entre la parole des jeunes, recueillie à la source, et celle des adultes,
... l'idée qu'ils formeraient une génération sinistrée, attendant la becquée. Dans leur majorité, les jeunes croient d'ailleurs en leur avenir, malgré les épreuves et les obstacles qui jonchent leur parcours cette année. Ils croient en leurs capacités de rebond – et heureusement ! En fait, cette crise sert de révélateur. Nous ne sortons pas d'un an, mais de décennies de politiques trop sourdes à la jeunesse et, chers collègues, aucun d'entre nous ne peut échapper à sa propre responsabilité. La pandémie a révélé la grande pauvreté qui se répand chez les jeunes non pas depuis un an, mais depuis vingt ans : il y a des années que le taux de chômage des jeunes Français est le plus élevé d'Europe.
S'il est vrai que le non-recours aux aides est un problème dans notre pays, faites preuve d'un peu de cohérence. Pour ma part, je regrette que l'on esquive le débat par des amendements de suppression quand il s'agit d'un sujet de société très grave, des inquiétudes et des angoisses de notre jeunesse dont nous avons tous des témoignages très émouvants. Saisissons l'opportunité qui nous est fournie par le travail sérieux effectué par le groupe Socialistes et apparentés et nos rapporteurs, ne fuyons pas nos obligations. En d'autres temps, nous aurions peut-être nous-mêmes aimé bénéficier de la solidarité nationale pour sortir la tête de l'eau. Il ne s'agit pas d'assistanat, ce qui, en effet, n...
Cela représente des dizaines de milliers de personnes, notamment beaucoup de jeunes. La garantie jeunes profite à une partie des jeunes, mais en aucun cas aux étudiants en situation de décrochage. Or depuis le début de la crise, Mme Frédérique Vidal ne leur propose que ce seul dispositif, faisant preuve d'une méconnaissance totale et d'une vision étrange de notre jeunesse étudiante qui n'a pas les moyens de survivre.
Depuis trois mois, je rencontre toutes les semaines des associations étudiantes qui font de la distribution alimentaire ; sans soutien de la part des universités, elles en sont réduites à le faire sur des parkings, sous la pluie, dans le froid. Voilà la réalité de la jeunesse française aujourd'hui !
Nous voterons bien sûr ces amendements de compromis républicain et je ne doute pas que la majorité fera de même. Elle a expliqué tout à l'heure qu'elle ne pouvait pas voter un dispositif pérenne, mais il s'agit ici d'une mesure d'accompagnement le temps de la crise. Madame la ministre déléguée, j'appelle votre attention sur la situation de la jeunesse réunionnaise. Ma collègue Karine Lebon et moi-même avons la chance d'habiter un territoire où les moins de 25 ans représentent 21 % de la population, soit un peu plus de 170 000 personnes. Mais cette jeunesse est en grande difficulté : dans cinq des vingt-quatre communes de La Réunion, le taux de pauvreté des plus jeunes frise les 60 % ; 40 % des jeunes de 18 ans sont déscolarisés ; 27 % des jeun...
En théorie, je ne suis pas favorable à une extension du RSA aux moins de 25 ans. Le groupe Agir ensemble proposait d'expérimenter sur la jeunesse le « socle citoyen », un dispositif qui répond aux mêmes objectifs tout en étant meilleur sur le plan du financement. Mais un amendement de suppression du groupe La République en marche nous a empêchés de présenter cette proposition. C'est très dommage ! Par conséquent, même si le mode de financement que suggèrent les amendements nos 11 et 24 n'est pas celui que nous souhaitons pour aller vers le...
Je m'appuie sur l'article 84, alinéa 2 du règlement, relatif aux débats sur les projets et propositions de loi. Voilà où nous en sommes ! Nous avions proposé un amendement de compromis républicain : une expérimentation de courte durée pour venir au secours d'une jeunesse qui se noie. Vous avez fait beaucoup, mais vous n'avez pas fait assez. Nous proposions de nous montrer capables, ensemble, d'un des grands moments de vérité de notre histoire.
Vous avez fait annuler plusieurs amendements déposés sur le texte que nous venons de débattre ; vous avez refusé deux amendements de compromis, défendus à la fois par les rapporteurs et Mme Paula Forteza. Nous n'allons pas faire de l'obstruction. Nous voyons bien que vous ne voulez rien faire pour la jeunesse.