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Il y a tout juste un an, sous les coups de boutoir d'un virus que nous connaissions à peine, la flotte aérienne mondiale a brutalement été clouée au sol. Fait inédit après des décennies de croissance continue et d'innovation technologique permises par les progrès de la mondialisation, les compagnies aériennes du monde entier ont alors été contraintes à réfléchir à une question inattendue : où entreposer leurs avions, dans quels aéroports, dans quels aérodromes aux quatre coins du monde ? Du fait de la di...
...usqu'en 2029 ? Quels mécanismes le Gouvernement prévoit-il pour en sortir en douceur ? Au-delà de ces mesures d'urgence, nos concitoyens nous demandent de revoir en profondeur nos politiques publiques en matière de préservation de l'emploi et des compétences. Il est aujourd'hui vital de planifier ensemble une reconversion industrielle à grande échelle d'un nombre important d'emplois des secteurs aérien et aéronautique pour éviter une trop forte progression du chômage. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés vous demande ainsi, monsieur le ministre délégué, d'étudier la possibilité de créer un ambitieux dispositif, financé par l'État et par les régions, qui permettrait de détacher des salariés actuellement à l'arrêt vers des secteurs d'avenir comme la robotisation industri...
… qui en représentait 94 % en 2019 ! Le secteur aérien, lui, ne représente que moins de 4 %.
Mais, comme les autres, il doit bien évidemment participer à l'effort national de transformation en profondeur de notre société afin que notre pays atteigne la neutralité carbone dès 2050. Et, comme dans beaucoup d'autres secteurs d'activité, les parties prenantes du transport aérien, que ce soient les compagnies aériennes, les aéroports ou la filière aéronautique en amont, sont déjà à la manoeuvre pour accélérer la transition écologique et énergétique. Celle-ci, ne nous y trompons pas, a déjà commencé depuis plusieurs années grâce à une croissance continue de l'incorporation de biocarburants durables dans les aéronefs et au développement d'avions à propulsion hybride et élec...
..., ce sera au tour des appareils régionaux ultra-sobres et alimentés à l'hydrogène dès 2030 ; enfin, le successeur de l'A320, l'appareil commercial le plus vendu au monde, définira à compter de 2035 les nouveaux standards mondiaux d'aviation de ligne sur le plan environnemental. La révolution verte de l'aviation a donc déjà pris son envol… Comment dès lors comprendre l'acharnement dont le secteur aérien fait l'objet et les mesures restrictives envisagées, notamment par le projet de loi Climat et résilience issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat ? Les quatre articles de ce texte consacrés au sujet ne sont en effet qu'interdictions et obligations alors que nous savons pertinemment que des incitations sont souvent bien plus efficaces, tant d'un point de vue environnemental qu'en...
On aurait pu espérer avoir tiré les leçons de ce qui a déclenché en 2018 le mouvement des Gilets jaunes… Plutôt que d'interdire certaines liaisons aériennes et de restreindre l'extension des aéroports, incitons les constructeurs et les compagnies à investir encore plus massivement dans la transition écologique et énergétique pour mieux mailler et désenclaver nos territoires. Ne soyons pas dupes : les interdictions d'aujourd'hui entraveront le développement de l'avion de demain. Ce dernier pourrait pourtant permettre de créer de nouvelles liaisons...
Tout d'abord, je voudrais dire à M. Lagleize que je me retrouve totalement dans ses propos ; je le remercie de les avoir tenus. Engager un débat sur les nécessaires mutations du secteur aérien face aux défis écologiques et économiques est une entreprise périlleuse pour la majorité. Le débat de cet après-midi nous démontrera l'importance, mais aussi l'extrême fragilité du secteur aérien, alors même que le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, que le Gouvernement nous soumettra dans trois semaines, est de nature à...
Depuis maintenant près d'un an, le transport aérien traverse une crise liée à la situation sanitaire : la plupart des vols sont à l'arrêt, les aéroports sont vides et les perspectives du secteur sont clairement incertaines. Air France-KLM a annoncé une perte nette de 7,1 milliards sur l'année 2020 et un chiffre d'affaires en baisse de 59 % par rapport à 2019. Rappelons que le secteur aéronautique est la première filière d'exportation française ; a...
Selon Alexandre de Juniac – actuel directeur général de l'IATA, l'Association internationale du transport aérien – , la crise de la covid-19 est la pire crise de l'histoire de l'aviation, bien loin devant les événements du 11 septembre 2001 ou la crise économique de 2009. L'IATA estime que la demande mondiale de transport aérien a chuté de 65,9 % en 2020, entraînant une perte nette totale de 118,5 milliards de dollars pour le secteur, en dépit du rebond temporaire de juin et juillet 2020, à la faveur des po...
Elle viserait à protéger nos acteurs historiques dans le respect des règles de la concurrence européenne, à réguler le développement agressif des compagnies low cost, et à prévoir ce que sera le transport aérien de demain compatible avec les objectifs climatiques de notre pays.
...près le rebond historique des ventes d'avions et de moteurs en 2019, pour 65 milliards d'euros, nous sommes confrontés à une chute des livraisons d'une ampleur inédite. En 2020, elles ont diminué de plus de 45 %, pour s'établir à 35 milliards. Des entreprises telles qu'Airbus, Safran, Thales ou Dassault étaient parvenues à créer environ 12 000 emplois avant mars 2020, mais la réduction du trafic aérien ainsi que les baisses de commandes ont provoqué la perte de plus d'emplois que l'ensemble des postes créés ces dix dernières années. Si l'on ajoute les sous-traitants, on compte quasiment 14 000 emplois supprimés. Avec ces licenciements, des savoir-faire uniques disparaissent, alors qu'il faudrait les conserver sur le sol français. Je pense aux salariés d'Aubert et Duval, spécialiste de la métall...
La crise de la covid-19 est venue assombrir le ciel, jusque-là sans nuage, du secteur aéronautique. La contraction du tourisme et, plus globalement, de l'activité et des échanges économiques a cloué au sol l'immense majorité de la flotte aérienne, ce qui a terni les perspectives d'un secteur entier. Chez moi, en Occitanie, véritable bastion de l'industrie aéronautique, les conséquences sont lourdes. Pour Airbus tout d'abord : à la suite de la baisse des livraisons et des commandes brutes, le groupe a été contraint d'annoncer, en juin dernier, un plan de restructuration. D'autres géants industriels, comme Safran, Thales, ou encore Dassa...
Ce débat sur l'avenir du secteur aérien est bienvenu. Mais les cinq minutes qui nous sont imparties ne peuvent permettre d'analyser le caractère systémique du défi posé au secteur. Nous sommes tous conscients que la pandémie n'a pas seulement percuté le secteur aérien à la façon d'une simple crise conjoncturelle, aussi brutale soit-elle, et dont il suffirait seulement de garantir les moyens d'une relance efficace ; elle interroge profo...
... la France. En déplacement dans des pays étrangers, quelle fierté quand on me rappelle que je viens du pays d'Airbus ! Quelle image positive de la France et de l'Europe : Safran, Thales, Dassault, de grandes entreprises. On connaît moins les sous-traitants et pourtant ils contribuent très largement à cette image. Quel moment ! Une crise inconnue met en grande difficulté l'ensemble des compagnies aériennes et les acteurs de l'aéronautique. En ces temps si troublés, on pourrait même penser qu'il serait sage de ne pas rajouter de contraintes. Le plan gouvernemental, par sa réactivité, a permis de faire face. Le chômage partiel ou partiel longue durée a permis de sauver des emplois mais aussi la compétence. Pour les plus petits, les prêts garantis par l'État – PGE – , c'était vital. Nul doute qu'il...
Le transport aérien consomme 2,5 % des énergies fossiles. Un Airbus A320, deux litres par passager. Nos liaisons intérieures représentent 0,7 % des émissions de gaz à effet de serre. Parlons de la voiture : 50 % des émissions de CO2. Je ne dis rien des camions, avec la SNCF premier transporteur routier, mais parlons un peu du train. Entre une vitesse de 200 et de 260 kilomètres-heure, un TGV surconsomme 40 % d'énerg...
Vous le savez, au premier semestre 2020, le transport aérien a été brutalement mis à l'arrêt durant plusieurs mois, du fait de la crise sanitaire. D'après les chiffres donnés à la mi-janvier par l'Organisation de l'aviation civile internationale – OACI – , par rapport à 2019 le nombre de passagers transportés a chuté de 50 % sur les vols intérieurs et de 74 % sur les vols internationaux. Cela représente, sur une année, une baisse de 1,4 milliard de voyageu...
...osène, tels l'Airbus A320neo. Les industriels travaillent à de futurs aéronefs à propulsion hybride associant kérosène et électricité, à l'expérimentation de plans de vol en V et sur le fuselage des appareils – je pense notamment au projet d'aile volante d'Airbus. De véritables ruptures technologiques se profilent donc à l'horizon. La première certification par l'Agence européenne de la sécurité aérienne d'un avion biplace 100 % électrique de la société slovène Pipistrel Aircraft en est un superbe exemple. L'utilisation de nouveaux carburants comme l'hydrogène liquide, vertueux lorsqu'il est issu de l'hydrolyse de l'eau par l'électricité verte, est un autre axe de R& D, mais elle soulève différentes interrogations, s'agissant, en particulier, de la stabilité de l'hydrogène en vol, du rejet de v...
Depuis maintenant presque un an, le transport aérien est quasiment à l'arrêt. Les compagnies aériennes subissent de plein fouet la résurgence de l'épidémie de covid-19 et l'apparition de ses nombreux variants. Beaucoup d'entre elles risquent de disparaître et les États ne peuvent continuer à toutes les aider. Selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, le 27 janvier dernier, le trafic était en baisse de ...
IATA évalue à 65,9 % la chute du transport aérien mondial en 2020 et à 118 milliards d'euros la perte de revenu pour le secteur aérien. La reprise du trafic ne sera pas rapide, puisque le retour à un niveau d'avant-crise n'est attendu que pour 2024. Les effets sur l'emploi sont déjà visibles. Lufthansa a supprimé 22 000 emplois, soit 16 % de son effectif total, et Airbus a annoncé la suppression de 5 000 emplois en France. Ces derniers ont fait...
...anacée, nous l'avons vu, et les avions à hydrogène nécessitent de lourds investissements qu'il s'agisse des infrastructures de production et d'acheminement ou de la restructuration de l'ensemble des aéroports par lesquels ils transiteraient. Ayons aussi à l'esprit l'échec de l'A380, qu'il importe de ne pas reproduire. Pour nous, la solution passe bien évidemment par une transformation du secteur aérien, par des améliorations technologiques, mais aussi par la réduction du trafic. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire exactement à quoi ressemblera l'avion en 2050 et surtout avec quel carburant il serait susceptible de voler ?