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...Cette crise sanitaire qui se prolonge a profondément bouleversé notre façon de vivre, de consommer, de travailler et de nous déplacer, et elle aura sans nul doute des conséquences à moyen et à long terme pour le secteur aérien qui fait désormais face à des défis économiques et écologiques structurels. D'un point de vue économique tout d'abord, la filière du transport aérien mais aussi celle de l'aéronautique sont véritablement à bout de souffle. La crise sanitaire de la covid-19 leur a porté un coup d'arrêt historique, elles font face à des difficultés financières qui pourraient mettre en jeu leur survie, d'autant plus que l'on ne prévoit pas de retour à des échanges aériens au niveau pré-crise avant 2024 au mieux, voire 2029 au pire. En France, plus de 1 300 entreprises industrielles, 300 000 emploi...
...29 ? Quels mécanismes le Gouvernement prévoit-il pour en sortir en douceur ? Au-delà de ces mesures d'urgence, nos concitoyens nous demandent de revoir en profondeur nos politiques publiques en matière de préservation de l'emploi et des compétences. Il est aujourd'hui vital de planifier ensemble une reconversion industrielle à grande échelle d'un nombre important d'emplois des secteurs aérien et aéronautique pour éviter une trop forte progression du chômage. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés vous demande ainsi, monsieur le ministre délégué, d'étudier la possibilité de créer un ambitieux dispositif, financé par l'État et par les régions, qui permettrait de détacher des salariés actuellement à l'arrêt vers des secteurs d'avenir comme la robotisation industrielle, les mobili...
Mais, comme les autres, il doit bien évidemment participer à l'effort national de transformation en profondeur de notre société afin que notre pays atteigne la neutralité carbone dès 2050. Et, comme dans beaucoup d'autres secteurs d'activité, les parties prenantes du transport aérien, que ce soient les compagnies aériennes, les aéroports ou la filière aéronautique en amont, sont déjà à la manoeuvre pour accélérer la transition écologique et énergétique. Celle-ci, ne nous y trompons pas, a déjà commencé depuis plusieurs années grâce à une croissance continue de l'incorporation de biocarburants durables dans les aéronefs et au développement d'avions à propulsion hybride et électrique. Dans quelques années à peine, de petits avions électriques d'une douzaine ...
...r et désenclaver nos territoires. Ne soyons pas dupes : les interdictions d'aujourd'hui entraveront le développement de l'avion de demain. Ce dernier pourrait pourtant permettre de créer de nouvelles liaisons transversales et régionales dans les territoires, ce que ne permet pas toujours le transport ferroviaire. En nous attaquant frontalement au transport aérien, et par conséquent aux fleurons aéronautiques qui font la fierté de la France, nous allons à l'encontre de nos intérêts stratégiques et économiques et nous prenons, en matière de souveraineté, le risque de conséquences désastreuses. Nous sommes non seulement sur le point de perdre notre capacité à nous déplacer librement d'un point à un autre du territoire, mais nous mettons aussi en péril la préservation des emplois et du savoir-faire ines...
...es et économiques est une entreprise périlleuse pour la majorité. Le débat de cet après-midi nous démontrera l'importance, mais aussi l'extrême fragilité du secteur aérien, alors même que le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, que le Gouvernement nous soumettra dans trois semaines, est de nature à fracasser notre secteur aéronautique et empêcher tout développement vertueux de la filière. D'une certaine façon, je remercie le groupe Dem – qui a voulu ce moment de réflexion sur le secteur aérien – de mettre en difficulté le Gouvernement. Je commencerai par deux questions. Quelle est la date d'application de l'article 36 du projet de loi qui interdit toute liaison aérienne à moins de deux heures trente de Paris ? Réponse : « le ...
Depuis maintenant près d'un an, le transport aérien traverse une crise liée à la situation sanitaire : la plupart des vols sont à l'arrêt, les aéroports sont vides et les perspectives du secteur sont clairement incertaines. Air France-KLM a annoncé une perte nette de 7,1 milliards sur l'année 2020 et un chiffre d'affaires en baisse de 59 % par rapport à 2019. Rappelons que le secteur aéronautique est la première filière d'exportation française ; avec l'épidémie, c'est la dégringolade : 45 % de baisse des exportations dans l'aéronautique. C'est tout le commerce extérieur de notre pays qui se retrouve en péril. Or la filière aéronautique en France représente 1 300 entreprises et 300 000 emplois directs ou indirects. Tout cet écosystème fait vivre de nombreux ménages et participe à la dynami...
À elle seule l'aéronautique explique les deux tiers de la dégradation du solde commercial industriel français pour l'année 2020. Après le rebond historique des ventes d'avions et de moteurs en 2019, pour 65 milliards d'euros, nous sommes confrontés à une chute des livraisons d'une ampleur inédite. En 2020, elles ont diminué de plus de 45 %, pour s'établir à 35 milliards. Des entreprises telles qu'Airbus, Safran, Thales ou ...
La crise de la covid-19 est venue assombrir le ciel, jusque-là sans nuage, du secteur aéronautique. La contraction du tourisme et, plus globalement, de l'activité et des échanges économiques a cloué au sol l'immense majorité de la flotte aérienne, ce qui a terni les perspectives d'un secteur entier. Chez moi, en Occitanie, véritable bastion de l'industrie aéronautique, les conséquences sont lourdes. Pour Airbus tout d'abord : à la suite de la baisse des livraisons et des commandes brutes, le ...
...r unilatéralement des liaisons internes ou internationales, ou au contraire miser sur la seule amélioration de l'efficacité énergétique des appareils pour s'ajuster aux objectifs climatiques, cela suffira-il à faire une politique du transport et du transport aérien pour les décennies à venir, mes chers collègues ? Je ne le crois pas. Si, sur la question industrielle et des services de la filière aéronautique et aérienne, qui pèse lourd en France, avec ses 350 000 emplois, la réponse est seulement de savoir combien des 65 000 emplois directement menacés depuis un an seront sauvés par l'accompagnement d'aides publiques sans condition, ou pire, sous simple condition de retour à la rentabilité des groupes, cela fera-il une véritable politique publique du transport aérien pour les années à venir ? Je ne l...
Longtemps, nous avons opposé l'environnement à l'économie. Cela ne peut pas fonctionner ! Ces deux mots doivent être associés pour avoir le meilleur des résultats. Nous avons le souci de voir se poursuivre le développement de l'aviation dans un contexte aujourd'hui difficile, tout en gardant l'ambition de ne pas hypothéquer l'avenir de notre planète. L'industrie aéronautique est capable de relever ce défi. La France est le seul pays à pouvoir concevoir tous types d'avions, grâce à une industrie d'excellence, stratégique pour notre pays, employant plus de 200 000 personnes. Député de Haute-Garonne, où l'aéronautique concerne 80 000 emplois, je suis, vous le comprenez, préoccupé, mais je reste optimiste car je connais ces entreprises. N'oublions jamais – même si parfo...
...rieurs et de 74 % sur les vols internationaux. Cela représente, sur une année, une baisse de 1,4 milliard de voyageurs, ce qui nous ramène à un niveau proche de 2003. En France, selon la Direction générale de l'aviation civile, le nombre de passagers a reculé d'environ 60 à 65 % en 2020 par rapport à 2019. Ce choc sanitaire s'est transformé en choc économique pour l'ensemble des acteurs du monde aéronautique : compagnies aériennes, structures aéroportuaires, mais aussi filières industrielles ont été durement touchées, vous l'avez entendu dans les précédentes interventions. Dans notre pays, la compagnie nationale Air France-KLM a annoncé le 18 février dernier une perte abyssale de 7,1 milliards d'euros et de deux tiers de ses clients pour l'année 2020. Le chiffre d'affaires a connu un effondrement de...
Avant même cette crise sanitaire sans précédent, nous étions déjà engagés dans une course contre la montre sur le plan environnemental. L'épidémie de la covid-19 mobilise actuellement toutes les énergies de notre pays et c'est dans ce cadre que le Gouvernement a mis en place un plan de relance de 15 milliards pour soutenir cette filière d'excellence française qu'est l'aéronautique. Au sein de cette enveloppe, 1,5 milliard est consacré à la R& D, au coeur de ma question. Je salue, au nom de notre groupe, la qualité du plan de soutien massif qui permettra de préparer cette filière stratégique à la reprise économique mondiale tout en accélérant sa transition écologique. De nouveaux avions apparaissent déjà, beaucoup moins gourmands en kérosène, tels l'Airbus A320neo. Les ind...
...ires garantis à 90 %, assortis de conditions – intégrées dans le PLF pour 2021 – d'amélioration de la compétitivité et d'atteinte d'objectifs environnementaux. Toutefois, je souhaite également vous alerter sur les effets invisibles de cette chute drastique du secteur aérien, qui est susceptible d'engendrer un effet d'hystérèse sur l'emploi de personnel qualifié par les filiales des constructeurs aéronautiques. Vous avez évoqué les PME de l'Occitanie. Or justement, il existe dans mon territoire de la Somme un bassin d'emploi que vous connaissez bien, monsieur le ministre délégué, pour en avoir parlé avec le sénateur Stéphane Demilly – qui vous salue – , celui d'Albert-Méaulte, où plus de 60 % des habitants vivent directement ou indirectement de ce secteur. Au-delà de la perte d'emplois, qui devrait co...
Mme Pompili l'a redit il y a une quinzaine de jours, l'objectif est de développer un avion fonctionnant avec d'autres carburants. En janvier 2020, Élisabeth Borne et vous-même avez dans cette perspective lancé un appel à manifestation d'intérêt pour la production d'agrocarburants aéronautiques. Ceux-ci ne pourraient constituer une solution, j'y insiste, que si leur fabrication repose sur l'utilisation de sous-produits agricoles et non sur des cultures dédiées. Leur production est toutefois si faible à ce jour que la stratégie nationale bas-carbone ne prévoit d'en incorporer que 2 % dans le kérosène en 2025 et 5 % en 2030. Quant à l'avion à hydrogène, il est synonyme d'une explosion d...
Il y a un an, je vous aurais parlé de l'hydrogène, sujet auquel vous me savez très attaché, mais aujourd'hui l'aéronautique connaît une crise économique sans précédent que je qualifierai de dramatique. En 2019, il était notre fierté : il était source d'excédents extraordinaires, de plus de 29 milliards d'euros, pour notre balance commerciale. Avec la crise, 193 aéroports européens régionaux vont être confrontés à l'insolvabilité dans les prochains mois. Si le trafic ne reprend pas très vite, les pertes, déjà évaluées ...
… triste symbole, je le dis, d'une démagogie écologique. Actuellement, le conducteur d'une voiture consomme plus que le passager d'un avion : 5 litres au 100 contre 2,7 litres, vous le savez. Allons-nous pour autant interdire la voiture dans notre pays ? Je ne le crois pas. Ma seconde question porte sur les sous-traitants. Le directeur d'une entreprise de sous-traitance aéronautique qui fabrique des sièges pour des avions commerciaux, située à Salaunes dans ma circonscription, me disait tout à l'heure qu'il avait subi une baisse de 50 % de son chiffre d'affaires. Comment allez-vous les aider à se reconvertir puisque vous nous dites que cette crise est durable et qu'il faut investir dans la R& D, notamment pour développer l'avion à hydrogène ?
À la veille de l'examen du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique, nous pouvons dire que la filière aéronautique est plus que jamais au coeur de défis écologiques et économiques de demain. Elle traverse la plus lourde crise de son histoire et tous les spécialistes s'accordent à dire qu'un retour à la normale n'est pas espéré avant 2024. Pourtant, en seulement trente ans, le transport aérien a déjà su diminuer de 50 % ses émissions de CO2, preuve de l'engagement écologique de longue date des industriels. Nou...
Nous nous devons de conserver ces emplois à haute valeur ajoutée, car ne nous y trompons pas : si la France tourne le dos à l'aéronautique, d'autres ne seront pas aussi intransigeants que nous.
... postes dans les prochains mois, affectant notamment certains de mes concitoyens qui travaillent dans le bassin économique de Roissy. Nous devons tout faire pour former dès aujourd'hui et accompagner l'ensemble de ces personnes vers les nouveaux emplois de la transition énergétique du transport aérien. Nous devons aussi investir dans une politique industrielle d'avenir. Notre plan de soutien à l'aéronautique y contribue, en investissant massivement en faveur de l'avion vert, qui sera plus respectueux de l'environnement et qui permettra de diminuer les nuisances sonores et environnementales subies par les riverains d'aéroports ; c'est l'un de mes combats depuis quatre ans. Nous nous fixons des objectifs ambitieux mais pas inaccessibles si nous nous donnons collectivement les moyens. Il convient de co...
La crise de la covid-19 a profondément déstabilisé le secteur de l'aéronautique, domaine d'excellence économique de la France. Derrière les grands constructeurs aéronautiques, ce sont des milliers de sous-traitants qui sont affectés en cascade et, avec eux, des centaines de milliers d'emplois. Les conséquences des mesures sanitaires sont dramatiques pour les compagnies aériennes qui voient leur activité s'effondrer. Elles se retrouvent ainsi en grande fragilité financière, c...