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...a Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali – MINUSMA – et la signature des accords, aurait pu offrir une première porte de sortie, que nous avons peut-être manquée. Monsieur le ministre, votre avis m'intéresserait, maintenant que nous disposons de recul. À la place, la France fait le choix d'étendre son dispositif à l'ensemble du Sahel avec l'opération Barkhane, et mise sur la montée en puissance du G5 Sahel. Dans le même temps, une profusion d'initiatives voient le jour pour renforcer les structures étatiques locales dans les domaines du développement de la sécurité : l'Alliance Sahel, le partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel – P3S – , sans oublier les missions de politique de sécurité et de défense commune – PSDC – de l'Union européenn...
...ense, débouche sur un débat au sein de notre hémicycle, mais il n'en a rien été. Depuis l'engagement de nos troupes au Mali en 2013, ce n'est que la seconde fois que nous débattons de l'engagement militaire français au Sahel : deux fois en huit ans, c'est trop peu au regard des enjeux. L'opération Serval lancée au Mali pour enrayer la progression des djihadistes, devenue par la suite l'opération Barkhane, a conduit à une forte et longue mobilisation militaire française dans cette région du monde. Même si des succès tactiques sont à saluer, ils n'ont pas permis de mettre un terme aux origines du mal. Malheureusement, la situation sécuritaire sur place s'est dégradée, obligeant la France à inscrire sa présence au Sahel dans la durée et à élargir son périmètre d'action à un territoire vaste comme l'...
...ope et des affaires étrangères. Depuis, bien des choses ont changé, mais c'était là apparemment un vote pour l'éternité ! On a voté une fois : c'est dit, la guerre continue. Ce n'est pas notre avis : quand voterons-nous sérieusement, une deuxième fois, pour prendre en considération l'ensemble des éléments que nous avons sous les yeux ? Au départ, nous avions l'opération Serval ; elle est devenue Barkhane, et s'étend maintenant au-delà du Mali au Burkina Faso, au Tchad, au Niger, à la Mauritanie. Nous n'avons jamais discuté de cette extension, qui a pourtant des conséquences très nombreuses, puisque nous sommes liés à chacun des pays que je viens de mentionner par des accords militaires – tant et si bien que, d'une manière ou d'une autre, un effet domino est engagé. Où que se propage la guerre, la...
En tant que présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées, c'est surtout de notre action militaire que je souhaite parler, c'est-à-dire de l'opération Barkhane. Cette opération a fait l'objet d'une mission d'information de la commission que j'ai l'honneur de présider, et dont nos collègues Sereine Mauborgne et Nathalie Serre, corapporteures, présenteront les conclusions mi-avril. Je souhaite tout d'abord saluer l'engagement de nos soldats au Sahel, où 5 100 militaires sont déployés pour protéger les populations locales, notre pays et l'Europe. Cinquant...
Vaste sujet que celui des politiques de la France au Sahel. En tant que corapporteure, avec Sereine Mauborgne, de la mission d'information de la commission de la défense nationale et des forces armées sur l'opération Barkhane, je me dois d'abord d'évoquer notre action militaire. Car, au Sahel, la France est d'abord présente militairement : depuis huit ans, nos forces y luttent contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans la région, déstabilisent les États, meurtrissent les populations et entendent constituer des sanctuaires djihadistes où répandre leur idéologie mortifère. Avec l'opération Serval, la Franc...
...ctifs militaires français dans la zone ne seraient pas réduits. Mais il semble urgent que l'Union européenne prenne sa juste part dans la recherche d'une solution et ne laisse pas notre pays oeuvrer seul, ou presque, pour contenir le terrorisme. À plusieurs reprises, nous avons plaidé pour une participation européenne. Il faudrait au minimum que les dépenses militaires françaises dans l'opération Barkhane ne soient pas prises en compte lors du calcul du déficit. Il faut également que les pays africains s'engagent dans une collaboration renforcée en matière de défense et de sécurité, par exemple dans le cadre de la CEDEAO, mais cela semble d'autant plus compliqué que le récent coup d'État militaire au Mali a encore fragilisé la situation. Rappelons qu'en mars 2012, un coup d'État – mené depuis la ...
...Ce débat me donne l'occasion de saluer, une fois encore, l'engagement exceptionnel de nos militaires, qui force l'admiration, et de rendre hommage aux cinquante-cinq soldats disparus pour la paix. J'ai aussi une pensée pour les trop nombreuses victimes civiles. Engagée en 2013 avec l'opération Serval, l'intervention militaire française dans la région du Sahel perdure aujourd'hui avec l'opération Barkhane. Le nombre de militaires mobilisés sur le terrain a fortement augmenté, passant de 3 000 à 5 100. Notre groupe salue les avancées permises par cette opération – je pense notamment à la désorganisation des groupes terroristes grâce à la neutralisation de nombreux chefs djihadistes. Nos troupes frappent au coeur de ces organisations, ce qui a permis de repousser l'État islamique au Grand Sahara dan...
... pas le seul. D'ailleurs, le nombre de tous ceux qui portent des armes ne cesse d'augmenter. Les communiqués se succèdent pour annoncer des opérations en cours durant lesquelles des dizaines, voire des centaines d'ennemis, ont été neutralisés. Pourtant, le nombre total de ceux que nous affrontons ne diminue jamais. En novembre dernier, le général Lecointre estimait que les forces de l'opération Barkhane affrontaient environ 1 500 hommes dans le Liptako ; vous seriez bien en peine d'affirmer qu'ils sont moins nombreux quatre mois plus tard. Nous sommes dans la situation d'Hercule devant l'hydre : à chaque tête qui tombe, il en repousse au moins une. Dès lors, il ne paraît pas raisonnable de répondre que la destruction des groupes terroristes est le préalable au retrait de nos troupes, comme l'exé...
L'opération Barkhane n'obtient que des succès ponctuels. Malgré huit années de guerre, les violences et les pertes humaines n'ont pas reculé, bien au contraire. Face à ce constat, il paraît évident qu'un simple ajustement du dispositif n'est pas suffisant : la France doit préparer son départ du Sahel. Il ne doit pas s'agir d'un départ brutal, qui serait à la fois déstabilisateur et contreproductif pour toute la régi...
...raille verte est créatrice d'emplois et contribue à la protection des populations sahéliennes, mais aussi à la protection des départements français des Antilles, qui sont les victimes de plus en plus régulières des brumes de sables du Sahara. Il s'agit donc d'un projet global de société, qui peut être accompagné d'une action repensée des forces armées. Nous pourrions, en effet, associer la force Barkhane à ce chantier, par le biais des militaires du génie, …
… qui pourraient aider les populations locales à construire des infrastructures vitales, à l'image de ce qu'a fait la force Licorne en Côte d'Ivoire. On améliorerait ainsi l'accueil qui est fait à nos forces sur le terrain mais aussi les conditions de vie des populations. En redéployant des missions de la force Barkhane aux côtés de la population et autour de la grande muraille verte, la France peut devenir un acteur majeur du sursaut civil et de développement que le Président de la République et vous-même, monsieur le ministre, souhaitez. Êtes-vous favorable à l'association de la force Barkhane à ce projet indispensable pour une paix durable ?
Le troisième des piliers sur lesquels repose l'action de la coalition internationale pour le Sahel concerne le soutien au retour de l'État et des administrations sur le territoire. C'est bien parce qu'une partie des États sahéliens ne parviennent pas à reprendre pied sur leur territoire que les succès tactiques remportés par Barkhane tardent à se transformer en réelle victoire stratégique. C'est pourquoi, un an après le sursaut militaire décidé à Pau, les chefs d'État réunis à N'Djamena ont appelé de leurs voeux un sursaut politique et civil afin d'assurer le redéploiement des administrations et des services de base au profit des populations – j'insiste : au profit des populations. En effet, on souligne souvent la nécessité...
Un an après le sommet de Pau, qui a porté à 5 100 le nombre de nos soldats engagés dans Barkhane, nous constatons malheureusement que la situation sécuritaire au Sahel ne s'est pas améliorée, notamment pour les civils. Pourtant, les quatre piliers définis à Pau par le Président de la République – vous les avez rappelés, monsieur le ministre – étaient et demeurent pertinents. Pour lutter contre le terrorisme, nous avons adopté une politique d'assassinats ciblés visant à neutraliser les chefs...
Je remercie tout d'abord le groupe Agir ensemble d'avoir inscrit à l'ordre du jour ce thème, central, des politiques de la France au Sahel. Le renforcement des effectifs français décidé il y a un an a permis à l'opération Barkhane d'enregistrer des victoires notables, notamment l'élimination, en juin 2020, du chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. La cohésion et la formation des armées des pays regroupés au sein du G5 Sahel ont progressé, si bien que les dirigeants des États de la région menacés par les islamistes sont plus que jamais demandeurs de la présence française. Le sommet de N'Djamena, qui a réuni les c...
...n février ont reconnu que seul le rétablissement de l'État et des services aux populations permettrait de garantir une paix durable. Complémentaire de l'action militaire, le développement économique et social assèche en effet les sources de recrutement des terroristes, favorise l'émergence de perspectives économiques viables et pérennes et permet d'espérer la stabilisation de la zone. L'opération Barkhane doit donc donner toute sa place aux liens entre les forces armées et la société civile, qui joue un rôle essentiel dans l'amélioration des relations avec les populations. À cet égard, je me réjouis de l'importance donnée au Sahel dans le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. La présence militaire reste néanmoins un préala...