17 interventions trouvées.
Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, vous êtes imbattable au jeu des diversions… Quand on vous parle des milliers d'emplois supprimés, vous nous parlez de séparatisme. Quand on vous alerte sur les files d'étudiants devant les aides alimentaires, c'est l'islamogauchisme à l'université. Quand on souligne l'explosion de la pauvreté, vous répondez écriture inclusive. Quand on vous propose de mettre à contribution les plus riches, vous nous bassinez avec la viande à la cantine. Vous êtes capables de parler de tout et de n'importe quoi, de n'importe quoi de préférence, mais surtout pas de la crise sociale majeure que nous traversons. Peut-être vaut-il mieux ne pas parler de ce que l'on aggrave, puisqu'avec votre réforme honte...
... vie de labeur à gagner. Par ailleurs, 15 000 Français, dont trente-sept des cinquante familles les plus riches, possèdent des comptes au Luxembourg et fuient l'impôt. Au total, la fraude et l'évasion fiscale coûtent 100 milliards d'euros. En pleine pandémie, les milliardaires français ont engrangé 175 milliards d'euros de plus. Le débat qui nous occupe cet après-midi porte sur l'explosion de la pauvreté, mais il aurait tout aussi bien pu porter sur l'explosion de la richesse dans le même contexte. Ce que je veux démontrer, c'est que la pauvreté qui atteint des records en France et touche désormais dix millions de personnes ne tombe pas du ciel et n'est pas un à-côté de la concentration des richesses entre quelques mains. Convenez-en : Victor Hugo visait juste en disant que c'était de l'enfer des...
Vous savez très bien, monsieur le ministre, que ce sont des salariés, des étudiants, des intérimaires, des chômeurs, mais également des autoentrepreneurs et artisans qui basculent actuellement dans la pauvreté. L'urgence n'est-elle pas là ? Je vous pose à nouveau la question : dans ces conditions, comment payer son loyer et ses factures, comment se nourrir, comment se soigner, comment répondre aux besoins essentiels de ses enfants ? Comment, comment, comment ? Les sources d'interrogation sont nombreuses. À la souffrance financière s'ajoute la souffrance morale. Face à cela, il faut en finir avec la po...
...t, mais les efforts doivent être poursuivis afin d'apporter une solution adéquate à chaque problème. Au-delà de la faim, du froid, de l'accès à un toit, de la possibilité de se vêtir ou d'accéder à la culture, une inégalité aura marqué cette pandémie : l'accès au numérique. S'y attaquer dès maintenant par un plan massif constitue l'un des moyens les plus sûrs de limiter les effets durables de la pauvreté et de l'illectronisme. En mai 2020, lors de son audition à l'Assemblée nationale, le Défenseur des droits Jacques Toubon estimait que 13 millions de personnes étaient concernées par l'illectronisme. Face à cet état de fait, je souhaite connaître les actions entreprises pour lutter contre l'illectronisme et la fracture numérique à l'heure où le numérique est un outil incontournable, et savoir com...
...es droits fondamentaux de chacun dans le respect de sa dignité. Depuis plus de trois ans, beaucoup a été fait pour réduire les inégalités : soutien aux familles monoparentales, revalorisation de la prime d'activité, mesures en faveur de l'accès aux soins mais aussi de la formation et de l'apprentissage à travers le plan « 1 jeune 1 solution » – la liste est longue. Même si, en valeur absolue, la pauvreté a reculé selon l'INSEE, il n'est pas ici question de s'afficher en parangon de vertu à travers un éloge panégyrique. L'aide alimentaire est sans doute l'urgence sociale la plus criante. Plus de deux millions de personnes, dont 70 % de femmes, y ont recours. Avec la crise, les banques alimentaires ont vu grandir le nombre de ces bénéficiaires, qu'ils soient travailleurs pauvres ou étudiants. Rapp...
La pauvreté prend plusieurs formes. Les confinements ont mis en lumière l'une d'elles : la précarité alimentaire. La fermeture des marchés – donc la fin des prix cassés – et celle des cantines scolaires, lieux assurant à tous les enfants des repas de qualité à petit prix, ont été un coup dur pour nos compatriotes les plus démunis. Mais la situation sanitaire imposait ces mesures. Depuis mars 2020, les deman...
La crise épidémique a entraîné une hausse considérable de la pauvreté et un creusement des inégalités, nous le savons tous. Elle est venue aggraver une situation déjà alarmante : plus de 9 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté : des intérimaires, des chômeurs, des étudiants, des autoentrepreneurs, des artisans, et bien d'autres personnes, hélas ! Nous pouvons craindre que ce phénomène ne s'enracine et perdure, car nous le savons : une fo...
... sa carrière et son avancement. En outre, les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, qui sont très féminisés et où la précarité et les temps partiels sont monnaie courante, se voient encore fragilisés du fait d'un avenir incertain, précarisant les femmes qui y sont majoritaires. Ces récits de femmes illustrent bien les constats de la note d'étape de France Stratégie sur la pauvreté au temps du covid-19, laquelle souligne que plusieurs des secteurs économiques affectés par la crise sanitaire sont particulièrement féminisés, mais aussi que ce sont surtout les femmes qui ont assuré la prise en charge des enfants – et la charge mentale qui en découle – lors des fermetures des écoles. Pour ces raisons, les femmes risquent davantage de sombrer dans la pauvreté. Les effets de la c...
… elle risque d'affecter durablement les carrières des femmes concernées et de les faire glisser vers la pauvreté.
Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, je m'étais déjà exprimée dans l'hémicycle, le 12 janvier dernier, lors de notre débat sur les politiques de lutte contre la pauvreté. Avec la covid-19, les populations qui étaient déjà les plus précaires sont les plus exposées au virus et elles subissent les répercussions sociales les plus dures. En Nouvelle-Aquitaine, la précarité juvénile est particulièrement forte dans certains territoires comme la communauté urbaine du Grand Poitiers ou celle de Limoges Métropole, mais aussi en Gironde, par exemple dans le pays foyen ou, c...
...elles perdurent et s'accroissent. En 2020, le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 7,5 % selon les derniers chiffres de la DREES, autrement dit la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. Dans mon département de la Sarthe, l'augmentation a été, cette même année, de 13,5 % : le nombre total de bénéficiaires atteint ainsi 24 000 personnes. Votre stratégie pauvreté, lancée en 2018, qui tardait déjà à produire des effets avant la crise, s'est révélée totalement sous-dimensionnée et s'est finalement fracassée face à l'explosion de la pauvreté et à la détérioration de la situation économique. Le revenu universel d'activité qui devait en être le fleuron est désormais lettre morte. Si nul ne pouvait anticiper l'ampleur de cette crise, il serait inconscient de n...
La crise actuelle n'a qu'un effet multiplicateur : si autant de Français ont basculé dans la pauvreté ces derniers mois, c'est bien qu'ils se trouvaient déjà dans des situations de fragilité avant l'apparition de la covid-19. Selon l'Observatoire des inégalités, la sixième puissance mondiale compte 9,3 millions de pauvres, si on se réfère à un seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian. Près de 15 % de la population vit avec à peine plus de 1 000 euros par mois : dans ces conditions, comment ...
Je veux commencer par remercier nos collègues du groupe La France insoumise, même s'ils ne sont plus parmi nous, pour avoir suscité ce débat sur l'impact de la pandémie sur la pauvreté. Cela étant, je doute qu'il y ait dans l'hémicycle un seul groupe parlementaire ou un seul député qui ne soit pas convaincu de l'importance et de l'urgence du combat à mener à la fois contre la pauvreté et le risque de pauvreté qui menace nos concitoyens. Je salue évidemment l'engagement du Gouvernement sur tous les fronts – on a parlé des jeunes et des indépendants – pour faire face à ce choc qu...
Les associations de lutte contre la pauvreté sont en première ligne pour accompagner nos concitoyens les plus touchés par les conséquences économiques de la crise. Traditionnellement, leur action s'articule en complémentarité des politiques publiques déployées par l'État, mais l'explosion de la pauvreté provoquée par la crise sanitaire les conduit à assumer une part toujours plus importante de l'accompagnement de ces naufragés de la vie. El...
...ent. Au moment de sa création, on estimait que 30 000 des trois millions d'indépendants y seraient éligibles. Or seuls 900 demandes ont été formulées. Cet exemple est symptomatique du non-recours aux droits qui mine notre système de protection, pourtant l'un des plus performants au monde. Cette situation est d'autant plus insupportable dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons. La pauvreté gagne du terrain malgré les milliards d'euros injectés pour soutenir notre économie et accompagner nos concitoyens dans la précarité. Mais pour que ces dispositifs soient efficaces, encore faut-il que ceux qui y ont droit en bénéficient. Que comptez-vous faire pour lutter contre le non-recours aux droits ?
Voilà plus d'une vingtaine de questions, cet après-midi, sur le thème de la pauvreté. La crise du covid touche tout le monde, elle frappe les personnes âgées, les commerçants, les jeunes, de plus en plus de nos concitoyens. Tous les groupes sont mobilisés, le nôtre en particulier, puisque nous avons proposé il y a plusieurs semaines quinze mesures concrètes pour répondre en urgence à la pauvreté. Je voulais évoquer cet après-midi la question de l'alimentation, mais cela a été dé...
Il n'a jamais été facile d'être pauvre mais, dans la France du covid-19, la pauvreté est encore plus difficile à vivre. Cette crise est terriblement injuste : elle frappe plus fort encore les personnes les plus vulnérables, les plus exclues, les invisibles. Un grand nombre de Français ont découvert la pauvreté au cours des derniers mois. Dans les files d'attente de l'aide alimentaire, on croise des visages nouveaux, des gens qui pour beaucoup occupaient hier un emploi, suivaient ...