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Que nous nous réunissions ici pour évoquer la jeunesse et sa précarité illustre l'incurie des politiques publiques menées depuis des décennies en France. La précarité ne résulte pas d'un élément exogène, aléatoire, imprédictible et soudain. Selon l'INSEE, 15 % de la population française vivait déjà sous le seuil de pauvreté avant la crise du covid-19. Vous venez de le dire, madame la ministre : celle-ci n'a fait que renforcer des fractures déjà exist...
Je me félicite en premier lieu que le groupe Libertés et territoires soit à l'origine d'un débat parlementaire concernant l'impact des mesures sanitaires sur notre jeunesse. La jeunesse est le joyau d'une nation ; nous sommes manifestement en train d'abîmer la nôtre – je vais essayer d'être moins provocateur que ma collègue Martine Wonner, mais je crains de rester à son niveau.
Dès le début de l'épidémie, le groupe GDR a placé la jeunesse au centre de ses préoccupations, comme en témoigne la commission d'enquête créée pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, dont notre collègue Marie-George Buffet a été rapporteure et dont le travail a abouti à une centaine de propositions ciblées et opérationnelles. Nous souhaitons vous interroger sur deux d'entre elles, les propositions nos 21 e...
Hier j'étais à Bondy, avec mon collègue Alain Ramadier ici présent, aux côtés de centaines de jeunes et d'éducateurs qui rendaient hommage au jeune Aymen, 15 ans, lâchement assassiné devant une maison de quartier de la ville. Tous nous nous ont décrit une jeunesse en détresse psychologique et dit à quel point l'absence d'activités sportives et culturelles aggrave sa souffrance et ses difficultés. Les jeunes sont de véritables cocottes-minute, nous ont expliqué certains. La situation en Seine-Saint-Denis nous inquiète déjà depuis longtemps, comme en témoigne le rapport intitulé « La République en échec » que nous avions rédigé avec notre collègue François ...
...hômage ; des lieutenants du MEDEF et du CAC 40, qui licencient à tour de bras et multiplient les contrats courts ; des porte-voix de cercles libéraux, qui n'ont de cesse de dénoncer le coût du travail et des cotisations sociales. Après un état des lieux en forme d'alerte rouge sur la situation des 18-25 ans, ils en appellent à des états généraux ouvrant droit à un véritable plan Marshall pour la jeunesse. Cette tribune nous interroge. Je passe sur le fait que les actions engagées dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution », d'ailleurs cité dans la presse, ne sont pas jugées à la hauteur de la situation à venir pour les 18-24 ans. Plus inquiétant est le postulat de cette tribune : au regard de cette crise, les adultes d'hier et d'aujourd'hui auraient une dette considérable envers les jeunes. Ce ...
Le dispositif « 1 jeune 1 solution » est certes ambitieux, mais les effets de la crise sur la jeunesse sont tels que nous devrions peut-être de conforter les réponses existantes. Ne serait-il pas possible, par exemple, d'ouvrir l'accès aux EPIDE aux mineurs identifiés comme décrocheurs ? En Bretagne, le seul EPIDE est implanté à Lanrodec, une commune de ma circonscription. Il accueille 120 jeunes et sa capacité va être prochainement portée à 150 places. Rappelons que la mission première d'un EPID...
...ssion, très fortement percutés dans leur vie quotidienne et très lucides sur les difficultés mais, en même temps, prêts à rebondir. Une majorité d'entre eux croient en leur avenir malgré les obstacles, ils ne sont ni sacrifiés ni en conflit de générations. Tous les intervenants auditionnés lors de la commission d'enquête ont affirmé que nous sortions de trente ans de politiques trop sourdes à la jeunesse. C'est pendant ces décennies que l'appauvrissement, la désespérance et le non-recours aux droits se sont accrus. Aujourd'hui, alors que le Gouvernement mobilise un budget colossal de presque 7 milliards d'euros dans son plan « 1 jeune 1 solution » pour répondre très concrètement à la crise, les jeunes sont les plus nombreux dans notre société à ne pas recourir à leurs droits puisque seul un sur d...
La commission d'enquête nous a permis de faire le point sur l'articulation de nos politiques en faveur des enfants et de la jeunesse. Les principaux intéressés ne sont que rarement consultés, a fortiori en cette période, durant laquelle ils ont le sentiment d'être oubliés. Les problématiques qui concernent les vingt millions de moins de 24 ans dans notre pays sont multiples et les fractures existantes ont été exacerbées pendant la crise, dans des proportions que l'on ne mesure pas encore précisément. Avant la crise, un enfan...
Tous, nous dressons le constat lucide que cette crise que nous traversons depuis bientôt un an frappe notre jeunesse de plein fouet : le chômage a augmenté de 16 % pour cette tranche d'âge. Beaucoup, étudiants, jeunes travailleurs ou en recherche d'emploi, sombrent peu à peu dans une précarité qui aura rarement été aussi inquiétante. Isolement, décrochage, baisse du pouvoir d'achat, difficultés à se nourrir et à se loger, absence de perspectives, détresse psychologique : notre mobilisation pour contrer ces phén...
Les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sont en effet terribles pour les jeunes, étudiants ou pas. Notre jeunesse avait déjà du mal à trouver sa place dans le monde du travail, avec un taux de chômage de plus de 22 %. La jeunesse a besoin d'un horizon, d'un avenir, ce qui passe par le travail, par l'activité. Vous avez évoqué les décrocheurs, ainsi que les énormes difficultés notamment mentales que rencontrent les étudiants, et qui vont croissant. Je ne reviens pas sur tout ce qui a été dit, même si vos rép...
La jeunesse paie un lourd tribut à la pandémie. Outre les confinements et le respect du couvre-feu, les cours pour la plupart en distanciel accentuent l'isolement à un âge où le lien social, dans ses formes les plus diverses, est essentiel à la construction personnelle et professionnelle. Certains jeunes sont éloignés de leur domicile depuis de longs mois. D'autres ont perdu le travail qui leur permettait de...
...nt informés de son existence. De multiples initiatives ont été prises par le Gouvernement : le plan « 1 jeune 1 solution » – et bientôt, « 1 jeune 1 mentor » – , les nombreux efforts en faveur de l'apprentissage, la multiplication des services civiques ou encore l'extension de la garantie jeunes. Néanmoins, les mesures de soutien apportées aux étudiants doivent être amplifiées. La question de la jeunesse nous concerne tous. Je refuse d'entendre, dans l'hémicycle ou ailleurs, la sentence « génération sacrifiée » résonner comme une fatalité. À une étape si importante dans la construction de leur vie, notre soutien doit être sans faille. L'écoute doit être le mot d'ordre pour répondre à cet enjeu de taille. Chaque vie compte et chaque histoire doit être entendue : nous devons être capables d'écouter...
...ndre que deux mois pour que soit lancé un plan de sauvetage pour les grandes entreprises : ces délais révèlent les priorités du Gouvernement. La situation des 18-25 ans est grave, alarmante, urgente. Elle est sur toutes les lèvres et divise jusque dans la majorité. Il est temps que le Gouvernement agisse et cesse de repousser systématiquement les propositions qui lui sont faites pour soutenir la jeunesse, dont la détresse psychologique et matérielle n'a jamais été aussi profonde.
Je souhaite tout d'abord saluer le travail de la commission d'enquête, ainsi que la qualité du rapport et des quatre-vingts propositions auxquelles il a donné lieu. Les enfants, la jeunesse représentent l'avenir, l'espoir pour notre société, même si l'horizon est plein d'incertitudes. La crise sanitaire a révélé et aggravé la grande souffrance dans laquelle se trouve notre jeunesse. Nous ne pourrons débattre des politiques qui leur sont destinées si le Gouvernement ne parle pas avec eux, ne les écoute pas. Je suis donc d'accord avec l'ensemble des propositions du rapport, notamment...
Je tiens à mon tour à saluer le travail réalisé par mes collègues de la commission d'enquête. Le rapport, comme cela a déjà été souligné, met en avant la situation dramatique des enfants et de la jeunesse de notre pays. Le constat, amer, est largement partagé : fragilité psychique et détresse socio-économique, pour la jeunesse ; chômage et précarité, appréhensions et incertitudes quant à l'avenir, notamment pour les étudiantes et les étudiants. Lundi, lors de ma permanence, je me suis entretenue avec une étudiante, en première année de droit à l'université Paris 1. Comme son expérience et tous le...
...lliards d'euros sur deux ans. Je discute beaucoup avec les jeunes, les missions locales, Pôle emploi et les services départementaux : il me semble indispensable de simplifier et de clarifier les conditions d'accès aux dispositifs d'accompagnement, afin de toucher tous les publics jeunes sans exception. Pensez-vous possible, madame la secrétaire d'État, d'optimiser votre politique en faveur de la jeunesse en déployant un accompagnement humain plus important au sein des missions locales, en aidant les tuteurs dans le cadre des services civiques ou en prévoyant un accompagnement systématique et différencié des jeunes diplômés et de ceux les plus éloignés de l'emploi ? Comment pourrait-on améliorer l'information des jeunes résidant en milieu rural ou dans des petites communes ? Cette population doit ...
J'associe à cette question mon collègue Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère très engagé sur les questions relatives à la jeunesse. Depuis un an, la jeunesse subit des privations en raison de l'état d'urgence sanitaire. C'est tout le paradoxe de ce virus qui touche moins fortement les jeunes mais en fait des victimes collatérales. Les conséquences économiques et sociales les frappent de plein fouet. Au-delà de la précarité, la jeunesse ressent une souffrance morale et psychologique car elle ne peut pas vivre pleinement son ...
Depuis plus d'un an, l'épidémie mondiale de la covid-19 bouleverse nos vies. C'est une épreuve collective sans précédent pour notre génération et, davantage encore, pour la jeunesse. À l'âge où l'on rêve d'explorer le monde, les jeunes sont confrontés à un horizon qui leur apparaît bien étroit et profondément fermé. Étudiants, apprentis, jeunes travailleurs : tous ceux qui entrent sur le marché du travail subissent de plein fouet la crise sanitaire, économique et sociale, dont les répercussions sont également affectives et psychologiques. Je mesure dans mon arrondissement, l...
La situation d'extrême précarité dans laquelle se trouve la jeunesse depuis le début de la crise sanitaire est devenue inacceptable : elle ne peut plus durer. Détresse psychologique, isolement, mais également précarité financière : les étudiantes et les étudiants cumulent les difficultés, ne parvenant plus à joindre les deux bouts. Des ONG ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation des jeunes femmes pendant le confinement. Le constat est sans appel : 65 % à 70...