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Par courtoisie et par respect républicain, je ne commenterai pas votre réponse, madame la ministre. J'ouvre, avec cette nouvelle question, un autre chapitre, celui de la précarité étudiante, qui existait avant la crise sanitaire. Avant le premier confinement, déjà 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté, et 40 % d'entre eux dépendaient d'au moins une aide financière. Avant la crise sanitaire, les étudiants étaient déjà considérés comme un public fragile. Depuis un an, les petits boulots ont disparu : 36 % des étudiants salariés, c'est-à-dire un sur trois, on...
Que nous nous réunissions ici pour évoquer la jeunesse et sa précarité illustre l'incurie des politiques publiques menées depuis des décennies en France. La précarité ne résulte pas d'un élément exogène, aléatoire, imprédictible et soudain. Selon l'INSEE, 15 % de la population française vivait déjà sous le seuil de pauvreté avant la crise du covid-19. Vous venez de le dire, madame la ministre : celle-ci n'a fait que renforcer des fractures déjà existantes, plus part...
Je voudrais d'abord dire un mot des étudiants. La crise sanitaire a rendu leur vie très difficile : leur précarité s'est accrue car ils ne peuvent souvent plus travailler en parallèle pour financer leurs études et maintenir un niveau de vie décent, ce qui rend presque impossible le choix de l'autonomie que vous venez d'opposer, madame la ministre, au soutien par la famille. L'isolement des étudiants s'est accru au quotidien, et leur mal-être affecte leur santé mentale. Contrairement à ce que certaines annonce...
Tous, nous dressons le constat lucide que cette crise que nous traversons depuis bientôt un an frappe notre jeunesse de plein fouet : le chômage a augmenté de 16 % pour cette tranche d'âge. Beaucoup, étudiants, jeunes travailleurs ou en recherche d'emploi, sombrent peu à peu dans une précarité qui aura rarement été aussi inquiétante. Isolement, décrochage, baisse du pouvoir d'achat, difficultés à se nourrir et à se loger, absence de perspectives, détresse psychologique : notre mobilisation pour contrer ces phénomènes et redonner espoir à notre jeunesse doit être totale. Cette génération ne doit pas être sacrifiée. Face à cette situation, le Président de la République, le Gouvernement ...
...on efficace et pérenne pour favoriser l'offre de stages et l'insertion des jeunes dans la vie active. Si, au-delà de deux mois de stage, les entreprises ont l'obligation de verser une gratification, le montant minimum de 546 euros bruts reste trop peu élevé et permet d'autant moins aux étudiants de vivre décemment qu'avec la crise, ils ont perdu leur petit job d'appoint. Ils connaissent alors la précarité, voire la pauvreté. Si le Gouvernement a mis en place un plan de relance de l'apprentissage qui vise à inciter les entreprises à continuer de former des jeunes alors qu'elles traversent une période difficile, rien n'a été prévu pour les stagiaires. Pour les inciter à proposer des offres de stage, il faut soumettre aux entreprises une solution fiscale significative, à l'instar de ce qui a été fai...
... arrivés sur le marché du travail et ils peinent à trouver un premier emploi. Conscient de ces difficultés, le Gouvernement a mis en place, dans le cadre du plan de relance, des mesures concrètes coordonnées par le plan « 1 jeune 1 solution », centrées sur l'accompagnement et l'insertion des jeunes, notamment la création de la garantie jeunes pour ceux d'entre eux qui sont en situation de grande précarité. Actuellement, ces dispositifs proposent une allocation mensuelle d'un montant maximal de 500 euros et un accompagnement intensif pendant un an aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation mais en situation de précarité. N'est-il pas temps d'étendre cette garantie à tous les jeunes en la transformant en un droit universel et en supprimant les conditions de re...
Depuis un an, la crise sanitaire a bouleversé la vie des étudiants et plongé certains d'entre eux dans une grande détresse psychologique et matérielle sur laquelle le rapport de la commission d'enquête a jeté la lumière. Longtemps occultée, car dissimulée par l'accès aux jobs étudiants, la précarité étudiante n'est pas une réalité nouvelle, mais elle a été amplifiée par la crise sanitaire. Privés de leur job, certains étudiants sont venus grossir les rangs des bénéficiaires des associations d'aide aux plus démunis. Il y a dix jours, j'ai participé à une distribution alimentaire pour étudiants organisée par l'association Copain qui réalise un travail admirable, pour aider les jeunes touchés p...
Depuis presque un an, la France souffre d'une crise sanitaire et de ses répercussions économiques et sociales : un an que la pauvreté s'accroît en France et menace chaque jour un peu plus nos concitoyens les plus modestes ; un an que les alertes se multiplient et que les propositions se bousculent pour tenter d'apporter des solutions efficaces à la précarité des jeunes ; un an que nous sommes confrontés à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors que les files d'attente s'allongent devant les banques alimentaires, que des jeunes avouent à demi-mot qu'ils seraient prêts à faire les poubelles pour se nourrir si celles-ci n'existaient pas, le Gouvernement ne propose aucune mesure adaptée pour les aider. Alors que les étudiants souffrent de la f...
Je tiens à mon tour à saluer le travail réalisé par mes collègues de la commission d'enquête. Le rapport, comme cela a déjà été souligné, met en avant la situation dramatique des enfants et de la jeunesse de notre pays. Le constat, amer, est largement partagé : fragilité psychique et détresse socio-économique, pour la jeunesse ; chômage et précarité, appréhensions et incertitudes quant à l'avenir, notamment pour les étudiantes et les étudiants. Lundi, lors de ma permanence, je me suis entretenue avec une étudiante, en première année de droit à l'université Paris 1. Comme son expérience et tous les autres témoignages le montrent, tout ne va pas si bien, madame la ministre. Malgré une bourse d'échelon 6, d'un montant de 489 euros mensuels, ce...
... mon collègue Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère très engagé sur les questions relatives à la jeunesse. Depuis un an, la jeunesse subit des privations en raison de l'état d'urgence sanitaire. C'est tout le paradoxe de ce virus qui touche moins fortement les jeunes mais en fait des victimes collatérales. Les conséquences économiques et sociales les frappent de plein fouet. Au-delà de la précarité, la jeunesse ressent une souffrance morale et psychologique car elle ne peut pas vivre pleinement son âge d'or, période structurante pour le reste de la vie. La culture, le sport, la vie nocturne, la joie de se retrouver entre amis, le désir d'engagement pour la planète et pour les autres sont constitutifs de la jeunesse. Les jeunes sont les forces vives de notre nation. C'est en les mettant au c...
...le monde, les jeunes sont confrontés à un horizon qui leur apparaît bien étroit et profondément fermé. Étudiants, apprentis, jeunes travailleurs : tous ceux qui entrent sur le marché du travail subissent de plein fouet la crise sanitaire, économique et sociale, dont les répercussions sont également affectives et psychologiques. Je mesure dans mon arrondissement, le 18e arrondissement de Paris, la précarité de la jeunesse, qui n'a plus accès aux emplois étudiants, et qui doit suivre ses cours à distance avec ce que cela implique en matière d'isolement. J'ai conscience de l'angoisse que cette situation peut engendrer : les témoignages qui nous sont livrés sont souvent assez terribles. Le doute et l'incertitude, me disent les jeunes, sont le lot du quotidien. Mais il y a également des raisons d'espér...
La situation d'extrême précarité dans laquelle se trouve la jeunesse depuis le début de la crise sanitaire est devenue inacceptable : elle ne peut plus durer. Détresse psychologique, isolement, mais également précarité financière : les étudiantes et les étudiants cumulent les difficultés, ne parvenant plus à joindre les deux bouts. Des ONG ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation des jeunes femmes pendant le confinement. L...