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...nes – plus de 50 % ; la crise sanitaire, en se faisant sociale et économique, assombrit encore ce noir tableau. Les chiffres sont accablants : près de 30 % des jeunes ont renoncé aux soins, faute de moyens ; près de 20 % sont sans emploi, alors que 700 000 autres vont bientôt faire leur entrée sur un marché du travail saturé ; près d'un jeune sur six a arrêté ses études du fait de la crise. Cette précarité frappe désormais aussi bien les étudiants, les jeunes en formation ou en alternance, que ceux qui sont au chômage, même si les proportions sont variables selon l'environnement social. Ces chiffres devraient appeler des propositions fortes et adaptées. Or, face à la crise inouïe – sanitaire, sociale et je dirais même existentielle – que traverse notre jeunesse, le Gouvernement n'a répondu que par...
...étudiants, la déshumanisation des cours à distance ajoute à la détresse, tandis qu'ils doivent faire face à des services de santé universitaire aux abois. La chaîne des banques alimentaires destinées aux jeunes et aux étudiants n'a de cesse de s'allonger, et les promesses du Gouvernement se suivent mais ne se tiennent toujours pas. Tout en l'aggravant, la crise n'a fait que mettre en lumière une précarité étudiante présente depuis bien trop longtemps. Le budget moyen par étudiant ne cesse de baisser depuis dix ans, et cette année, il passe sous le seuil des 10 000 euros. Ce sont 20 % des étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté, et 46 % qui travaillent habituellement à côté de leurs études. Malnutrition, détresse psychologique, décrochage scolaire : sans nul doute, la crise sanitaire aura d...
...z les mineurs de moins de 15 ans que l'année précédente. En matière de santé physique, le confinement a accru le recours aux écrans, tout en entraînant la diminution de la pratique sportive et une modification des comportements alimentaires. Kilos en trop et moral à zéro : la santé des jeunes doit être prise en considération. On observe par ailleurs un phénomène préoccupant d'augmentation de la précarité et d'accroissement des inégalités. Nous avons tous pu être témoins d'opérations d'aide alimentaire organisées au sein des universités – certains d'entre nous y ont même participé. Plusieurs mesures majeures ont été prises par le Gouvernement. Je pense à l'allocation de 200 euros pour les étudiants qui ont perdu leur emploi, aux aides pour les boursiers, au plan « 1 jeune, 1 solution », à la repri...
...tenant qu'elle aurait un effet dissuasif sur l'insertion professionnelle des jeunes. Au lieu de cela, il a préféré généraliser le principe de l'accompagnement rémunéré de la garantie jeunes, que nous avions mise en place sous le quinquennat de François Hollande, dispositif qui s'est effectivement révélé performant mais qui ne peut à lui seul répondre au problème structurel de massification de la précarité des jeunes. L'aide à l'insertion sur le marché du travail est peut-être une bonne chose, mais cette politique ne tient que dans un contexte de relance économique, d'ouverture des commerces et de création de postes, ce qui n'est pas encore envisageable en l'état actuel de la pandémie. Elle n'est d'autre part pas adaptée à la situation des étudiants. C'est pourquoi mes collègues Boris Vallaud et ...
...e pouvons faire la victime collatérale d'une crise sans précédent. Depuis le début de la crise, le nombre des bénéficiaires du RSA a augmenté de 7,5 % et les étudiants accusent une perte de revenus d'en moyenne 274 euros. 33 % d'entre eux déclarent avoir rencontré des difficultés financières pendant le confinement. Face à ces difficultés, le Gouvernement a pris des mesures pour lutter contre la précarité étudiante et préserver la capacité d'insertion économique et sociale des jeunes, notamment au travers du plan « 1 jeune, 1 solution », de l'aide proposée pour faire face à la précarité alimentaire, qui permet désormais à tous les étudiants de bénéficier de deux repas par jour pour le prix d'1 euro dans les restaurants universitaires, du doublement des aides d'urgence pour les étudiants, et enfin ...
...étresse, car ils n'ont plus de perspectives. Loin d'être épargnés par cette crise protéiforme, ils en subissent les conséquences plus durement et plus violemment que les autres. Tout d'abord, ils subissent avec force l'impact économique de la crise. Comment pouvait-il en être autrement alors qu'avant la crise sanitaire, la moitié des personnes pauvres dans notre pays avaient moins de 30 ans ? La précarité étudiante s'est considérablement aggravée, car les petits boulots ont disparu et la solidarité familiale qui permettait de compenser cette perte ne suffit plus. Alors qu'ils devraient se consacrer à la construction de leur avenir, de trop nombreux jeunes en sont réduits à chercher le moyen de se nourrir. Je l'ai constaté jeudi dernier, dans le XIIIe arrondissement de Paris, lors de la distributi...
… pour lequel il faudrait trouver une « solution » ! Certes, les jeunes ont des problèmes, même s'ils sont une chance pour la France. Parmi ces problèmes figure l'extrême précarité qui touche un grand nombre d'entre eux et a été soulignée par beaucoup – depuis le début de la crise du covid-19, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 30 %. Je voudrais ensuite vous poser deux questions au sujet de l'autonomie de la jeunesse. La première a trait au RSA jeunes. Aucun jeune, quelle que soit sa situation, n'aspire à l'assistanat : quand on est jeune, on aspire à ...
...t de constater que la situation ne sera probablement guère meilleure en 2021 : elle est d'une gravité extrême, comme vous le savez, et il y a urgence à agir. On ne peut accepter de laisser notre jeunesse au bord du chemin. J'échange régulièrement par visioconférence avec des étudiants de ma circonscription, notamment ceux de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, sur le thème de la précarité. Alors que nos jeunes payent un très lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire, notre devoir est de leur offrir des possibilités de professionnalisation. Or celle-ci, qui est le complément essentiel de leur formation académique, passe par les stages. Sans elle, notre jeunesse ne saurait entrevoir de réelles perspectives de carrière. Si j'ai noté avec intérêt l'annonce des repas à 1 euro...
Les jeunes sont confrontés depuis de longues années à un parcours du combattant pour s'insérer durablement dans la vie active. La pandémie a aggravé cette situation : augmentation du chômage, de la pauvreté, de la précarité, allongement insupportable des files d'attente devant les banques alimentaires pour les étudiants privés d'emploi et de ressources financières. Depuis trop longtemps, quel que soit leur diplôme, notre société impose aux jeunes cinq à dix ans de galère pendant lesquels se succèdent stages, petits boulots, contrats courts et précaires, en attendant un emploi durable. Le marché du travail fait en ef...
La crise que nous traversons a fait émerger la cause des jeunes dans le débat public. Trop longtemps invisibles, ils sont aujourd'hui au coeur de nos discussions et c'est une bonne chose. Le débat d'aujourd'hui est salutaire, tant leurs difficultés sont immenses. Peu touchés par les symptômes du coronavirus, ils subissent en revanche de plein fouet la précarité économique, l'isolement et l'absence de perspectives. Nous avons donc une dette à l'égard de nos jeunes. Ils ont en effet accepté les restrictions sanitaires à l'âge où l'on est pourtant le moins vulnérable ; ils ont été privés d'interactions sociales à l'âge où il est pourtant essentiel d'être entouré et de faire des rencontres. Le Gouvernement a pris en compte les difficultés économiques et ma...