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Mais voilà, la crise du covid-19 est venue bousculer ce discours : alors qu'il n'y avait pas d'argent magique en 2017 et en 2018 pour financer les besoins du pays, avec cette crise, d'un seul coup, les marges financières sont arrivées. Malgré cela, vous ne lâchez pas votre discours, monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la relance, en commençant d'ailleurs à préparer les esprits pour l'élection présidentielle...
...bien dommage, escamote la véritable question : celle de la gestion de notre dette, dont la croissance inquiète à juste titre nos concitoyens. La lisibilité et la transparence doivent constituer la première priorité. Une dette se caractérise d'abord par l'utilisation qui en est faite, et non pas les circonstances dans lesquelles elle est contractée. On veut séparer ou isoler une prétendue « dette covid » pour créer des conditions de lisibilité : et après tout, pourquoi pas une dette « crise financière », puis une autre, « crise de l'euro » ? A contrario, l'utilisation que nous faisons de la nouvelle dette doit être très clairement détaillée ; les Français savent parfaitement que s'endetter pour payer son loyer, c'est insoutenable, mais que s'endetter pour changer sa chaudière, c'est différent. ...
Je souhaite tout d'abord remercier nos collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine d'avoir mis à l'ordre du jour ce débat sur la dette. Cela fait maintenant plusieurs semaines que le débat sur l'annulation de la dette dite covid détenue par la BCE déchaîne les passions sur la scène médiatique. À vrai dire, le débat semble parfois plus politique qu'économique. Il n'en reste pas moins que la dette publique est un sujet majeur, qui inquiète beaucoup nos concitoyens et dont nous devrions débattre plus souvent dans cet hémicycle. Les chiffres de la dette publique française et de son évolution ont été rappelés par les précéden...
...ique avec nos principaux partenaires. En outre, la dette perpétuelle n'est pas non plus la solution : en pratique, la demande des investisseurs pour des dettes de très long terme n'est pas suffisamment forte pour absorber la masse de nos émissions de dette. De plus, son cantonnement à proprement parler ne changerait pas la donne, car ce mécanisme consisterait à isoler la dette liée à la crise du covid-19 en fléchant une ressource nouvelle ou déjà existante pour son remboursement. La priorité reste in fine d'apurer les dépenses publiques, afin de faire en sorte qu'elles progressent moins vite que nos recettes. La baisse de l'endettement à l'horizon 2030 est un objectif qui reste crédible, à condition de créer un contexte de croissance favorable et une intensification dans la durée des efforts s...
Face à la crise du covid-19, le Gouvernement, ou plus exactement le Président de la République, a fait le choix du « quoi qu'il en coûte » pour prévenir un effondrement économique et social. Nous estimons qu'il s'agit d'un choix excessif, car, par définition, l'action publique s'exerce toujours sous contrainte financière. Sur le plan budgétaire, il en résulte que le coût de la crise devrait faire bondir la dette publique...
... le souligne : la demande des investisseurs pour des dettes de très long terme n'est déjà pas suffisante pour absorber la masse de nos émissions. Cependant la question de l'allongement des maturités pour continuer à profiter de taux bas est une voie qui mérite d'être examinée. Au début du mois de mars, monsieur le ministre, vous avez évoqué, ès qualités, l'idée d'un cantonnement de la dette dite covid. Cette piste est séduisante sur le papier, mais c'est une fausse bonne idée. Première difficulté : comment la calculer en plus de celle de l'État, de la sécurité sociale, des collectivités territoriales, et sur combien de temps ? Cantonner la dette, c'est aussi aller chercher des recettes à affecter à la structure de cantonnement. Ce pourrait être des recettes nouvelles, mais ce serait à l'exact...
Voilà quelques mois, vous avez décidé de charger sur les épaules de la sécurité sociale 136 milliards d'euros de dette covid. Ce choix politique pèsera lourd sur la sécurité sociale, alors que les défis qu'elle doit nous permettre de relever s'accroissent. Ce choix pèsera également sur les assurés sociaux. En appelant, comme vous venez de le faire à l'instant, à mettre en oeuvre la réforme des retraites, vous poursuivez cette politique antisociale. La dette résulte de choix budgétaires qui exonèrent toujours plus le c...
...té, destruction de richesses, appauvrissement des épargnants, remontée des taux d'intérêt, risque d'inflation et de chômage, et j'en oublie. Une telle solution est donc inopportune et, surtout, dangereuse. Passons aux choses sérieuses. Je voudrais vous interroger sur l'avenir de notre gestion économique et sur notre capacité à maîtriser la dette. Comment pouvons-nous identifier la fameuse dette covid et la cantonner ? Si nous la cantonnons, quel traitement allons-nous lui réserver ? Ne pourrions-nous pas mettre en place, avec nos partenaires, un mécanisme européen dédié à la gestion de la dette covid, s'accompagnant d'un plan de rééchelonnement et d'un plan de financement ? Quel plan pouvons-nous déployer pour la dette publique hors covid ? Pouvons-nous proposer de nouvelles règles européenne...
...avant la crise, il y a un an, contre 60 % en Allemagne et 80 % en moyenne dans l'Union européenne. Monsieur le ministre, allez-vous laisser en 2022 une ardoise colossale aux Français et aux générations futures, ou proposerez-vous, dans un esprit de responsabilité, un plan pluriannuel de désendettement public ? Par ailleurs, sur quelle base et selon quels critères précis cantonnerez-vous la dette covid, puisque c'est, semble-t-il, ce que vous proposez ? Comment cantonner une dette sans recette affectée ? La Banque centrale européenne et les banques centrales nationales détiennent désormais 3 120 milliards d'euros de dette publique, dont 800 milliards acquis en 2020 en lien avec la crise de la covid-19. Nous pourrions notamment envisager, grâce à la Banque centrale européenne, de faire rouler l...
...egard de la conjoncture, un tel scénario est à éviter absolument. En réalité, il va falloir rembourser la dette, et nous devons aux Français un discours de vérité. Face à cette réalité difficile, qui impliquera de faire des efforts accrus, nous pouvons blâmer votre gouvernement pour son manque de sérieux dans la gestion des dépenses publiques au cours des trois années qui ont précédé la crise du covid.
Le montant de la dette, 2 674 milliards d'euros, donne le vertige. Ces 2 674 milliards sont une somme déconcertante pour de nombreux Français, dont le budget se chiffre en milliers d'euros. Ces 2 674 milliards sont la preuve que la contagion du covid-19 a également touché nos finances. Depuis mars 2020, notre économie et nos activités sont mises à mal. Une réponse politique forte a été donnée pour faire face aux effets du confinement et des mesures prises pour contenir la circulation du virus. Des dépenses nouvelles et imprévisibles sont venues creuser la dette en la faisant progresser de 215 milliards. Cette prise de poids de la dette publ...
...'annuler la dette peut paraître très sympathique, encore faut-il ne pas avoir besoin d'emprunter par la suite : quand on ne paie pas ses dettes, on ne trouve plus personne, à court terme, pour nous prêter. L'Argentine ou le Venezuela – pays cher au groupe La France insoumise – ne se portent d'ailleurs pas particulièrement bien après leur défaut de paiement. Qu'il faille s'interroger sur la dette covid est une chose. On peut imaginer un cantonnement ou, à tout le moins, un isolement de cette dette qui permettrait de la rééchelonner, comme nous l'avons fait dans le passé pour d'autres créances – je pense notamment à la « bad bank » créée pour gérer les créances des collectivités territoriales à la suite des déboires de Dexia. Ces pistes sont envisageables. Pour ma part, je souhaiterais interrog...