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...indispensable que le Gouvernement valide les projets d'expérimentation qui germent dans les territoires où l'on veut rendre cette gestion plus efficace en la confiant tout entière aux connaisseurs de proximité que sont les conseils départementaux. Y êtes-vous prêts, madame la ministre déléguée ? Ensuite, la crise a souligné de manière criante l'intérêt majeur que représentent les résidences pour seniors de petite taille, à dimension humaine, où l'on se connaît, s'apprécie, s'entraide et se côtoie, même en temps de crise. Le maillage des dispositifs d'accueil des aînés dans les territoires comporte un trou important, celui de l'accompagnement des innombrables résidences, foyers et structures intergénérationnelles non médicalisées que les territoires ont créées et qui rendent des services irrempl...
Nos collègues Les Républicains proposent d'ouvrir un débat important sur nos aînés, que nous aimons tant et qui ont été si affectés par la pandémie. Ce débat nous touche, car qui n'a pas un père, une mère, un oncle, une tante ? Il nous touche, car les statistiques de la mortalité montrent malheureusement que les seniors sont les premières victimes de la maladie. Il nous touche, car nous aimons aller les voir, leur parler, les rencontrer, ce dont nous avons été privés pendant de longues semaines. Je vous remercie, madame la ministre déléguée, car c'est vous qui, au Gouvernement, avez pour la première fois ouvert cette porte difficile à ouvrir, que j'ai dû pousser encore fortement la semaine dernière. Heureuseme...
...es recommandations d'une partie du Conseil scientifique, qui, par la voix de son président, a évoqué à un moment un « auto-isolement » des populations vulnérables, les plus âgés en tête. Si cette recommandation n'a heureusement pas fait l'unanimité, ni parmi les membres du Conseil ni au sein de l'exécutif, elle a été entendue et parfois mal vécue par nos aînés. Depuis le confinement, beaucoup de seniors éprouvent un sentiment de solitude. Si certains ont repris une activité, d'autres pointent un manque de services et la mauvaise adaptation des villes à leur situation. En pleine épidémie, les seniors se sentent parfois sous étroite surveillance. Si, heureusement, un grand nombre d'entre eux se sent heureux, beaucoup se sentent aussi stigmatisés et mis à l'écart de la société. Les aînés tentent d...
Si c'est fait, madame la ministre déléguée, c'est très bien. Depuis le début de cette crise, les clubs – Cheveux d'argent, Joie de vivre, à Pavilly, à Duclair, à Barentin, à Port-Jérôme-sur-Seine, dans ma circonscription, et dans tous nos territoires – sont à l'arrêt ; les seniors n'ont plus vraiment la joie de vivre. La dimension sociale de ces clubs est essentielle, même si certains les considèrent non essentiels, et nous devons envisager dès maintenant les conditions de la reprise progressive des activités pour nos aînés. Il faut continuer à garantir une protection sanitaire sur le long terme, tout en donnant les moyens de bien vieillir. Une fois qu'ils auront été vacc...
La covid a lourdement et longuement perturbé nos vies : des privations de liberté aux restrictions de nos déplacements en passant par les proches durement éprouvés et ceux qui en sont décédés. Tous, nous avons dû modifier nos façons de travailler, d'apprendre et surtout nos façons de nous rencontrer et de communiquer. Tous, nous avons dû modifier nos façons de vivre, mais les seniors ont payé et paient encore un très lourd tribut. Les « vieux » – ce terme si négativement connoté alors qu'il est synonyme de respect, de sagesse accumulée, d'expériences multiples, de vie pleine – ont beaucoup souffert. Les politiques de soins destinées aux « vieux » durant la pandémie les ont malmenés psychologiquement en les isolant, sans parler du tri – horreur et honte – en fonction de l'es...
Permettez-moi de distinguer les seniors et les aînés. Depuis un an, la crise sanitaire touche particulièrement nos aînés. Ils sont parmi les plus vulnérables face à la pandémie de covid-19 : du fait de leur âge, ils sont fragiles et doivent être spécialement protégés. Depuis un an, ils subissent des privations importantes. Certains EHPAD n'autorisent toujours pas les visites, privant leurs résidents de contacts avec leurs familles, l...
… alors que j'ai pour habitude de me détacher de mon texte : je suis un orateur, du moins je le pense ! Dans un contexte de crise sanitaire et économique sans précédent, qui risque de durer encore des mois, 17,4 millions de seniors souhaitent prendre la parole. En effet, je travaille depuis deux ans avec le collectif de défense des retraités, dirigé par M. Guy Bisin, qui regroupe de très nombreuses associations de retraités et qui n'a cessé d'alerter le Gouvernement et les autorités au plus haut niveau de l'État sur l'aggravation du traitement inhumain des personnes âgées depuis le début de la pandémie. Ce traitement ne d...
...ouveler dans les prochaines semaines si la courbe des admissions en réanimation ne s'inverse pas, est l'une des conséquences du démantèlement du service public entrepris par Nicolas Sarkozy et poursuivi par François Hollande puis Emmanuel Macron. Ces personnes âgées, qu'à La Réunion on appelle les gramounes, ont droit à la dignité et à une santé de qualité. Les Français n'en peuvent plus, et les seniors tout particulièrement : ils sont déboussolés, perdent leurs repères et ont peu de liens sociaux ; leur moral en prend un sacré coup et beaucoup perdent leur joie de vivre. Les gramounes vivent très mal la rupture des contacts, celle-ci étant aggravée par l'éloignement dû au numérique : bien avant la crise, votre politique du « tout dématérialisé » avait compliqué la vie de ces gens sans aucune m...
...grande possibilité de visite dans les chambres ou les appartements individuels, la prise de repas avec des personnes extérieures, mais aussi le retour d'animations. Selon les associations et les familles – et chacun d'entre nous peut le voir – , la situation des résidents atteints de maladies cognitives s'est fortement dégradée avec la covid-19 : certains ne reconnaissent plus leur entourage. Les seniors veulent pouvoir choisir comment vivre les derniers moments de leur vie, en compagnie de leurs proches. Il faut permettre aux résidents des EHPAD de choisir la vie qu'ils souhaitent. La crise sanitaire a mis de nombreuses choses en lumière, en particulier les limites de l'organisation du système de santé pour la prise en charge des personnes vulnérables. La pénurie organisée de moyens dans le se...
Parler des seniors face à la crise sanitaire implique de considérer cette notion à travers le prisme des réalités diverses qui la définissent. Durement touchés par la pandémie, représentant la majorité des décès dus à la covid-19, nos aînés, à l'image de l'ensemble de la population, traversent la crise sous des angles différents. Qu'ils vivent à domicile, en ville ou en zone rurale, dans une situation de dépendanc...
La crise de la covid-19 est bien sûr un drame sanitaire, mais également un drame humain pour les personnes âgées, les seniors. Un drame qui pourrait néanmoins rapidement devenir l'arbre qui cache la forêt, car derrière la crise de la covid, c'est une autre crise qui se profile : au vu de l'évolution démographique et de la pyramide des âges, le nombre de personnes âgées dépendantes risque malheureusement d'augmenter de manière importante dans les prochaines années. Selon les projections, elles devraient être près de 2 m...
Il est une idée, madame la ministre, que certains voudraient voir dominer : les actifs d'hier, donc les seniors d'aujourd'hui, auraient une dette vis-à-vis des jeunes – une dette, pesons bien le mot. Une récente tribune publiée à l'initiative de Mme Muriel Pénicaud, ancienne ministre du travail, et cosignée par Mme Françoise Nyssen, ancienne ministre de la culture, de nombreux présidents-directeurs généraux d'entreprises du CAC 40 et des responsables de clubs d'experts libéraux, vise à donner crédit à cet...