Interventions sur "écologie"

48 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

...ssions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins 40 % d'ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ? Chaque mot est important. L'urgence d'abord : 2030, c'est demain mais, surtout, l'enjeu central qui guide le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés tout au long des débats est celui de la justice sociale. Il nous faut faire de la transition écologique une chance pour tous. L'écologie ne doit pas être ressentie comme une source de dépenses supplémentaires, surtout pour les ménages les plus modestes, mais au contraire comme une source d'économies, de revenus et de nouveaux débouchés. À l'image de notre engagement en faveur de l'environnement depuis le début de la législature, notre groupe souhaite faire preuve d'ambition pour accentuer la baisse des émissions de gaz à effet de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...st accaparée, on observe un appauvrissement des sols et une pauvreté de la société qui va jusqu'à des formes démocratiques dégradées – on retrouve des systèmes à la fois autoritaires et ultralibéraux. Cette règle autour de la terre m'a fait réfléchir, dans l'histoire, à ce qu'ont été les partageux dans l'après-guerre, ceux qui ont fondé l'épopée de l'agriculture moderne aujourd'hui. Plus je pense écologie, puis je vis écologie, comme vous tous avec mon cerveau, avec mon coeur, avec mes tripes, plus je me sens socialiste…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission spéciale :

...s interventions de leurs collègues. Ce sont 7 250 amendements qui ont été déposés sur le projet de loi avant son examen dans l'hémicycle, preuve que le sujet passionne. Nous aurons un grand débat, et c'est tant mieux. Je pourrais reprocher à nos collègues siégeant à droite leurs centaines d'amendements de suppression, témoignant d'une propension à faire l'autruche, à refuser les changements. « L'écologie, oui, mais pas pour moi. » Je ne le ferai pas. Je pourrais aussi reprocher à nos collègues de gauche la brutalité de certaines de leurs propositions, qui mettraient des pans entiers de notre économie en péril et y créeraient des cassures irréparables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

... l'un des acteurs principaux de la résilience que ce texte veut promouvoir. Mais ce n'est pas tout : la biodiversité est aussi ancrée, vous le savez, dans la réalité des Français. La biodiversité, ce sont tout à la fois la lutte contre la pollution de l'air et des sols, le lien avec la nature, la qualité de l'alimentation et de l'habitation. En un mot, la biodiversité est une composante de cette écologie positive et concrète que nous avons promise aux Français. J'ajouterai, enfin, que la nature et les relations que nous retissons avec le vivant sont une émotion positive qu'il nous faut cultiver, car c'est un levier puissant pour soutenir l'engagement des Français dans la transformation écologique. C'est pourquoi notre groupe se mobilisera dans ces débats contre l'artificialisation quand celle-ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission spéciale :

Je ne le ferai pas, car ces contradictions traversent notre société. Comment concilier l'impérieuse nécessité du changement et notre volonté de préserver nos emplois, notre niveau de vie, notre modèle social ? C'est l'ambition de cette loi et son équilibre. Nous souhaitons incarner une écologie de progrès en associant l'ensemble de nos concitoyens, l'État, nos collectivités territoriales, nos entreprises, bref, toutes nos forces vives, dans un vaste mouvement de transformation vers une société écologique plus résiliente, plus juste, plus solidaire. Ce projet de loi s'inscrit dans un cycle commencé en 2017 par notre majorité, qui a placé l'environnement au coeur de son action. Les lois ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission spéciale :

La prise en compte de l'écologie s'étend ainsi graduellement à des pans croissants de notre société. Comme l'a souhaité la Convention citoyenne, le projet de loi agit sur de multiples leviers et transformera la vie de 68 millions de Français et de Françaises. Mode de consommation, publicité, prise en compte des énergies renouvelables à l'échelle territoriale, verdissement de notre commande publique, transports en commun et vélo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission spéciale :

Cependant, si beaucoup ici partagent les mêmes objectifs, nous divergeons souvent sur le chemin à suivre. Nous ne sommes pas pour une écologie de la décroissance, une écologie brutale, une écologie qui mettrait en péril nos industries automobile et aéronautique et notre agriculture. Oui, nous avons besoin de transformer notre modèle économique, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission spéciale :

… mais la solution se produit avec les entreprises, pas contre elles ni dans l'incantation. N'oublions pas que c'est la croissance économique qui financera la transition écologique. Nous ne sommes pas pour une écologie punitive, qui expliquerait aux Français ce qu'ils doivent consommer, où et quand. Nous sommes pour une écologie pragmatique et populaire, qui se fonde sur la pédagogie et la confiance. J'adhère entièrement à la philosophie de ce projet de loi, qui donne une trajectoire, des échéances, des moyens, et qui fait le pari de l'intelligence collective.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

...de sagesse, au caractère et aux exigences affûtés ! Elles aiment vérifier que leurs bonnes grâces sont bien utilisées, et, si besoin, n'hésitent pas à brandir leur baguette ! Plus sérieusement, si nous voulons que ce texte atteigne ses objectifs, nous ne devons pas nous contenter de vouloir changer la société. Nous devons aussi changer la façon de faire la loi, notamment en l'évaluant mieux. Une écologie qui se veut pragmatique ne peut faire l'économie de l'évaluation de ses effets, et une loi qui vise l'adaptation doit elle-même faire montre d'adaptation, c'est-à-dire savoir s'évaluer pour s'ajuster au plus vite et au plus juste à la réalité et à la réaction du pays. Voilà pourquoi ce projet de loi ne pourra faire l'économie d'une évaluation rigoureuse de ses effets non seulement environnementau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé, rapporteure de la commission spéciale pour le titre Ier :

...e. Notre enjeu, ici, est de réconcilier plusieurs visions. Réconcilier la démocratie délibérative et la démocratie représentative, d'abord. On dit notre démocratie fatiguée, on constate une confiance largement érodée. Il est donc inenvisageable de donner le sentiment d'une concurrence entre ces deux processus démocratiques légitimes. Réconcilier pour refuser toute vision idéologique, ensuite. L'écologie n'est pas un dogme. Elle est une urgence, une nécessité. Ce n'est pas en supprimant le mot « croissance » des manuels scolaires que nous lutterons contre le dérèglement climatique, mais en nous dotant des outils efficaces de mesure, de contrôle et, le cas échéant, de contraintes, et en donnant aux Français les moyens d'être pleinement acteurs de l'écologie. Personne ne gagnera à alimenter la défi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...planète vivaient comme nous le faisons dans l'Union européenne, il faudrait quasiment trois planètes – 2,8, avez-vous dit, cher collègue Cazeneuve. Cette comparaison éclaire le problème. Nous traitons le sujet tant bien que mal en tentant d'y apporter les meilleures réponses depuis de nombreuses années. Nombreuses car il y a une dizaine d'années, à cette tribune, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et du développement durable, qui s'y intéressait, essayait, grâce à sa personnalité, de fédérer tous les députés, quels que soient leurs sensibilités et les bancs sur lesquels ils siégeaient. C'est ainsi qu'il a réussi à faire voter les lois Grenelle, notamment la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, dite Grenelle I, qui définissait des orientations st...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Zulesi, rapporteur de la commission spéciale pour le titre III :

...nt. Pour les responsables politiques que nous sommes, cela crée un double devoir : être à la hauteur des attentes des Français face aux enjeux du dérèglement climatique, mais aussi accompagner dans tous les territoires la transition écologique et sociale ambitieuse que nous défendons. Nous partageons tous la conviction que le statu quo n'est plus une option, qu'il est nécessaire de faire entrer l'écologie dans la vie quotidienne des Français. C'est précisément ce que je vous propose dans le titre III, « Se déplacer », dont j'ai l'honneur d'être rapporteur. Le chapitre Ier renforce le développement de mobilités durables, ce qui passe par un objectif intermédiaire de décarbonation du parc automobile français. Ainsi, 2030 marquera la fin de vente des voitures thermiques les plus polluantes. Je défen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJennifer De Temmerman :

Il y a urgence. Notre planète se réchauffe, la biodiversité s'érode et, partout, la pollution prend le pas sur le vivant. Sommes-nous à l'aube d'un moment historique, ou non ? Soyons clairs : les trois semaines à venir sont notre dernière occasion de faire progresser l'écologie, en rehaussant nos ambitions en matière de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité et de renforcement de notre résilience. Comment se souviendra-t-on de nous ? Comme de ceux qui ont osé ? En assumant pleinement les pouvoirs confiés par les citoyens et en refusant de nous soumettre aux injonctions et de nous contenter de déclarations de bonnes intentions, redonnon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...ttre en cause le culte du libre-échange et de la concurrence libre et non faussée, de sortir de la marchandisation qui chosifie tout et de la privatisation de tout pour retrouver du sens et construire vraiment du commun. Comment peut-on s'en remettre au marché et à la finance pour relever les défis de la planète ? C'est une voie sans issue. Il se trouvera des volontaires pour faire commerce de l'écologie, segment par segment, y compris des droits à polluer, pourvu que ça rapporte, mais cela ne fera pas un monde commun où l'humain et la planète sont respectés. Cette bataille n'est pas une question de générations et, partout dans la société, la conscience grandit et la volonté progresse, mais c'est bien sur des intérêts économiques qu'elle bute. Nous avons la responsabilité, dans ce moment de crise...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Au départ, a émergé une crise populaire, réunissant des Français qui disaient en avoir assez de l'écologie punitive, insuffisamment pensée, ou du moins pensée par la France d'en haut. S'ils reconnaissaient la problématique climatique planétaire, ils demandaient que soit prise en considération la problématique sociale. Au final, on leur présente un caddie rempli de mesures d'interdiction punitives et fiscales, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Voilà le problème de l'écologie que vous poussez : elle frappe les classes populaires, parce que le coût de la transition environnementale est très élevé. Prenons encore un autre exemple : que décidez-vous en matière de logement ? Raréfaction de l'offre, augmentation des prix, normes et fiscalité. En d'autres termes, vous freinez la délivrance des permis de construire par vos mesures de lutte contre l'artificialisation des sol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...alisation, mais, faute de pouvoir définir celle-ci, vous prévoyez que, pendant dix ans, nous continuerons de fonctionner selon le système antérieur, ce qui est totalement baroque sur le plan juridique. Votre projet de loi ne rendra pas service à la planète. J'ai peur que, fils de conventionnels verts et de gilets jaunes, il n'accouche d'un bonnet rouge ou d'un bonnet d'âne – à votre choix. Votre écologie oscille entre transformation volontariste de la société et gadget symbolique. Or vous ne réussirez rien si vous ne prenez pas en considération la place de l'homme, qui est importante pour la planète mais doit l'être aussi dans vos textes. L'homme, qui s'intéresse à son travail, à sa famille, à son environnement, n'a pas envie d'être sacrifié à des politiques qui lui semblent déconnectées de sa vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

...même riches – nous l'avons dit, les uns et les autres – , n'ont pas fait avancer les choses concrètement : sur les 5 000 amendements déposés, un quart ont été déclarés irrecevables et, sur les 442 qui ont été adoptés, près de 380 proviennent directement de la majorité, dont 150 sont purement rédactionnels. Le texte est verrouillé. Je le dis tranquillement au Gouvernement et à la majorité : cette écologie d'affichage ne convainc plus personne, car une addition de mesures très circonscrites ne fait pas une politique de transformation réelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Or le sentiment que donne votre politique en matière d'écologie, c'est que vous refusez les choix, au-delà des belles déclarations d'intention. Comprenez-moi bien : je ne prétends pas que tout est simple. Je ne dis pas, comme Mme Valérie Petit, qu'il suffirait d'un coup de baguette magique. Mais l'écologie que nous défendons s'efforce, elle, d'être équitable et ambitieuse. C'est une écologie déterminée à agir vraiment, à changer nos façons de produire et de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

… du « on a tout bien fait, on a tout réussi ». Cela vaut en matière d'écologie comme de santé publique. Admettez que l'opposition puisse, elle aussi, formuler des propositions utiles au pays…