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...s interventions de leurs collègues. Ce sont 7 250 amendements qui ont été déposés sur le projet de loi avant son examen dans l'hémicycle, preuve que le sujet passionne. Nous aurons un grand débat, et c'est tant mieux. Je pourrais reprocher à nos collègues siégeant à droite leurs centaines d'amendements de suppression, témoignant d'une propension à faire l'autruche, à refuser les changements. « L'écologie, oui, mais pas pour moi. » Je ne le ferai pas. Je pourrais aussi reprocher à nos collègues de gauche la brutalité de certaines de leurs propositions, qui mettraient des pans entiers de notre économie en péril et y créeraient des cassures irréparables.
Je ne le ferai pas, car ces contradictions traversent notre société. Comment concilier l'impérieuse nécessité du changement et notre volonté de préserver nos emplois, notre niveau de vie, notre modèle social ? C'est l'ambition de cette loi et son équilibre. Nous souhaitons incarner une écologie de progrès en associant l'ensemble de nos concitoyens, l'État, nos collectivités territoriales, nos entreprises, bref, toutes nos forces vives, dans un vaste mouvement de transformation vers une société écologique plus résiliente, plus juste, plus solidaire. Ce projet de loi s'inscrit dans un cycle commencé en 2017 par notre majorité, qui a placé l'environnement au coeur de son action. Les lois ...
La prise en compte de l'écologie s'étend ainsi graduellement à des pans croissants de notre société. Comme l'a souhaité la Convention citoyenne, le projet de loi agit sur de multiples leviers et transformera la vie de 68 millions de Français et de Françaises. Mode de consommation, publicité, prise en compte des énergies renouvelables à l'échelle territoriale, verdissement de notre commande publique, transports en commun et vélo...
Cependant, si beaucoup ici partagent les mêmes objectifs, nous divergeons souvent sur le chemin à suivre. Nous ne sommes pas pour une écologie de la décroissance, une écologie brutale, une écologie qui mettrait en péril nos industries automobile et aéronautique et notre agriculture. Oui, nous avons besoin de transformer notre modèle économique, …
… mais la solution se produit avec les entreprises, pas contre elles ni dans l'incantation. N'oublions pas que c'est la croissance économique qui financera la transition écologique. Nous ne sommes pas pour une écologie punitive, qui expliquerait aux Français ce qu'ils doivent consommer, où et quand. Nous sommes pour une écologie pragmatique et populaire, qui se fonde sur la pédagogie et la confiance. J'adhère entièrement à la philosophie de ce projet de loi, qui donne une trajectoire, des échéances, des moyens, et qui fait le pari de l'intelligence collective.
...e. Notre enjeu, ici, est de réconcilier plusieurs visions. Réconcilier la démocratie délibérative et la démocratie représentative, d'abord. On dit notre démocratie fatiguée, on constate une confiance largement érodée. Il est donc inenvisageable de donner le sentiment d'une concurrence entre ces deux processus démocratiques légitimes. Réconcilier pour refuser toute vision idéologique, ensuite. L'écologie n'est pas un dogme. Elle est une urgence, une nécessité. Ce n'est pas en supprimant le mot « croissance » des manuels scolaires que nous lutterons contre le dérèglement climatique, mais en nous dotant des outils efficaces de mesure, de contrôle et, le cas échéant, de contraintes, et en donnant aux Français les moyens d'être pleinement acteurs de l'écologie. Personne ne gagnera à alimenter la défi...
...nt. Pour les responsables politiques que nous sommes, cela crée un double devoir : être à la hauteur des attentes des Français face aux enjeux du dérèglement climatique, mais aussi accompagner dans tous les territoires la transition écologique et sociale ambitieuse que nous défendons. Nous partageons tous la conviction que le statu quo n'est plus une option, qu'il est nécessaire de faire entrer l'écologie dans la vie quotidienne des Français. C'est précisément ce que je vous propose dans le titre III, « Se déplacer », dont j'ai l'honneur d'être rapporteur. Le chapitre Ier renforce le développement de mobilités durables, ce qui passe par un objectif intermédiaire de décarbonation du parc automobile français. Ainsi, 2030 marquera la fin de vente des voitures thermiques les plus polluantes. Je défen...